TOYOTA tire les leçons des catastrophes de mars 2011

Dossier : Les secrets de la Supply ChainMagazine N°700 Décembre 2014
Par Jean-Yves JAULT

Une mul­ti­tude de four­nisseurs des branch­es élec­tron­iques et auto­mo­biles étant implan­tés dans la région du tsuna­mi, le flux d’approvisionnement de plusieurs com­posants auto­mo­biles de nom­breux con­struc­teurs mon­di­aux s’interrompt qua­si immé­di­ate­ment le 11 mars 2011.

“ Si un seul composant vient à manquer, une voiture ne peut être produite ”

Toy­ota est dure­ment touché, même si les dom­mages à ses pro­pres usines sont lim­ités. Car si un seul com­posant vient à man­quer, une voiture ne peut être pro­duite. Très vite, il faut enquêter sur l’état des four­nisseurs dans la zone du trem­ble­ment de terre. Juste après l’événement, les lignes télé­phoniques et les relais mobiles sont coupés.

Les équipes se diri­gent rapi­de­ment vers le nord-est du pays. « Il nous fal­lait voir cela au plus près et aider les vic­times de ce désas­tre », se sou­vient un mem­bre de l’équipe. L’équipe atteint 198 sites, livrant tout d’abord des vivres et du matériel de pre­mier sec­ours, puis faisant l’inventaire des dommages.

REPÈRES

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre massif est ressenti dans tout l’Archipel. À Toyota City, dans la préfecture d’Aichi (centre du Japon), à plusieurs centaines de kilomètres de l’épicentre, le siège de Toyota Motor Corporation (TMC) est secoué et les vitres tremblent.
Toyota réagit immédiatement en organisant des équipes de premiers secours dans toutes les divisions de l’entreprise. Selon les procédures d’urgence établies, une salle de contrôle appelée obeya (« grande pièce » en japonais) est mise en place par chaque groupe.
C’était le début d’une longue bataille qui allait durer plusieurs mois.

État d’urgence

Les employés de Toy­ota se por­tent au sec­ours de la pop­u­la­tion locale. Qua­tre-vingt- sept camions de onze tonnes quit­tent Toy­ota City. Le 20 mars, on peut établir une image assez nette des pièces et com­posants touchés par le désastre.

TMC con­firme que 237 des 620 four­nisseurs sont affec­tés et qu’un total de 659 usines ont subi des incendies ou des inondations.

Un travail de fourmi

Ces usines pro­dui­saient env­i­ron 1 260 pièces dif­férentes. Par­mi elles, 500 pièces néces­si­taient une atten­tion immé­di­ate car toutes risquaient d’empêcher le retour en pro­duc­tion au Japon et l’approvisionnement d’autres régions du monde.

UN REDÉMARRAGE DIFFICILE

Le désastre a touché une zone très large, impliquant 1 260 composants de TMC et affectant les réseaux logistiques comme l’infrastructure. Des complexes industriels et des fournisseurs de rang 2 à 5 ont été touchés, particulièrement les fabricants de semi-conducteurs.
Et l’accident de Fukushima a empêché des fournisseurs de récupérer leurs outillages pour les transférer ailleurs.

Il est dès lors essen­tiel de restau­r­er ces sites pour pou­voir redé­mar­rer au plus vite. Rassem­bler les infor­ma­tions sur ces 1 260 pièces était un tra­vail gigan­tesque, qui a fait l’objet d’un tableau de suivi de 5 000 rangs par 5 000 colonnes – de quoi don­ner le tour­nis aux ingénieurs.

« Nous nous sommes dit que cela allait pren­dre beau­coup trop de temps », se sou­vient l’un d’entre eux. La déci­sion a donc été prise de don­ner la pri­or­ité au redé­mar­rage des véhicules les plus ven­dus, donc atten­dus par les clients : trois mod­èles hybrides, dont la Prius.

Dès le 28 mars, l’usine fab­ri­quant ces mod­èles redé­marre. Une par une, des solu­tions sont trou­vées pour les 500 pièces critiques.

