La prodigieuse histoire du nom des éléments

La prodigieuse histoire du nom des éléments

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°743 Mars 2019Par : Pierre AVENAS (65)Rédacteur : Robert Ranquet (72)Editeur : EDP Sciences

La prodigieuse histoire du nom des éléments150e anniver­saire du tableau de Mendeleïev oblige, Pierre Ave­nas, que nos lecteurs con­nais­sent bien pour nous livr­er chaque mois depuis novem­bre 2016 une savoureuse chronique éty­mologique, pub­lie La prodigieuse his­toire du nom des élé­ments.

Fin chimiste lui-même, on pour­rait s’étonner qu’il ait atten­du si longtemps pour nous par­ler de son domaine pro­fes­sion­nel, alors qu’il nous a tout dit, chemin faisant dans ses ouvrages précé­dents, sur les noms des mam­mifères, des oiseaux, des pois­sons ou des arbres.

L’ouvrage n’en est que plus éblouis­sant d’érudition éty­mologique (mais aus­si mythologique, his­torique, géo­graphique… toutes sci­ences con­vo­quées par l’auteur pour nous expli­quer la genèse des noms des élé­ments de la chimie).

On y décou­vre le chem­ine­ment de la prise de pos­ses­sion de la nature par les sci­en­tifiques (nom­mer n’est-il pas domin­er ?), depuis les qua­tre élé­ments pri­mor­diaux d’Empédocle jusqu’aux petits derniers, dont ce Ten­nesse bap­tisé en 2016, en pas­sant par ces grands moments sci­en­tifiques que furent la mise en tableau par Mendeleïev, bien sûr, mais celle aus­si déjà un siè­cle avant lui par Lavoisi­er. On y trou­vera des élé­ments nom­més d’après leur couleur (comme Indi­um, Rubid­i­um, Cési­um…), leur goût (Glu­cose…) ou leur odeur (Ozone, Osmium).

On y crois­era les dieux de l’Olympe et de l’Égypte, et les sept planètes de la cos­mogo­nie antique. Mais aus­si… Ysen­grin, la belle Hélène ou Iron Man ; des créa­tures bizarres aus­si, comme les mali­cieux Kobolds des mines ger­maniques. C’est aus­si une prom­e­nade aux qua­tre coins de la planète, de la Scan­di­navie à la Colom­bie, prom­e­nade par­fois empreinte d’histoire trag­ique, quand l’antagonisme fran­co-alle­mand donne nais­sance, fin XIXe, simul­tané­ment au Gal­li­um et au Germanium.

On y appren­dra enfin pourquoi il est éty­mologique­ment impératif de déguster le foie gras avec des figues confites !

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