Stratégies pour la monnaie unique

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°535 Mai 1998Par : Godefroy BEAUVALLET (91) et Alexandre PAQUOT, préface de Francis Mer (59)

“ L’euro ver­ra le jour au 1er jan­vier 1999 et aura rem­pla­cé le franc et les autres mon­naies natio­nales avant 2002. ” À cette affir­ma­tion répond une inquié­tude : “ Sommes-nous en retard ? Serons-nous prêts ? ” En retard par rap­port à qui ? Prêts à quoi ?

Il faut, évi­dem­ment, se pré­pa­rer à l’euro, se don­ner les moyens – infor­ma­tiques, comp­tables et com­mer­ciaux – de gérer la tran­si­tion. Il faut sur­tout par­ti­ci­per plei­ne­ment à l’Union éco­no­mique et moné­taire, c’est-à-dire assu­rer la péren­ni­té et le déve­lop­pe­ment des entre­prises sur un mar­ché élar­gi et face à une concur­rence accrue.

Au terme de plus d’une année d’enquête, les auteurs pré­sentent un état des lieux : com­ment, dans toute l’Union euro­péenne, se pré­parent les entre­prises, les ins­ti­tu­tions finan­cières et les admi­nis­tra­tions. Les approches y sont très diverses et les sur­prises de taille. L’euro tech­nique qui occupe tant la France cède le pas, ailleurs, à des consi­dé­ra­tions plus stratégiques.

Pour­quoi se pré­pare-t-on dif­fé­rem­ment selon les nations, les sec­teurs d’activités et les entreprises ?

Com­ment l’idée que les déci­deurs se font de la mon­naie unique influence-t- elle leurs pré­pa­ra­tifs ? Connaître ces che­mins, c’est com­prendre que les entre­prises ne pro­fi­te­ront pas toutes de l’UEM.

Y gagne­ront celles qui sau­ront ana­ly­ser cor­rec­te­ment leur situa­tion et leur mar­ché, orga­ni­ser leurs actions et défi­nir leurs stra­té­gies. C’est entre­prise par entre­prise, mar­ché après mar­ché, pro­duit après pro­duit, que se gagne­ra ou se per­dra la bataille de la mon­naie unique.

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