Territoires favorables et territoires peu propices au développement des PME

Dossier : Le tissu des PME françaisesMagazine N°522 Février 1997
Par Jean-Pierre HOUSSEL

Les trois milieux de l’aménagement du territoire

Il est habituel de dis­tinguer trois types de ter­ri­toires : urbain, péri­ur­bain et rur­al pro­fond, à par­tir de critères quan­ti­tat­ifs ou physiques : den­sité de pop­u­la­tion et accessibilité.

Or il est fon­da­men­tal d’in­tro­duire un critère cul­turel et soci­ologique : l’ou­ver­ture de la pop­u­la­tion à la moder­nité et sa volon­té de progrès.

Ceci con­duit à une clas­si­fi­ca­tion nou­velle des com­posants du ter­ri­toire français1 :

T1 - les aires mét­ro­pol­i­taines, car­ac­térisées par une forte den­sité de cadres dirigeants et situées au car­refour des moyens de com­mu­ni­ca­tion mod­ernes — autoroutes, TGV, aéro­ports inter­na­tionaux. Elles sont les loco­mo­tives de l’é­conomie et des évo­lu­tions tech­nologiques, en liai­son avec les grands cen­tres économiques du monde. Mais c’est aus­si une zone où se con­cen­tre une pop­u­la­tion mas­si­fiée, répar­tie dans des ban­lieues et des cités dor­toirs, sans capac­ité de développe­ment autonome.

T2 — les ter­ri­toires hors métro­pole ouverts à la moder­nité. Ils com­pren­nent des villes, moyennes et petites, vivant en sym­biose avec les cam­pagnes. Pro­fondé­ment mar­qués par l’héritage de la société paysanne, ils sont cepen­dant atten­tifs aux inno­va­tions, aptes à la con­cer­ta­tion, et pénétrés par l’e­sprit d’en­tre­prise. Exem­ples types : la Bre­tagne et la Franche- Comté.

T3 — les ter­ri­toires égale­ment issus de la société paysanne, mais fer­més à la moder­nité, dépen­dant de l’É­tat-prov­i­dence, et peu entre­prenants. Le sous-développe­ment y est chronique. Exem­ples types : l’Aquitaine et le Langue­doc. On a pu dire que T3 s’i­den­ti­fie à la France répub­li­caine dévouée au pou­voir cen­tral et peu autonome ; et T2 à la France de pra­tique catholique majori­taire qui s’est longtemps com­portée comme une con­tre société par rap­port à l’État. 

Les milieux progressifs (2) : métropoles motrices et territoires dynamiques

Les métrop­o­les appa­rais­sent par­ti­c­ulière­ment bien placées face aux exi­gences nou­velles. Par leurs fonc­tions de com­man­de­ment, elles met­tent en rela­tion un hin­ter­land aux activ­ités de plus en plus extraver­ties avec un marché mon­di­al de plus en plus glob­al. Il en résulte un ren­force­ment des quartiers d’af­faires, à l’im­age des “cen­ter busi­ness dis­tricts” anglo-saxons.

Par­mi les métrop­o­les français­es, Paris a une posi­tion tout à fait dom­i­nante, mal­gré les mesures de décon­cen­tra­tion et la décen­tral­i­sa­tion. Le tri­an­gle d’or (Bastille, Auteuil, Clichy) où se sont con­cen­trés de 1860 à 1960 les quartiers d’af­faires, s’est élar­gi depuis lors à l’ouest (La Défense-Vélisy), puis au nord (Villepinte-Rois­sy), puis à l’est (Bercy-Marnes-la-Val­lée), tan­dis qu’au sud-ouest se con­sti­tu­ait la seule véri­ta­ble techno­pole française, regroupant les grandes écoles d’ingénieurs, et les cen­tres de recherche

Les autres métrop­o­les résis­tent de leur mieux à ce cen­tral­isme par une poli­tique volon­tariste dans les domaines du ray­on­nement uni­ver­si­taire (Lyon, Lille, Nantes…), de la spé­cial­i­sa­tion indus­trielle (Toulouse, Cler­mont…) et des com­mu­ni­ca­tions inter­na­tionales (Mar­seille, Lyon, Stras­bourg…). Aucune n’est cepen­dant encore arrivée à con­stituer une techno­pole com­pa­ra­ble à celle de la Sil­i­con Valley.