Au début de l’été, la plu­part des usines Toy­ota de l’Achipel ont redé­mar­ré et la pro­duc­tion a repris dans toutes les usines en sep­tem­bre – env­i­ron trois à six mois plus tôt que prévu.

Tous les constructeurs concernés

La cat­a­stro­phe de mars 2011 a eu un impact mon­di­al qua­si immé­di­at sur le secteur auto­mo­bile en rai­son de la nature de la sup­ply chain dans l’industrie. Celle-ci est forte­ment inté­grée et glob­al­isée, les véhicules étant assem­blés avec des pièces venant d’une mul­ti­tude de pays.

“ La catastrophe de mars 2011 a eu un impact mondial sur le secteur automobile ”

Cepen­dant, la sup­ply chain auto­mo­bile n’est pas entière­ment glob­al­isée. La plu­part des véhicules sont pro­duits où ils sont ven­dus. Par con­séquent, cette sup­ply chain dif­fère de celles d’autres pro­duits indus­triels comme l’électronique et les tex­tiles. Selon une étude du MIT et de l’université de Duke, les prin­ci­pales dif­férences sont au nom­bre de trois.

D’abord, l’assemblage et la pro­duc­tion de pièces sont régionaux et proches des marchés prin­ci­paux. La pro­duc­tion d’autres pro­duits de grande con­som­ma­tion comme l’électronique ou le tex­tile est sou­vent plus glob­al­isée et non regroupée en régions, les opéra­tions étant géo­graphique­ment con­cen­trées dans une seule région pour une dis­tri­b­u­tion vers toute la planète.

UNE CHAÎNE EN TONNEAU

C’est en partie le tsunami qui nous a révélé, ainsi qu’à d’autres constructeurs, qu’il y avait une surconcentration de fournisseurs de pièces électroniques dans la région du nord-est du Japon, et que ces fournisseurs approvisionnaient des marques dans le monde entier.
Normalement, on imagine qu’une supply chain est en forme de pyramide. Dans la réalité, la forme de notre supply chain est plus celle d’un tonneau, surtout pour les certains composants comme l’électronique – étroite en haut (les usines de production), large au milieu (beaucoup de fournisseurs de rang 1–2), et étroite à nouveau en bas (il se trouve que beaucoup des fournisseurs de rang 1–2 utilisaient en fait assez peu de sous-fournisseurs de rang 3 ou 4).

Ensuite, la con­cen­tra­tion de l’industrie auto­mo­bile en quelques grandes entre­pris­es dans quelques pays a réduit la mise en place de stan­dards tech­niques ou de pièces com­munes, qui pré­va­lent dans les indus­tries où la con­cen­tra­tion hor­i­zon­tale est moindre.

Enfin, cette absence de stan­dard dans l’industrie a con­duit à une large cus­tomi­sa­tion des pièces et véhicules. Cer­tains four­nisseurs sont ain­si les seuls à fab­ri­quer cer­taines pièces spé­ci­fiques, ce qui a des impli­ca­tions sur toute la chaîne d’approvisionnement de la voiture finale en cas de rup­ture de stock.

Dans un rap­port au Con­grès améri­cain, Bill Can­is se demande donc si les événe­ments du Japon pour­raient con­duire l’industrie mon­di­ale à réé­val­uer la spé­cial­i­sa­tion ou la cus­tomi­sa­tion de ses pièces.

L’industrie pour­rait par exem­ple dévelop­per des stan­dards et mul­ti­pli­er les sources d’approvisionnement pour éviter les inter­rup­tions dans l’approvisionnement en cas de cat­a­stro­phe et créer des redon­dances entre four­nisseurs pour avoir une deux­ième source en cas de besoin.

Réduire les risques

L’enseignement prin­ci­pal retenu par Toy­ota est le besoin d’une meilleure com­préhen­sion et visu­al­i­sa­tion de sa pro­pre sup­ply chain. Il est apparu en effet que nous ne sai­sis­sions pas assez pré­cisé­ment les con­séquences du défaut d’un four­nisseur en amont de la chaîne d’approvisionnement (rang 3 ou plus).

