Le MIT

Comment les Grandes Écoles préparent les jeunes talents

Dossier : Les secrets de la Supply ChainMagazine N°700 Décembre 2014
Par Yves DALLERY

Pour aider leurs élèves à relever les défis de la sup­ply chain, cer­taines écoles ont con­stru­it des pro­grammes de spé­cial­i­sa­tion pour leur apporter les con­nais­sances essen­tielles dans ce domaine mais aus­si dévelop­per leurs com­pé­tences en ter­mes de savoir-faire et savoir-être (soft skills).

REPÈRES

La fonction supply chain s’étend aujourd’hui du pilotage des approvisionnements à l’ensemble de la planification de la production et de la distribution, à l’animation des prévisions et à la fonction logistique.
Le domaine couvert est très large et ne nécessite pas de connaissances « pointues » sur un sujet particulier. Il convient bien au profil d’ingénieurs généralistes qui disposent d’un recul permettant de prendre en compte toutes les dimensions de l’entreprise.

Des équipes pédagogiques mixtes

On peut citer comme exem­ples représen­tat­ifs le par­cours sup­ply chain pro­posé aux élèves cen­traliens en dernière année de leur cur­sus général­iste, l’option sys­tèmes de pro­duc­tion & logis­tique, ouverte aux élèves ingénieurs de l’École des mines de Paris ou encore le pro­gramme génie indus­triel offert aux élèves ingénieurs de l’École des ponts.

“ Un apport de concepts et un partage d’expériences ”

Ces for­ma­tions s’appuient sur des équipes péd­a­gogiques mixtes comp­tant à la fois des pro­fesseurs en sup­ply chain qui appor­tent les con­cepts, les méthodolo­gies et les out­ils, et des pro­fes­sion­nels qui vien­nent partager avec les élèves leurs exper­tis­es et leurs expéri­ences. On trou­ve des pro­grammes de même nature dans d’autres écoles d’ingénieurs.

Il est aus­si intéres­sant de voir que cer­taines écoles ont un cur­sus plus com­plet sur ces domaines. C’est par exem­ple le cas de l’ENSGI (École nationale supérieure de génie indus­triel), l’une des écoles d’ingénieurs de l’INPG de Greno­ble, qui forme en trois ans après les class­es pré­pas de jeunes ingénieurs au génie indus­triel, domaine cou­vrant la con­cep­tion et l’industrialisation de pro­duits, la ges­tion des opéra­tions et la sup­ply chain.

Dans les grandes universités internationales

Dans d’autres pays, le sys­tème des grandes écoles français­es n’ayant pas d’équivalent, c’est au sein des uni­ver­sités et plus par­ti­c­ulière­ment des départe­ments d’indus­tri­al engi­neer­ing que l’on trou­ve des for­ma­tions sim­i­laires. Les références dans ce domaine se trou­vent dans les meilleures uni­ver­sités améri­caines (Stan­ford, Colum­bia, Geor­gia Tech, Berke­ley, Michi­gan, etc.).

“ L’ industrial engineering, version internationale de la formation ”

Le MIT, qui est l’une des références dans le domaine de la sup­ply chain, n’a pas de départe­ment d’indus­tri­al engi­neer­ing, mais on y retrou­ve des for­ma­tions proches au sein du Cen­ter for trans­porta­tion & logistics.

On ren­con­tre aus­si de très bonnes for­ma­tions dans les uni­ver­sités européennes, en par­ti­c­uli­er aux Pays-Bas et en Allemagne.

Attirer les jeunes ingénieurs

Les grandes écoles français­es ont donc bien com­pris l’enjeu de la sup­ply chain et l’intérêt que leurs élèves pour­raient porter à ce domaine. C’est donc au total plusieurs cen­taines de jeunes ingénieurs qui se pré­par­ent chaque année à relever les défis de la sup­ply chain au sein des entre­pris­es indus­trielles, des entre­pris­es de dis­tri­b­u­tion, mais aus­si dans les entre­pris­es de services.

Et quand on voit les per­for­mances de ces jeunes ingénieurs, on peut être cer­tain que les for­ma­tions en sup­ply chain vont con­tin­uer à se dévelop­per et attir­er de plus en plus de jeunes talents.

Le MIT, une référence en matière de for­ma­tion à la sup­ply chain.  © RABBIT75_FOT — FOTOLIA.COM

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