FIGURE 1
LA CONSTELLATION DES SOUS-TRAITANTS DE CITROËN
LA CONSTELLATION DES SOUS-TRAITANTS DE CITROËN
Source : Philip­pon­neau — Le mod­èle indus­triel bre­ton (1993).​

 
Les ter­ri­toires à dom­i­nante rurale
que nous qual­i­fions de “pro­gres­sifs” se car­ac­térisent par une bonne capac­ité de développe­ment endogène, à base de mod­erni­sa­tion agri­cole, d’in­no­va­tions indus­trielles — notam­ment dans l’a­gro-ali­men­taire — sus­citées par de jeunes PME3. Les taux de pop­u­la­tion active y sont supérieurs à la moyenne nationale et même dans les zones réputées rurales la den­sité de pop­u­la­tion est forte (77 dans les Monts du Lyon­nais, 110 en Bretagne).

La Bre­tagne mérite un exa­m­en par­ti­c­uli­er, car il y a cohérence et cohé­sion entre les divers acteurs économiques et poli­tiques. C’est dans les années 50 que le Cen­tre d’é­tudes et de liai­son des intérêts bre­tons (CELIB) a fixé les principes du développe­ment région­al, dans la ligne d’un esprit d’au­tonomie à l’é­gard du pou­voir central.

On trou­ve cet état d’e­sprit partout, sauf dans cer­taines zones de la Bre­tagne cen­trale et de la Cornouaille, “fidèles à la démoc­ra­tie rad­i­cale” (l’ex­pres­sion est d’An­dré Siegfried), qui sont aujour­d’hui en difficulté.

Ce com­porte­ment des Bre­tons ne les a pas empêchés de négoci­er avec l’É­tat des mesures d’ac­com­pa­g­ne­ment de leurs ini­tia­tives, con­cer­nant les ser­vices publics, les voies de com­mu­ni­ca­tion, et surtout les décen­tral­i­sa­tions indus­trielles dans l’Ouest. En par­ti­c­uli­er l’in­stal­la­tion du CNET à Lan­nion a amené dans le pays des ingénieurs experts en télé­phonie, qui au moment de la crise du télé­phone élec­tromé­canique, ont sus­cité de nou­velles entreprises.

De même l’ar­rivée de Cit­roën à Rennes a déclenché l’in­stal­la­tion d’équipemen­tiers dans un ray­on de 50 kilo­mètres, com­pat­i­ble avec la pra­tique du “flux ten­du” (fig­ure 1).

Deveaux SA dans la vallée de Saint-Vincent de Reims
C’est dans l’étroite val­lée de Saint-Vin­cent de Reims (Haut-Beau­jo­lais) que Deveaux SA a réus­si sa per­cée dans le tis­sage et acquis les moyens de racheter en 1996 le groupe de con­fec­tion Biderman.

Par ailleurs les acteurs économiques et les respon­s­ables poli­tiques ont pris l’habi­tude de se con­cert­er, et de percevoir l’in­térêt de l’in­ter-com­mu­nal­ité qui s’est dévelop­pée plus qu’ailleurs (comme dans le Fin­istère, autour de Lan­di­visi­au)4.

En dehors de l’Ouest, on trou­ve des foy­ers moins éten­dus en sur­face. Pour l’in­dus­trie on observe des phénomènes d’adap­ta­tion remar­quables dans des branch­es dif­fi­ciles, telles que le tis­sage dans le Haut-Beau­jo­lais5 (autour de Deveaux SA) et même la recon­ver­sion dans le tis­sage tech­nique et les matéri­aux nou­veaux, comme “le nez du Con­corde” dans les ter­res froides du Bas-Dauphiné.

