Vers une mobilité durable

Dossier : Vie des EntreprisesMagazine N°736 Juin 2018
Par Nicolas BEAUMONT (82)

Comment s’articule votre programme autour de climat ?

Miche­lin veut être un acteur de la mobil­ité durable, sûre, acces­si­ble, effi­cace et respectueuse de l’environnement.

Dans ce cadre, dif­férentes ini­tia­tives et pistes ont été lancées par le groupe : 

  • un plan de sor­tie com­plet du charbon ; 
  • la volon­té de réduire l’empreinte car­bone en bais­sant de 50 % des émis­sions d’ici 2050 ; 
  • un focus sur le phénomène de résis­tance au roule­ment représente 30 % de la con­som­ma­tion du véhicule avec pour objec­tif de réduire de 30 % cette résis­tance à l’horizon 2030 ; 
  • un tra­vail sur la réduc­tion de la con­som­ma­tion de car­bu­rant qui se traduit par la mise en place de Miche­lin Solu­tion, qui s’articule autour de divers­es offres dont EFFIFUEL™ des­tinée aux trans­porteurs (for­ma­tion, réglages sur véhicules); 
  • la lutte con­tre l’obsolescence programmée ; 
  • la pro­mo­tion de l’économie cir­cu­laire et le développe­ment du recours aux pro­duits biosour­cés (caoutchouc naturel) pour la fab­ri­ca­tion des pneus.
    Dans cette optique, Miche­lin a lancé un pro­gramme respon­s­able autour de la forêt à Bahia (une plan­ta­tion de 15000 ha, dont 5000 de forêt vierge, 5000 ha pour l’étude des hévéas bio-résis­tants et 5000 ha de per­ma­cul­ture) et un pro­jet avec WWF en Indonésie pour for­mer les pro­duc­teurs afin qu’ils priv­ilégient la cul­ture durable de l’hévéa.

Cet engagement se retrouve aussi à une échelle internationale. Qu’en est-il ?

En 1998, nous avons lancé le Miche­lin Chal­lenge Biben­dum (MCB) pour rassem­bler les dif­férents acteurs de la mobil­ité inno­vante et durable. 

Dans la con­ti­nu­ité du MCB, en 2015, lors de la COP21, nous avons créé le Paris Process on Mobil­i­ty & Cli­mate (PPMC), une plate­forme en faveur de la décar­bon­a­tion du trans­port à hori­zon 2050, ain­si que les Trans­port Day qui rassem­blent des acteurs non-étatiques. 

Depuis, le MCB a été rebap­tisé Movin’On et regroupe aujourd’hui l’ensemble des par­ties prenantes. La dernière édi­tion s’est tenue fin mai. 

Con­scient que l’organisation d’événements ponctuels n’est pas suff­isante, Miche­lin a aus­si créé un think tank, l’Open Lab, dont la mis­sion est de pro­mou­voir des inno­va­tions et solu­tions con­crètes pour une meilleure mobil­ité. En out­re, notre fon­da­tion con­tribue égale­ment à cet effort en finançant des projets. 

À tra­vers ces dif­férentes ini­tia­tives, c’est un véri­ta­ble écosys­tème qui a vu le jour et qui con­tin­ue de se dévelop­per afin de ten­dre vers une meilleure mobilité. 

Vos enjeux ?

Les enjeux sont mul­ti­ples : le car­bone, la pol­lu­tion des villes, la flu­id­i­fi­ca­tion de la mobil­ité, un meilleur équili­bre entre le trans­port privé et public… 

À notre niveau, nous tra­vail­lons sur plusieurs sujets, dont l’obsolescence ; la mobil­ité élec­trique, les bat­ter­ies ou encore l’hydrogène avec une prise de par­tic­i­pa­tion dans la société Sym­bio FCell, qui pro­duit des piles à combustible. 

Enfin, Miche­lin con­tribue aus­si au pro­jet Val­lée Zéro Émis­sion en parte­nar­i­at avec la région Rhône-Alpes.

Poster un commentaire