Un modèle de développement durable pour imaginer la société de demain
Que représente l’hydroélectricité à CNR et quelles sont vos perspectives de développement ?
CNR fournit aujourd’hui 25 % de la production hydraulique française et 3 % de la production électrique nationale grâce à ses 19 barrages et centrales.
L’exploitation hydroélectrique du fleuve Rhône et notre expérience acquise depuis 80 ans constituent le socle à partir duquel nous construisons l’avenir de CNR, avec un mix énergétique diversifié à l’éolien et au photovoltaïque depuis 2006. En moins de 10 ans, nous avons développé 400 MW en nouvelles énergies renouvelables en dehors du périmètre de la concession, soit 13 % de la puissance installée sur le fleuve.
Nous voulons conforter notre place de 1er producteur français d’énergie exclusivement renouvelable, avec un objectif de 4 000 MW installés en France en 2020. Au niveau de l’hydraulique, nous souhaitons poursuivre le développement de petites centrales qui permettent de valoriser les débits réservés au Rhône naturel.
Quelle place selon vous l’hydroélectricité peut-elle occuper dans le mix énergétique français ?
CNR a fait la preuve, depuis des années, d’une gestion efficace des nouvelles énergies renouvelables en maîtrisant en interne l’ensemble de la chaîne de valeur : prévision, gestion des différentes sources d’énergies renouvelables pour constituer une offre disponible d’électricité, vente aux différents acteurs sur les marchés européens.
Cela nous permet aujourd’hui de proposer nos services en gestion d’énergie à des tiers mais aussi notre expertise en ingénierie en France et à l’international.
Nous sommes convaincus que l’avenir sera aux énergies décarbonées et à un mix énergétique équilibré, intégrant l’hydraulique, énergie de haute qualité très régulière, inépuisable et potentiellement stockable. Surtout un potentiel de développement existe en France généré par la grande hydraulique ou des micro-centrales.
Pour cela, nous sommes actifs en recherche et innovation pour rendre les énergies renouvelables efficaces dans une vision à long terme, en travaillant sur l’optimisation, le stockage et de nouveaux usages dont la mobilité électrique.
C’est en ce sens que vous vous positionnez en tant que laboratoire des énergies du futur ?
Oui, tout à fait. Le savoir-faire de CNR dans l’hydraulique, et plus généralement sa maîtrise d’une énergie intermittente, lui servent à explorer le potentiel d’autres énergies renouvelables : le vent, le soleil et demain les énergies marines. CNR est d’ailleurs impliquée dans le projet de parc pilote hydrolien développé par GDF SUEZ au Raz Blanchard, dans la Manche.
Nous souhaitons aussi accélérer les recherches dans l’optimisation de la gestion des énergies intermittentes, que ce soit le stockage ou la distribution sécurisée de l’énergie verte : nous menons actuellement sur l’un de nos parcs photovoltaïques une expérimentation de stockage avec le groupe Bolloré ; nous travaillons sur l’hydrogène renouvelable, l’évolution des réseaux en smart grids ou encore l’amélioration des performances énergétiques et environnementales des centrales hydroélectriques de basse chute avec des partenaires industriels et des pôles de compétitivité.
Tout cela pour relever le défi de la transition énergétique au service des territoires.
CHIFFRES CLÉS
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19 grandes centrales hydroélectriques et barrages sur le fleuve ;
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19 petites centrales et mini-centrales hydroélectriques ;
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31 parcs éoliens ;
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11 centrales photovoltaïques ;
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14 écluses à grand gabarit de lyon à la Méditerranée ;
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330 km de voie navigable à grand gabarit ;
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18 sites industriels et portuaires et 9 sites d’activité générant 4 500 emplois ;
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Une production moyenne de 15 TWh d’électricité exclusivement renouvelable ;
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27 000 ha de domaine concédé (fleuve et terres).