La muta­tion du can­ton de Saint-Lau­rent de Chamous­set n’est pas moins remar­quable : à par­tir d’une activ­ité de façon­nier à la tâche dans les bass­es qual­i­fi­ca­tions est née une indus­trie élec­tron­ique et on observe le pas­sage de l’ar­ti­sanat à l’in­dus­trie sur tout le ter­ri­toire du can­ton6.

Dans le Cho­le­tais et le Haut-Bocage vendéen, c’est à un développe­ment indus­triel pré­coce et totale­ment endogène que l’on a assisté, dans la con­fec­tion et la chaus­sure, puis dans une grande diver­sité de branch­es après les décon­v­enues du tis­sage. Ce type de développe­ment fait penser par son impor­tance à celui de l’I­tal­ie du milieu (Émi­lie, Frioul…).

L’exemple de Rhône-Alpes (figure 2)

La carte de l’évo­lu­tion de l’emploi par can­ton entre 1983 et 1988 est à con­fron­ter à celle de l’emploi indus­triel en 1988.

On y dis­tingue net­te­ment les zones où l’in­dus­trie est impor­tante mais dif­fusée dans les vil­lages et petites villes, et les zones où elle est faible7.

FIGURE 2
RHÔNE-ALPES : LES INDUSTRIES EN MILIEU RURAL
(hors villes > 20 000 hab.) — effec­tifs 1988
RHÔNE-ALPES : LES INDUSTRIES EN MILIEU RURAL - effectifs 1988

Cette répar­ti­tion est héritée de la pro­to-indus­trie, car les don­neurs d’or­dre des villes de négoce ont dis­tribué le tra­vail à la ferme ou dans des man­u­fac­tures, comme ceux de Lyon dès le XVIe siè­cle pour le coton et après 1822 pour la soierie. L’in­dus­trie s’est main­tenue, quand elle a su s’adapter à chaque phase des muta­tions tech­nologiques et com­mer­ciales, générées par la révo­lu­tion indus­trielle. Il s’y est ajouté les implan­ta­tions postérieures, liées à de grands pro­jets nationaux : élec­tromé­tal­lurgie en Savoie, chimie de base et tex­tile syn­thé­tique au péage de Rous­sil­lon, indus­trie nucléaire à Pierrelatte.

Les dis­tricts issus de la pro­to-indus­trie sont for­més de PMI spé­cial­isées dans la même branche d’ac­tiv­ité et sont répar­tis, sur trois ter­ri­toires : la périphérie du Haut-Beau­jo­lais coton­nier, les monts du Pilat et le Bas-Dauphiné, qui cor­re­spon­dent à des zones de sol pau­vre situées à prox­im­ité de Lyon et desservies par des routes à grande cir­cu­la­tion et où les paysans recherchent des ressources de com­plé­ment8.

Les zones plus éloignées ont longtemps vécu en autar­cie et l’ac­tiv­ité indus­trielle n’a pas résisté à la con­cur­rence de la grande industrie.

Entre 1983 et 1988, l’in­dus­trie s’est ren­for­cée là où elle était faible et inverse­ment. Le nom­bre d’emplois a aug­men­té à la périphérie des aggloméra­tions et aus­si dans les zones périphériques. C’est ici que s’est pro­duit le phénomène de la “force des pau­vres”, selon l’ex­pres­sion de l’é­con­o­miste Ph. Aydal­lot. Les jeunes ruraux ne pou­vant plus émi­gr­er à la ville depuis 1974 ont cher­ché à créer leur pro­pre entre­prise qui sou­vent se réduit à la force de tra­vail du ménage.

