Reconstruire la ville sur la ville…

Aujourd’hui, comment VINCI Construction France appréhende-t-il la transition énergétique ?

Le Groupe VINCI Construc­tion France s’est enga­gé depuis plu­sieurs années sur les sujets d’éco-construction avec des construc­tions qui tendent vers le « bâti­ment à éner­gie posi­tive ». Mais, lorsque l’on regarde le sujet des loge­ments neufs, on s’aperçoit qu’ils ne repré­sentent qu’une par­tie infime des loge­ments en France : sur un stock de 100 loge­ments, deux sont neufs.

Objec­ti­ve­ment, si ces nou­veaux bâti­ments nous per­mettent de déve­lop­per de nou­velles tech­no­lo­gies plus per­for­mantes, ils n’ont que peu d’impact sur la consom­ma­tion éner­gé­tique en France.

VINCI Construc­tion France pré­fère donc par­ler de très haute per­for­mance éner­gé­tique à tra­vers des solu­tions très prag­ma­tiques appli­cables à de nom­breuses réa­li­sa­tions, notam­ment en réhabilitation.

Quelles sont-elles ?

Inves­ti dans le déve­lop­pe­ment durable depuis plu­sieurs années, VINCI Construc­tion France a conçu un outil de déve­lop­pe­ment unique et ori­gi­nal : Oxy­gen, lan­cé en 2010.

En effet, c’est la pre­mière fois en France qu’une démarche d’éco-conception appli­quée aux bâti­ments de loge­ments et aux bâti­ments ter­tiaires offre une garan­tie de per­for­mance éner­gé­tique intrin­sèque qui implique l’utilisateur.

Concrè­te­ment, VINCI Construc­tion France s’engage à obte­nir les per­for­mances annon­cées et vali­dées en phase de concep­tion du pro­jet, confor­mé­ment à l’usage décla­ré par le don­neur d’ordre.

Ain­si, au cours de la pre­mière année d’occupation du bâti­ment, les per­for­mances du bâti et des sys­tèmes sont mesu­rées in situ et com­pa­rées aux per­for­mances éva­luées en concep­tion. Cette étape de mesures per­for­man­cielles per­met ain­si de vali­der et garan­tir qu’après inté­gra­tion des don­nées réelles, le pro­jet réagit confor­mé­ment à ce qui avait été annoncé.

En cas d’écart, les dif­fé­rents points mis en exergue par les mesures sont cor­ri­gés. Mais Oxy­gen n’est que la pre­mière pierre du pro­gramme Blue Fabric, vision élar­gie du groupe à l’échelle du quar­tier, de la ville, ou de l’environnement alen­tour, afin de mutua­li­ser cer­tains équi­pe­ments et évi­ter toute perte d’énergie.

Concrètement, comment se traduit-il ?

Blue Fabric concentre à la fois la vision d’un tis­su urbain huma­ni­sé et durable, créa­teur de valeur pour tous, et l’expérience d’un construc­teur res­pon­sable, au ser­vice du déve­lop­pe­ment de la ville.

Il a donc été conçu pour répondre aux quatre défis de la ville durable : la com­pé­ti­ti­vi­té, en don­nant à la ville les atouts per­met­tant de ren­for­cer son attrac­ti­vi­té à tra­vers des bâti­ments à haute fonc­tion­na­li­té et aux charges opti­mi­sées ; la créa­ti­vi­té, par la concep­tion de solu­tions inno­vantes mar­quées par une très forte tech­ni­ci­té ; la convi­via­li­té qui repose sur une réflexion à l’échelle du quar­tier pour favo­ri­ser la ren­contre de tous ses rive­rains ; le consen­sus qui sup­pose la co-construc­tion trans­pa­rente d’un pro­jet avec l’ensemble des par­ties pre­nantes du pro­jet (col­lec­ti­vi­tés publiques, inves­tis­seurs, entre­prises, citoyens et associations).

Clai­re­ment, Blue Fabric est la tra­duc­tion concrète des valeurs et de la vision du métier de bâtis­seur du groupe VINCI Construc­tion France que l’on peut résu­mer à construire pour les hommes, par­ta­ger ses réus­sites, répondre aux enjeux d’au­jourd’­hui et de demain.

Qu’en est-il de la transformation numérique dans votre métier ?

Nous sommes extrè­me­ment pré­sents sur ce sujet-là dans le cadre de l’ef­fer­ves­cence qu’il sus­cite dans la filière, car nous avons pris très tôt conscience de l’am­pleur de cette révo­lu­tion : nous par­ti­ci­pons aux ins­tances de nor­ma­li­sa­tion, aux acti­vi­tés de nos syn­di­cats pro­fes­sion­nels, aux comi­tés du Plan Tran­si­tion Numé­rique du Bâti­ment, et avons pris une part très active au mon­tage du pro­jet natio­nal de recherche MINnD (Modé­li­sa­tion des Infor­ma­tions) qui réunit main­te­nant plus de 40 partenaires.

L’ob­jec­tif est de struc­tu­rer les infor­ma­tions à échan­ger, mais éga­le­ment d’a­mé­lio­rer nos outils, notam­ment notre maquette numé­rique qui per­met à la fois de tra­vailler en 3D et de relier nos outils de modé­li­sa­tion à ceux de cal­culs (devis, temps, matières, usages…).

Au-delà, la numé­ri­sa­tion s’é­ten­dra très vite à la déma­té­ria­li­sa­tion de nos réponses et à la ges­tion de nos mar­chés, puis à la réor­ga­ni­sa­tion de la logis­tique de nos chantiers.

Comment imaginez-vous la ville et le bâtiment de demain ?

Pen­dant long­temps, on a consom­mé du fon­cier « neuf » et lais­sé tom­ber l’an­cien. Aujourd’­hui, il faut se réap­pro­prier ce fon­cier et faire en sorte que la qua­li­té de vie se retrouve sur l’en­semble des territoires.

En résu­mé, recons­truire la ville sur la ville ! En ce sens, le pro­jet du Grand Paris offre d’ex­tra­or­di­naires perspectives.

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