Vers de nouvelles libertés

Dossier : L'automobileMagazine N°717 Septembre 2016
Par Serge LACAZE (84)

L’au­to­mo­bile sem­blait sur le déclin à la fin du XXe siècle par les nui­sances qu’elle pro­vo­quait. L’ar­ri­vée des nou­velles tech­no­lo­gies numé­riques ren­verse la situa­tion, l’au­to­mo­bile rede­vient un sec­teur d’a­ve­nir en appor­tant la liber­té auto­mo­bile à ceux qui ne l’ont pas, et de nou­velles liber­tés à ceux qui l’ont.

Pendant les trente glo­rieuses, en Europe comme en Amé­rique, l’Automobile avait maté­ria­li­sé l’accès à de nou­velles liber­tés. Elle avait per­mis à l’homme d’étendre son rayon d’action, à la fois grâce aux pro­grès tech­niques en termes de per­for­mance, de fia­bi­li­té et de confort, mais aus­si par l’extension des gammes de véhi­cules vers des modèles plus populaires. 

Dans les décen­nies sui­vantes, d’autres phé­no­mènes, comme la mas­si­fi­ca­tion du trans­port aérien ou l’apparition du smart­phone, ont pu sym­bo­li­ser à leur tour une forme plus moderne de liberté. 

De l’avis géné­ral, le XXe siècle avait vu la nais­sance, l’apogée et le déclin de l’automobile, déclin iné­luc­table car la voi­ture était dési­gnée res­pon­sable de la conges­tion des villes, de la pol­lu­tion urbaine, et du réchauf­fe­ment climatique. 

Le sec­teur, emblé­ma­tique de la seconde révo­lu­tion indus­trielle, sem­blait figé dans ses habi­tudes et n’attirait plus vrai­ment inves­tis­seurs, tech­no­philes ou jeunes diplômés. 

“ Offrir la liberté automobile à ceux qui ne l’ont pas, offrir d’autres libertés automobiles à ceux qui l’ont ”

Pour­tant, depuis le début des années 2000, le Consu­mer Elec­tro­nics Show de Las Vegas – sou­vent révé­la­teur des nou­velles ten­dances consu­mé­ristes – remet l’automobile au cœur du « show » au point de s’être trans­for­mé tout récem­ment en véri­table salon mon­dial de l’innovation automobile. 

Les icones de la Sili­con Val­ley – telles Google ou Apple – se dis­putent main­te­nant le rôle de futur grand du secteur. 

Pour­quoi un tel retour­ne­ment ? L’arrivée des nou­velles tech­no­lo­gies annonce sans aucun doute une révo­lu­tion du sec­teur, une redis­tri­bu­tion des cartes en faveur de ceux qui sau­ront tirer pro­fit du repo­si­tion­ne­ment de l’automobile comme un outil unique vers de nou­velles libertés : 

  • liber­té de dépla­ce­ment et d’usage grâce aux nou­velles tech­no­lo­gies de pro­pul­sion propres et décarbonées ; 
  • liber­té d’interagir avec la socié­té au sens le plus large avec la voi­ture connectée ; 
  • liber­té de dis­po­ser de son temps avec la voi­ture autonome ; 
  • liber­té ultime d’une route enfin sécu­ri­sée, avec le cumul de ces technologies. 

Cette révo­lu­tion tech­no­lo­gique se com­plète aus­si d’une exten­sion de l’offre auto­mo­bile vers de nou­veaux clients, comme en témoigne le suc­cès ful­gu­rant de la Renault Kwid, lan­cée en Inde à 3 500 euros. 

Grâce à la révo­lu­tion tech­no­lo­gique en cours et à l’énorme réser­voir de crois­sance des mar­chés émer­gents, le mar­ché auto­mo­bile mon­dial se pré­sente à nou­veau comme un sec­teur d’avenir, capable de faire rêver : offrir la liber­té auto­mo­bile à ceux qui ne l’ont pas, offrir d’autres liber­tés auto­mo­biles à ceux qui l’ont, voi­ci la feuille de route des dix ans à venir. 

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