L’in­dus­trie dif­fuse s’est main­tenue en chiffre d’af­faires, mais non en emploi, grâce à des entre­pris­es per­for­mantes, comme Deveaux SA, dans les secteurs con­cur­rencés par les pays à bas salaires comme l’habillement.

Dans les secteurs por­teurs, comme le décol­letage autour de Clus­es et le plas­tique autour d’Oy­on­nax, il y a eu pro­gres­sion con­tin­ue, qui appa­raît mal car les aggloméra­tions — cen­tres ont dépassé 20 000 habi­tants et ne sont pas pris­es en compte sur la carte de la fig­ure 2. 

Les milieux de la fracture sociale : agglomérations industrielles obsolètes et pays ruraux immobilistes

Les aggloméra­tions indus­trielles qui ont eu leurs heures de gloire pen­dant la pre­mière moitié du XXe siè­cle, mais qui n’ont pas pu ou pas su assumer leur recon­ver­sion sont en sit­u­a­tion dif­fi­cile. Ce sont les citadelles du char­bon, de la sidérurgie, de la laine et plus générale­ment du tex­tile, de la tan­ner­ie, de la con­struc­tion navale. Elles sont rejointes par les “ban­lieues à prob­lème” des villes où s’é­taient forte­ment dévelop­pés les grands “hangars à OS” ali­men­tés par l’ex­ode rur­al et l’im­mi­gra­tion méditer­ranéenne. La rup­ture a été bru­tale : très pré­cisé­ment à par­tir de 1974 avec la pre­mière crise pétrolière et la cas­sure de la crois­sance. Depuis lors, le chô­mage s’y est éten­du, touchant par­ti­c­ulière­ment les jeunes et la pop­u­la­tion immigrée.

C’est dans les ban­lieues que le tis­su social est le plus détéri­oré, le déracin­e­ment y est plus récent, les rési­dents ont per­du leur identité.

Pourquoi l’in­dus­trie ne s’est-elle pas adap­tée ? parce que le prob­lème était trop mas­sif et que les dirigeants d’en­tre­pris­es aus­si bien que les dirigeants poli­tiques ont été débor­dés : ils n’avaient ni la com­pé­tence pro­fes­sion­nelle, ni l’in­tel­li­gence sociale que récla­maient les recon­ver­sions à entre­pren­dre9. Le per­son­nel d’exé­cu­tion, sans qual­i­fi­ca­tion pro­fes­sion­nelle, et nour­rie par la cul­ture ouvrière du XIXe siè­cle, n’é­tait pas davan­tage préparé !

Il y a donc eu très peu d’ac­tiv­ités de rechange qui aient émergé, soit par créa­tion de PME, soit par essaim­age d’en­tre­pris­es venues d’ailleurs ; et pas plus dans les ser­vices que dans l’industrie.

Les pays à dom­i­nante rurale que nous qual­i­fions d’im­mo­bilistes ont, sous une forme dif­férente vécu un déclin sim­i­laire, quoique beau­coup plus lent. Ils s’op­posent point par point au milieu rur­al pro­gres­sif que nous avons observé plus haut : pop­u­la­tion de faible den­sité et surtout vieil­lie, agri­cul­ture de plus en plus exten­sive, indus­trie résidu­elle décalée par rap­port au marché, bourgs et villes se momi­fi­ant avec des volets clos et des com­merces mori­bonds. La ville moyenne n’y joue pas son rôle de relais et il faut s’adress­er directe­ment à la métro­pole régionale… ou à Paris.

Pour­tant dans cer­taines de ces régions, telles que celles du Midi Méditer­ranéen, la pop­u­la­tion des can­tons ruraux a ten­dance, depuis 1975, à remon­ter. Il s’ag­it en général de citadins fuyant le stress de la ville.

