L’X, ambassadeur de la marque France

Dossier : ÉditorialMagazine N°671 Janvier 2012
Par Laurent BILLÈS-GARABÉDIAN (83)

Quel que soit le secteur d’activité, la France est capa­ble d’aligner un leader mon­di­al. Que ce soit dans l’aéronautique, le nucléaire, l’électricité, le luxe, la san­té, l’agroalimentaire, les ser­vices évidem­ment, ou encore la banque, une entre­prise française joue au plus haut niveau, par­mi les meilleures de la planète, et affiche des taux de crois­sance impor­tants et des rentabil­ités élevées. Et pour­tant, notre pays est à la peine si l’on con­sid­ère, par exem­ple, qu’une seule région française fig­ure au pal­marès des quar­ante régions européennes réputées être les plus rich­es et les plus dynamiques, con­tre cinq au Roy­aume-Uni ou aux Pays-Bas et neuf en Allemagne.

On ne peut pas se con­tenter de cette sit­u­a­tion. Il faut accrocher la crois­sance du pays à la crois­sance de nos petits groupes, les gazelles et les entre­pris­es de taille inter­mé­di­aire. Il faut aus­si tir­er l’économie de la France avec les grands groupes, présents à l’international, bien sûr, mais égale­ment capa­bles de s’attacher aux pôles de com­péti­tiv­ité et de trans­met­tre leur com­pé­tence au port d’attache en irriguant tout le tis­su économique en France.

L’X peut con­tribuer à cet objec­tif au sein du grand cam­pus Paris-Saclay. L’École a beau­coup débat­tu et tra­vail­lé pour l’élaboration d’un pro­jet col­lec­tif que notre Asso­ci­a­tion soutient.

L’X a une tra­di­tion de for­ma­tion exigeante. Il faut met­tre notre dynamique au ser­vice de ce pro­jet et de la « mar­que France ». Il faut accroître l’attractivité de l’École pour les élèves inter­na­tionaux (30 % des étu­di­ants ingénieurs, mas­ters ou doc­teurs sur le cam­pus de l’X) et mod­erniser en per­ma­nence les pro­grammes de formation.

Ce qui est en jeu, c’est la capac­ité de l’X à rester un lieu de for­ma­tion d’excellence au niveau inter­na­tion­al comme l’a souligné la tutelle (voir le dis­cours du Délégué général pour l’armement dans ce numéro). Cela tient bien sûr à la qual­ité des élèves, mais aus­si à un corps pro­fes­so­ral de qual­ité attiré par les lab­o­ra­toires de l’École. Tous gag­neront à ce que les com­posantes de ce grand cam­pus ren­for­cent leur répu­ta­tion inter­na­tionale et con­tribuent à la réus­site de l’ensemble.

Au début de cette année où s’annoncent une échéance élec­torale majeure, un envi­ron­nement macroé­conomique dif­fi­cile et une désta­bil­i­sa­tion de l’Union européenne, sur fond de glob­al­i­sa­tion, la com­mu­nauté poly­tech­ni­ci­enne a toute légitim­ité à faire val­oir ses réflex­ions et ses atouts. C’est le vœu que je formule.

Chères et chers cama­rades, notre Asso­ci­a­tion, soudée et sol­idaire, vous souhaite une très bonne année 2012.

Poster un commentaire