Cela peut sem­bler para­dox­al, mais, dans une cer­taine mesure, le juste-à-temps est fondé sur une rela­tion de con­fi­ance et de respon­s­abil­ité vis-à-vis des chaînons amont de la chaîne d’approvisionnement.

“ Augmenter la standardisation et l’utilisation de pièces communes ”

On compte sur le four­nisseur pour livr­er les pièces en temps et en heure, à qual­ité req­uise, et sur celui-ci pour s’assurer que la même chose se passe en amont, etc. Le sys­tème étant pen­sé pour que la chaîne s’arrête si l’un des chaînons venait à avoir un prob­lème afin de repér­er tout de suite ceux-ci et de les traiter (qual­i­ty-in-process), il n’est pas néces­saire, stric­to sen­su, au con­struc­teur de visu­alis­er tous les détails en pro­fondeur dans sa chaîne d’approvisionnement.

Bien sûr, celle-ci est visu­al­isée et doc­u­men­tée, mais pas avec un degré de détail suff­isant pour appréhen­der tous les risques de rupture.

Toy­ota s’est donc employé à visu­alis­er et à car­togra­phi­er sa chaîne d’approvisionnement et à met­tre en place des procé­dures pour gér­er et min­imiser les risques de rup­ture après un trem­ble­ment de terre ou autre désastre.

Envisager d’autres changements

Une réflex­ion s’est en out­re portée sur les change­ments néces­saires à court et long terme. D’abord, aug­menter la stan­dard­i­s­a­tion et l’utilisation de pièces com­munes. Nous devons amélior­er ce point, mais cela ne peut se faire de l’initiative d’un seul con­struc­teur et cela pren­dra du temps.

ÉVITER LE DOGMATISME

Certaines des mesures prises nous éloignent du système just-in-time qui repose sur un inventaire minimum et lean. Cependant, ce système lui-même n’est en aucun cas un dogme – une approche pragmatique fondée sur la situation de terrain est nécessaire.
Il existe de nombreux types de pièces et différents types de chaînes d’approvisionnement qui ont toujours été prises en compte dans l’adaptation du just-in-time.
Les processus sont différents pour des pièces produites à 30 km d’une usine et pour d’autres produites à l’autre bout de la planète.

Deux­ième­ment, traiter le prob­lème de la chaîne d’approvisionnement « en forme de ton­neau ». Nous avons mis en place un sys­tème pour iden­ti­fi­er les goulets d’étranglement dans notre sup­ply chain. Ils sont réduits par la créa­tion d’un min­i­mum de stock de sécu­rité et un encour­age­ment don­né à nos four­nisseurs et à leurs pro­pres four­nisseurs pour met­tre en place des mesures de préven­tion pour éviter les rup­tures en cas de catastrophe.

Toy­ota a ain­si demandé à ses four­nisseurs japon­ais de faire la trans­parence sur leur chaîne d’approvisionnement. Nous avons réus­si à col­la­bor­er et la plu­part nous ont fait part des infor­ma­tions cri­tiques pour visu­alis­er la sup­ply chain.

Enfin, le troisième axe d’amélioration est la région­al­i­sa­tion. Nous avons déjà une sup­ply chain très région­al­isée en Amérique du Nord et en Europe (plus de 80 % des pièces instal­lées dans les véhicules qui y sont pro­duits sont local­isées). Nous aug­men­tons aus­si le nom­bre de four­nisseurs dans des marchés comme la Chine, le Brésil et l’Inde.

Cepen­dant, pour cer­taines pièces, il est encore préférable de pro­duire au Japon. Dans ce cas, nous deman­dons à nos four­nisseurs de les pro­duire dans deux usines au lieu d’une seule.

Nous œuvrons pour être en mesure de nor­malis­er notre pro­duc­tion dans un délai idéal de deux semaines après une cat­a­stro­phe majeure – même si, en pra­tique, il fau­dra plusieurs années pour attein­dre cet objec­tif et cela ne prend évidem­ment pas en compte des cat­a­stro­phes d’ampleur inédite.