Une minorité d’en­tre eux ont pen­sé à leurs moyens de sub­sis­tance et se sont lancés dans des activ­ités nou­velles ; c’est ain­si que le Langue­doc-Rous­sil­lon con­naît un des plus fort taux nationaux de créa­tions d’en­tre­pris­es. Mais le taux de chô­mage y bat aus­si des records, parce que la com­pé­tence manque trop sou­vent pour faire fruc­ti­fi­er l’en­tre­prise et que les non-créa­teurs sont la majorité.

Même si elles ne sont pas nom­breuses, les réus­sites prou­vent quelque chose d’im­por­tant : il n’y a pas de hand­i­cap insur­montable au développe­ment d’en­tre­pris­es per­for­mantes dans un milieu rur­al réputé déprimé. Chaque départe­ment a sa réus­site ; par exemple :
— dans le Gers : Sanse­mat firme de négoce d’ar­ti­cles pour le brico­lage, importés des pays à bas salaires, a atteint 300 salariés ;
— dans la Cor­rèze, la Sicame, fab­ri­cant d’ac­ces­soires pour le trans­port et la dis­tri­b­u­tion d’élec­tric­ité, avec 500 salariés à Pom­padour, et autant dis­per­sés dans le monde ;
— dans l’Avey­ron, la coutel­lerie de Laguiole qui a relancé, avec une dif­fu­sion mon­di­ale, un pro­duit jugé périmé.

Le pays doit cepen­dant rem­plir cer­taines con­di­tions pour per­me­t­tre ces réussites :
— être rel­a­tive­ment acces­si­ble et cli­ma­tique­ment confortable,
— n’avoir aucune hos­til­ité à l’é­gard de l’in­dus­trie et de ses contraintes,
— être ani­mé par des respon­s­ables poli­tiques locaux prêts à aider tous les bons pro­jets de PME,
— avoir rompu avec les vieux démons de la vieille province : indi­vid­u­al­isme, jalousies, esprit de clocher, querelles politiques…

C’est donc par une patiente action sur la cul­ture ambiante que la fer­me­ture des pop­u­la­tions “immo­bilistes” peut se trans­former en ouverture.

Cette action doit préserv­er l’i­den­tité des per­son­nes qui est faite pri­or­i­taire­ment de la maîtrise d’un méti­er et de l’ap­par­te­nance à une com­mu­nauté ; c’est le chemin naturel pour accéder à la moder­nité. C’est pré­cisé­ment celui que, dans le monde agri­cole, la Jeunesse agri­cole chré­ti­enne (JAC) a fait suiv­re à la généra­tion des années 30 et qui a porté ses fruits jusqu’aux années 80.


∗ ∗

Il s’ag­it aujour­d’hui de trans­pos­er cette démarche dans une pop­u­la­tion déjà détachée de l’a­gri­cul­ture, mais encore proche de ses racines rurales : la PME con­stitue la tran­si­tion opti­male avec l’ac­tiv­ité indus­trielle et de ser­vices. Le rôle des PME est essen­tiel pour la recom­po­si­tion des économies régionales. C’est égale­ment par elles que se fera la réin­ser­tion dans une société mod­erne des pop­u­la­tions démoral­isées que nous avons ren­con­trées dans les “aggloméra­tions indus­trielles obsolètes”.

Le cadre du “pays” ou du “bassin de vie” paraît plus prop­ice que celui des vieilles cir­con­scrip­tions admin­is­tra­tives pour l’or­gan­i­sa­tion de cette Société mod­erne rééquili­brée : le tis­su des entre­pris­es pour­ra plus facile­ment s’y recon­stituer avec les con­cen­tra­tions et les dif­fu­sions qui s’imposeront.

Une meilleure com­préhen­sion des divers milieux de l’amé­nage­ment du ter­ri­toire, en prenant en compte l’his­toire de chaque région, sa com­plex­ité, et son hétérogénéité, peut apporter beau­coup de clarté sur les marges d’in­ter­ven­tion des acteurs économiques et politiques.

