« Allons voir si le vin est bon »

Dossier : X-Vinicole : au rendez-vous des gourmetsMagazine N°668 Octobre 2011
Par Patrice COLLET (65)

Entre Rhône et Saône

Le Salon lyon­nais se déroulera cette année le 5 novem­bre prochain au Cer­cle mixte de Lyon. Nous l’avons organ­isé suc­ces­sive­ment à la Brasserie Georges, célèbre étab­lisse­ment lyon­nais, puis au cer­cle des officiers et, enfin, dans les locaux d’une école d’a­gri­cul­ture grâce à l’aide d’un cama­rade lyon­nais. Ce Salon regroupe une quin­zaine d’ex­posants. Nous l’or­gan­isons avec le sou­tien act­if du Groupe lyon­nais des X (GLAX) et de l’URISF.

Pour par­ticiper aux activ­ités du groupe X‑Vinicole, il suf­fit de s’in­scrire sur la liste de dif­fu­sion (plus de qua­tre cents mem­bres à l’heure actuelle). Les man­i­fes­ta­tions sont annon­cées une fois par mois sur la let­tre de polytechnique.org et rap­pelées en temps oppor­tun par un cour­riel per­son­nel. On peut aus­si devenir mem­bre moyen­nant une petite coti­sa­tion annuelle.

Deux Salons annuels

Quelles sont les manifestations ?

” Elles sont de deux sortes, rap­pelle le prési­dent Patrice Col­let (65). D’abord les salons annuels, le tra­di­tion­nel Salon de Paris et le Salon de Lyon, plus récent. Ensuite, des man­i­fes­ta­tions indi­vidu­elles, au nom­bre de cinq ou six par an.

“Le Salon parisien, qui s’est tenu en mars dernier à la Mai­son des X, était le vingt et unième du nom. “Il ne comp­tait pas moins de vingt-six exposants, représen­tant quinze régions vini­coles. À l’o­rig­ine, ces salons n’avaient pour but que la dégus­ta­tion et la prise de commandes.

Main­tenant, on vend aus­si aux ama­teurs quelques caiss­es ou quelques bouteilles, ou bien l’on prend des com­man­des. Sans par­ler de prix d’amis, le cama­rade client béné­fi­cie, en général, de prix intéres­sants. Les cama­rades qui le souhait­ent peu­vent aus­si déje­uner à la Mai­son des X en accom­pa­g­nant leur repas du vin d’un des exposants.

“Mais l’im­por­tant, ce sont surtout les ren­con­tres et l’am­biance très ami­cale de ce Salon et de toutes les activ­ités d’X-Vinicole.”

Six manifestations

“Quant aux man­i­fes­ta­tions indi­vidu­elles, elles con­sis­tent à partager des expéri­ences ou à intéress­er des ama­teurs, en se lim­i­tant à une trentaine de per­son­nes. On se réu­nit autour d’un vin, ou bien d’un assem­blage vin-repas. On se lance dans des aven­tures gus­ta­tives ou des soirées d’am­biance régionales. Elles sont organ­isées et pris­es en charge par un des pro­duc­teurs du groupe avec le sou­tien du cama­rade Jean Per­rin, qui s’ap­prête à pass­er le flam­beau au cama­rade Bruno Van Parys (71).

“Au chapitre des expéri­ences, il faut rap­pel­er qu’à l’o­rig­ine une majorité des vignerons poly­tech­ni­ciens entraient dans l’ac­tiv­ité vini­cole par héritage d’af­faires de famille. Main­tenant, ils n’hési­tent plus à se lancer. Un cama­rade nous a racon­té, lors d’une de nos man­i­fes­ta­tions indi­vidu­elles, l’his­toire fort intéres­sante de son entrée dans le monde viti­cole par l’ac­qui­si­tion d’une pro­priété dans le Bordelais.”

” Cet intérêt crois­sant pour le monde du vin fait que les pro­duc­teurs poly­tech­ni­ciens voient leur nom­bre croître, et en con­séquence celui des can­di­dats à par­ticiper à nos salons.”