Revoir la supply chain en Europe

Sans par­ler des cat­a­stro­phes naturelles, d’autres risques qui peu­vent aus­si affecter la sup­ply chain sont en aug­men­ta­tion depuis quelques années, en par­ti­c­uli­er les risques économiques. Avec la crise, cer­tains acteurs se sont trou­vés frag­ilisés et des risques financiers ou de mou­ve­ments soci­aux appa­rais­sent, par­fois de façon soudaine.

La glob­al­i­sa­tion crois­sante et la con­cen­tra­tion qui s’ensuit aug­mentent égale­ment ces risques. Toy­ota Motor Europe a aug­men­té son activ­ité de mon­i­tor­ing des risques four­nisseurs depuis env­i­ron six ans. Depuis 2008, nous avons mis en place des plans de con­tin­gence pour un grand nom­bre de fournisseurs.

Dans les cas où ces plans ne sont pas encore en place, lorsque l’on fait face à un prob­lème, on doit en général engager un plan de sauve­tage, ce qui engen­dre des dépens­es. Plus de la moitié des cas où l’on a dû inter­venir con­cer­naient des four­nisseurs de rang 2 ou plus, ce qui démon­tre la néces­sité de ne pas se can­ton­ner aux four­nisseurs directs dans cette activ­ité de man­age­ment des risques.

Une nouvelle approche des risques

Ce nou­v­el envi­ron­nement a con­duit Toy­ota Motor Europe (TME) à chang­er son approche de ges­tion des risques. Les trois phas­es de cette ges­tion des risques sont la prévi­sion, la pro­tec­tion et la réso­lu­tion.

Les véhicules (ici, chaîne Toy­ota) sont assem­blés avec des pièces venant d’une mul­ti­tude de pays.  © TOYOTA

La prévi­sion implique la recherche d’informations au tra­vers d’un réseau de sources et la mesure du niveau de risque. Le change­ment prin­ci­pal dans notre approche est d’approfondir l’identification des risques au-delà des four­nisseurs de rang 1.

Idéale­ment, nous devri­ons être en mesure de repér­er les goulets d’étranglement au plus pro­fond de la sup­ply chain et de réduire nos points faibles soit en diver­si­fi­ant nos sources d’approvisionnement, soit en prévoy­ant un stock de sécurité.

La réso­lu­tion sig­ni­fie le déploiement de con­tre-mesures, lorsqu’un événe­ment s’est déjà pro­duit, pour revenir à la nor­male. Pour cette phase, nous avons réduit notre temps de réac­tion et de traite­ment des prob­lèmes grâce à une meilleure visu­al­i­sa­tion de la sup­ply chain. Nous avons ain­si plus d’informations à notre dis­po­si­tion immé­di­ate­ment et pou­vons accélér­er la mise en place de solutions.

Clar­i­fi­er l’impact d’un prob­lème grave chez un four­nisseur nous prend aujourd’hui quelques jours – en ciblant 24 heures idéale­ment, plutôt que plusieurs semaines voire plusieurs mois auparavant.

Le change­ment le plus rad­i­cal dans notre approche est dans la par­tie pro­tec­tion. Aupar­a­vant, nous sur­veil­lions les risques et pré­par­i­ons des plans d’urgence. Main­tenant, nous envis­ageons de pren­dre des mesures avant que le risque ne se pro­duise, de façon proac­tive, dans une lim­ite de coûts raisonnables.

Grâce à la visu­al­i­sa­tion accrue de notre sup­ply chain, nous voyons cer­tains risques à l’avance et pou­vons donc y remédi­er avant qu’ils ne se pro­duisent, par exem­ple en aug­men­tant le stock, en val­i­dant des matéri­aux, com­posants ou sites de pro­duc­tion alter­nat­ifs, ou dans cer­tains cas en amé­nageant des délais de paiement.

