Chaberton : Histoire du plus haut et plus puissant fort du monde et de sa neutralisation par les artilleurs français

Dans le n° 758, la vic­toire du géné­ral René Olry (X1900) dans les Alpes en juin 1940 était décrite. Il avait sau­vé l’honneur de la France : « La défaite du Nord-Est qui nous atteint n’est pas la nôtre. » La des­crip­tion d’un des plus hauts faits de cette guerre : la neu­tra­li­sa­tion par les artilleurs fran­çais du Cha­ber­ton, plus haut et plus puis­sant fort du monde dans les Alpes, com­plète cette présentation.

Max Schia­von et l’historien ita­lien Rober­to Guas­co racontent « à deux mains » cette pas­sion­nante his­toire où les X se sont illus­trés. Max Schia­von, his­to­rien et spé­cia­liste d’histoire mili­taire du XX^e siècle, était qua­li­fié puisqu’il a com­man­dé une com­pa­gnie à l’École poly­tech­nique à Palaiseau.

La construc­tion d’il forte delle nuvole (le fort des nuages) est une prouesse tech­nique dont les Ita­liens sont fiers. Sa des­crip­tion montre les inno­va­tions mises en œuvre à 3 130 m d’altitude. Mais ces tra­vaux n’échappent pas à la vigi­lance des Fran­çais qui se pré­parent soi­gneu­se­ment à la riposte.

Le duel aux som­mets et la des­truc­tion du Cha­ber­ton sont décrits heure par heure, en insis­tant sur le rôle de la météo. L’efficacité du tir des mor­tiers est impres­sion­nante et sus­cite des réac­tions éthiques du côté fran­çais. Le lieu­te­nant Miguet (X1931, cf. n° 763) se rend compte que, si la brume se lève, le fort est per­du. Il écri­ra : « J’ai l’impression d’achever un bles­sé. »  

Lire aus­si : L’exploit du lieu­te­nant Miguet (31), quelques précisions

---

Articles similaires :

Cos­mo­lo­gie, Des fon­de­ments théo­riques aux observations Lettres à mon mari dis­pa­ru (1915−1917) Les Matriarches La France des ter­ri­toires, défis et promesses Des mots & des maths