Patrice COLLET (65)

X‑VINICOLE

Prési­dent : Patrice Col­let (65)
Vice-prési­dent : Jean Per­rin (50)
Tré­sori­er : Christophe Lan­son (86)
Secré­taire général : Jean-Marc Nony (79)

Cour­riel : x‑vinicole@maisondesx.com
Inscrip­tions : http://www.polytechnique.org

Patrice Col­let (65), 65 ans, est un ancien de France Télé­com. Copro­prié­taire avec ses frères et sœurs d’une pro­priété à Ché­nas (Rhône), lieu de pro­duc­tion du célèbre moulin-à-vent, il con­tribue à la com­mer­cial­i­sa­tion du vin famil­ial, entre deux sémi­naires de for­ma­tion sur les télécoms.

Un pas vers l’œnologie

Quels sont les rap­ports avec le nou­veau groupe X‑Œnologie ?

“Nous sommes entrés en rap­port et nous tra­vail­lons ensem­ble, affirme Patrice Col­let. Leur approche est dif­férente et com­plé­men­taire : ils cherchent à con­naître les ter­roirs, les cépages, les pro­duits qui en sont issus, l’adéqua­tion des cépages aux ter­roirs, et à con­naître et recon­naître les dif­férents vins. Ils cherchent aus­si à ren­con­tr­er des pro­duc­teurs qui peu­vent par­ler de leur façon de tra­vailler. Avec X- Œnolo­gie et des groupes d’œnolo­gie d’as­so­ci­a­tions d’an­ciens élèves d’autres écoles, nous pré­parons des ren­con­tres œnophiles qui regrouper­ont sur un même lieu des con­férences œnologiques et des pro­duc­teurs qui fer­ont déguster leurs pro­duits. La pre­mière édi­tion est prévue pour le 20 novem­bre 2011.

D’autres pôles d’in­térêt pour les vins exis­tent : le binet Œnolo­gie à l’É­cole et le groupe œnolo­gie du GPX : depuis trois ans main­tenant, nous accueil­lons ce dernier à notre Salon de Paris pour qu’il puisse faire con­naître son activité.”

” L’im­por­tant, c’est que tout le monde aime le vin.”

Propos recueillis par Jean-Marc Chabanas

Deux numéros de La Jaune et la Rouge

La Jaune et la Rouge numéro 410Décem­bre 1985 La Jaune et la Rouge numéro 612Févri­er 2006

Pub­lié en décem­bre 1985, le numéro spé­cial sur le vin inti­t­ulé « Le blanc et le rouge » peut être con­sid­éré comme l’acte fon­da­teur du groupe X‑Vinicole.
« C’était, écrivait Claude Gondard (65) vingt ans plus tard, l’époque où le vin français tirait les div­i­den­des d’une poli­tique d’amélioration de la qual­ité. Les vins d’Appellation d’origine con­trôlée (AOC), à la française, appa­rais­saient défini­tive­ment, de droit divin, comme les meilleurs nec­tars de la planète. Cet excel­lent numéro, à la fois ency­clopédique et his­torique, poé­tique et humoris­tique, est à l’image de cette euphorie.
« Le con­texte a bien changé, ajoutait-il, en pré­façant le numéro de févri­er 2006, inti­t­ulé cette fois “ Le bleu, le blanc et le rouge”. Attaqués par des con­cur­rents qui ne se con­tentent plus des seuls vins de con­som­ma­tion courante ou de moyenne gamme, les vins français voient égale­ment leurs posi­tions con­testées dans le haut de gamme. Cette analyse pes­simiste doit être tem­pérée : force est de con­stater que la crise ne frappe pas tous les pro­duc­teurs. La Cham­pagne fait notoire­ment excep­tion. Dans toutes les régions, les exploita­tions, coopéra­tives ou maisons de négoce qui ont su fidélis­er leur clien­tèle par une poli­tique de qual­ité intran­sigeante ne con­nais­sent pas non plus de crise.

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