VISUALISER LA SUPPLY CHAIN

Toutes les améliorations reposent sur la visualisation de notre supply chain. Au départ, nous avons commencé à le faire manuellement, à travers les fournisseurs de rang 1, en donnant la priorité aux pièces et composants complexes et à fort impact.
Mais l’exercice s’est révélé beaucoup trop gourmand en temps et en ressources humaines, pour Toyota comme pour les fournisseurs. De plus, certains fournisseurs hésitent, par confidentialité, à donner certaines informations. Enfin, la gestion des données nécessite un outil un peu plus performant qu’un fichier Excel, si complexe soit-il.

Face à ces con­traintes, Toy­ota Motor Europe a mis en place une autre solu­tion. L’idée est de pass­er par une entre­prise tierce qui rassem­ble les infor­ma­tions des four­nisseurs et en garan­tit la con­fi­den­tial­ité, mais iden­ti­fie les zones de risque pour les con­struc­teurs et les fournisseurs.

Les mérites de l’approche sont mul­ti­ples. C’est pra­tique : un site Web dédié rend la saisie des don­nées par l’intermédiaire de ques­tion­naires assez aisée. C’est plus sim­ple : chaque four­nisseur n’utilise qu’un seul out­il pour répon­dre aux divers­es requêtes de ses clients.

L’outil crée un stan­dard pour gér­er les requêtes dans toute l’industrie. Cela aide les four­nisseurs à gér­er, selon le même principe, leur pro­pre sup­ply chain. Enfin, la con­fi­den­tial­ité est assurée : on garan­tit aux four­nisseurs que leur sup­ply chain sera invis­i­ble d’un client à un autre, et il peut choisir de ne divulguer que cer­taines infor­ma­tions à ses clients.

C’est de la notion que tous les con­struc­teurs étaient inter­dépen­dants via leurs sup­ply chains qu’est née l’idée d’un tel con­cept. Les con­struc­teurs dans leur ensem­ble con­sta­tent en effet qu’un prob­lème dans un con­texte glob­al­isé peut tous les touch­er et qu’il n’y a aucun avan­tage com­péti­tif à laiss­er un con­cur­rent s’exposer à cer­tains risques, puisqu’ils parta­gent très sou­vent des four­nisseurs, surtout aux rangs 2, 3 et plus (on l’a bien vu avec le trem­ble­ment de terre du Japon).

En out­re, partager un tel out­il per­met de gag­n­er en effi­cac­ité pour les con­struc­teurs et les fournisseurs.

Assurer une protection collective

Toy­ota Motor Europe a choisi l’entreprise Achilles, une entre­prise mon­di­ale de ges­tion de l’information four­nisseurs, pour créer cet outil.

“ Il n’y a aucun avantage compétitif à laisser un concurrent s’exposer à certains risques ”

Aston Mar­tin, Jaguar Land Rover et plus récem­ment Nis­san Europe se sont joints à Toy­ota ain­si que Lord March, qui pos­sède et opère Good­wood, pour met­tre en place un proces­sus com­mun qui con­siste à s’assurer une pro­tec­tion col­lec­tive con­tre les risques dans la sup­ply chain.

La con­fi­den­tial­ité est un aspect pri­mor­dial du sys­tème. Chaque con­struc­teur ne peut voir que sa pro­pre sup­ply chain. Avec les pro­grès réal­isés ces deux dernières années, Toy­ota et Achilles tra­vail­lent à aug­menter le nom­bre d’entreprises util­isant cet out­il. Plus le nom­bre de con­struc­teurs et de four­nisseurs se joignant à cet effort est impor­tant, plus le risque est réduit.

Pour les four­nisseurs, avoir un seul ques­tion­naire pour sat­is­faire aux besoins de plusieurs con­struc­teurs est aus­si un avan­tage considérable.

Une résilience exceptionnelle

Quant à la région de Tohoku, la plus affec­tée en 2011, elle se remet, grâce à la résilience phénomé­nale des pop­u­la­tions locales qui ne per­dent jamais ni espoir en l’avenir, ni con­fi­ance en leur capac­ité à se relever.

Toy­ota les y aide à sa mesure, en ayant par exem­ple fait de la région son troisième grand pôle de pro­duc­tion dans l’Archipel et en créant Toy­ota Motor East Japan.

La voiture la plus ven­due au Japon, l’Aqua, y est fabriquée.

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