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1. J.-P. Hous­sel a décrit à maintes repris­es la dif­féren­ci­a­tion entre les milieux d’amé­nage­ment, en par­ti­c­uli­er dans : (1991) “Dynamique rurale et socia­bil­ité catholique : les munic­i­pal­ités des régions rurales pro­gres­sives”, in Poli­tix n° 15, p. 59–67, (1996) ; “Des unités de vie de la société paysanne aux cir­con­scrip­tions d’amé­nage­ment d’au­jour­d’hui : vital­ité des pays de Rhône-Alpes”, in Hommes et ter­res du Nord n° 2, p. 75–85.
2. “Pro­gres­sifs” au sens du Petit Robert : “qui s’ac­croît, se développe, progresse”.
3. F. Caron, “Place et impor­tance des PME dans les sys­tèmes indus­triels français”, p. 61–72 et A. FISCHER “Straté­gies de développe­ment des col­lec­tiv­ités et straté­gies indus­trielles des firmes : réflex­ions à pro­pos de la per­ti­nence de l’échelle locale”, directeur B. Ganne, (1992), Développe­ment local et ensem­bles de PME, Groupe­ment Lyon­nais de Soci­olo­gie Indus­trielle (Glysi), 503 pages.
4. M. PHLIPPONNEAU, (1993), p. 287, Le mod­èle indus­triel bre­ton, 1950–2000, Press­es Uni­ver­si­taires de Rennes, 419 pages.
5. Y. DELAIGUE et J.-P. HOUSSEL : ” Le renou­veau d’une vieille région d’in­dus­trie dif­fuse : le Haut-Beau­jo­lais”, p. 203–218 et A. et J.-P. HOUSSEL : ” L’évo­lu­tion de la fab­rique lyon­naise de soieries”, p. 196–197, directeur J.-P. HOUSSEL, “L’in­dus­tri­al­i­sa­tion en milieu rur­al dans la région Rhône-Alpes”. Revue de géo­gra­phie de Lyon, n° 3 (1992), p. 169–240.
6. J.-P. HOUSSEL, “L’in­dus­tri­al­i­sa­tion d’une région rurale : l’ex­em­ple du can­ton de Saint-Lau­rent de Chamous­set (Rhône)”, p. 219–230, directeur J.-P. HOUSSEL, (1992), op. cit.
7. La pro­to-indus­trie antérieure à la révo­lu­tion indus­trielle tra­vaille pour un marché région­al, nation­al ou inter­na­tion­al, à l’op­posé de l’ac­tiv­ité indus­trielle autar­cique à l’échelle de la famille, du vil­lage ou du pays. En rai­son de la faib­lesse de la mécan­i­sa­tion, les struc­tures sont de petite taille. P. DEYON et F. MENDELS directeurs, Indus­tri­al­i­sa­tion et désin­dus­tri­al­i­sa­tion, Annales, Économies, sociétés et civil­i­sa­tions, sep­tem­bre-octo­bre 1984, p. 868–990.
8. M.-L. BOURGEON, (1983), “Sta­tis­tique des métiers à soie au ser­vice de la fab­rique lyon­naise en 1935–1987”, Les Études rho­dani­ennes, 1938, n° 4, p. 215.
9. Il faut se garder de général­i­sa­tions abu­sives. On con­naît la recon­ver­sion des familles de fila­teurs de Roubaix dans la vente par cor­re­spon­dance et la grande distribution.

(*) L’au­teur remer­cie le prési­dent de l’AIMVER pour les sug­ges­tions faites lors de la rédac­tion de ce texte.

————————————————————————————————————————– Illus­tra­tions Fig­ure 1 : La con­stel­la­tion des sous-trai­tants de Cit­roën. Source : Philip­pon­neau — Le mod­èle indus­triel bre­ton (1993). Fig­ure 2 : Rhône-Alpes : les indus­tries en milieu rur­al (hors villes > 20 000 hab.) — effec­tifs 1988

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