Une mission de réflexion sur l’École

Dossier : ÉditorialMagazine N°702 Février 2015
Par Laurent BILLÈS-GARABÉDIAN (83)

Le Pre­mier min­istre, Manuel Valls, vient de charg­er Bernard Attali, mag­is­trat hon­o­raire à la Cour des comptes, d’une mis­sion de réflex­ion sur l’X. Sa let­tre de mis­sion réaf­firme l’intérêt d’une École poly­tech­nique au ser­vice de la Nation dans son ensem­ble : « L’École con­stitue pour la France un atout majeur sin­guli­er […], un avan­tage com­péti­tif pour notre pays […] dans le con­texte de mon­di­al­i­sa­tion dans lequel les enjeux sci­en­tifiques et tech­niques n’ont jamais été aus­si forts. »

L’objectif est d’optimiser le retour pour la Nation : « Con­scient de l’investissement con­sacré par l’État chaque année pour cette École d’excellence dans les domaines sci­en­tifique et tech­nologique », le Pre­mier min­istre souhaite obtenir des élé­ments de réponse à des ques­tions clés sur la stratégie de l’École.

Au vu des sché­mas inter­na­tionaux d’excellence, quel mod­èle la France doit-elle choisir ?

Com­ment la par­tic­i­pa­tion au pôle sci­en­tifique et tech­nologique Paris-Saclay répon­dra-t-elle, à long terme, à cette dou­ble exi­gence : préserv­er une École à même de for­mer des élites sen­si­bles à l’intérêt général et au ser­vice de la France, et inscrire l’X dans la com­péti­tion inter­na­tionale de l’enseignement supérieur et de la recherche ?

Faut-il faire évoluer le statut et la tutelle de l’École ?

Quels sont les risques et les avan­tages, notam­ment sur les ori­en­ta­tions stratégiques de l’École, d’une par­tic­i­pa­tion finan­cière de plus en plus sig­ni­fica­tive d’organismes tiers ?

L’École peut-elle s’ouvrir davan­tage aux élèves méri­tants issus de class­es sociales peu favorisées ?

Est-elle attrac­tive pour les enseignants et élèves du meilleur niveau international ?

Quels doivent être les pro­fils de car­rière et les for­ma­tions des grands corps tech­niques au regard des besoins de l’État ?

Ces ques­tions sont fondées ; aus­si l’AX accueille-t-elle avec intérêt un tra­vail qui devra con­firmer le posi­tion­nement de l’École au ser­vice de l’État et de ses mis­sions, et plus glob­ale­ment au ser­vice de la Nation tout entière. Les motions du Con­seil de l’AX l’ont ample­ment souligné.

Dans cet objec­tif, j’ai souhaité que la com­mu­nauté poly­tech­ni­ci­enne puisse pren­dre une large part à cette réflexion.

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