« Quelle connerie la guerre ! »

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°696 Juin/Juillet 2014Par : le général Paul Diez (1883) Extraits sélectionnés par Maurice Bernard (48) Préface du général André BachRédacteur : JREditeur : Paris – Riveneuve éditions – 2013 – 75, rue de Gergovie, 75014 Paris.

Pour nos chefs, faire la guerre, c’est tou­jours atta­quer. Une attaque man­quée mais bra­ve­ment conduite et don­nant lieu à de grandes pertes, c’est bien.

Fai­sons-nous donc la guerre pour battre les Alle­mands ou pour mou­rir avec gloire ? Sans idée nette, nos chefs vou­laient avoir l’air de faire quelque chose sau­vant ce que l’on appelle l’honneur militaire.

Paul Diez, géné­ral d’artillerie pen­dant la Grande Guerre, tient assi­dû­ment son jour­nal de bord. Conser­vé par sa famille, ce recueil pré­cieux de notes et de réflexions au quo­ti­dien a fait l’objet d’une sélec­tion méti­cu­leuse de ses pas­sages les plus évocateurs.

Diez, à l’image d’un Drey­fus, fait par­tie de ces mino­ri­taires enga­gés dans la car­rière mili­taire plu­tôt que civile par patrio­tisme bles­sé après la défaite de 1870.

Sans se mou­ler jamais dans le confor­misme du corps des offi­ciers qui valo­ri­sait sur­tout l’obéissance aux ordres et se décla­rait ouver­te­ment hos­tile à l’évolution poli­tique de la société.

Il en paye­ra le prix.

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