Sur le campus de l'École polytechnique

Programme Bachelor en France

Dossier : Vie du PlateauMagazine N°725 Mai 2017
Par Claire LENZ

Pre­mière ren­trée en sep­tembre 2017 pour une for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire sur trois ans et visant des étu­diants à très fort poten­tiel. Des familles se sont dépla­cées du monde entier pour visi­ter le cam­pus et poser des ques­tions sur cette nou­velle formation.

L’objec­tif de ce bache­lor est d’abord d’attirer à l’École poly­tech­nique des étu­diants qui, sinon, n’auraient vrai­sem­bla­ble­ment pas choi­si la France comme des­ti­na­tion d’études.

“ Une sélection rigoureuse, une formation scientifique pluridisciplinaire fondée sur les mathématiques ”

Ce pro­gramme cible donc en pre­mier lieu des étu­diants inter­na­tio­naux qui recon­naissent l’excellence scien­ti­fique fran­çaise, mais qui ne trou­vaient pas dans les pro­grammes actuel­le­ment pro­po­sés en France la for­ma­tion d’excellence, acces­sibles aux non-fran­co­phones, cor­res­pon­dant à leurs attentes. 

RETENIR EN FRANCE LES ÉTUDIANTS FRANÇAIS

Le bache­lor vise aus­si à atti­rer ou rete­nir des étu­diants fran­çais ou fran­co­phones ayant un pro­fil inter­na­tio­nal, issus par exemple des quelque 500 lycées fran­çais du réseau de l’Agence pour l’enseignement du fran­çais à l’étranger.

En effet, les étu­diants de ces lycées fran­çais pri­vi­lé­gient sou­vent les éta­blis­se­ments anglo-saxons ou les écoles poly­tech­niques suisses plu­tôt que les uni­ver­si­tés ou les classes pré­pa­ra­toires en France, alors même que leur niveau leur per­met­trait de viser les tout meilleurs lycées. 

Cela ne se limite pas d’ailleurs aux lycées fran­çais à l’étranger : de plus en plus de lycéens fran­çais brillants choi­sissent de s’expatrier tout de suite après la ter­mi­nale. L’EPFL en Suisse ou l’ Impe­rial Col­lege en Angle­terre accueillent ain­si chaque année des cen­taines d’excellents étu­diants français. 

UNE FORMATION PLURIDISCIPLINAIRE VISANT DES ÉTUDIANTS À TRÈS FORT POTENTIEL

Pre­mier trait dis­tinc­tif de ce bache­lor, conforme à l’ADN de l’X : une sélec­tion rigou­reuse et une for­ma­tion scien­ti­fique plu­ri­dis­ci­pli­naire fon­dée sur les mathématiques. 

UNE FORMATION EN TROIS ANS

La formation s’organise sur trois ans. Après une première année de tronc commun, les étudiants du bachelor ont le choix entre trois spécialisations : mathématiques et informatique ; mathématiques et économie ; mathématiques et physique-mécanique.
Des options facultatives sont également accessibles dans chacune de ces spécialisations (biologie, chimie, mathématiques avancées). L’organisation du bachelor permet ainsi aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans les disciplines et de mieux apprécier leur niveau avant de choisir leur spécialisation.

Le pro­ces­sus de recru­te­ment, conforme aux stan­dards inter­na­tio­naux, vise à iden­ti­fier les étu­diants à très fort poten­tiel, capables de suivre une for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire scien­ti­fique exi­geante, carac­té­ris­tique de l’École poly­tech­nique et de l’approche française. 

Les can­di­dats déposent dans un pre­mier temps leur dos­sier sur un por­tail en ligne : rele­vés de notes et bul­le­tins sco­laires depuis la troi­sième, copies des diplômes lorsque cela est per­ti­nent, CV et lettre de moti­va­tion en anglais, contacts de deux réfé­rences qui four­nissent une recom­man­da­tion en fran­çais ou en anglais. 

Dans un second temps, les can­di­dats admis­sibles passent un entre­tien en anglais par visio­con­fé­rence, au cours duquel sont éva­lués plus pré­ci­sé­ment leur niveau de mathé­ma­tiques et leurs connais­sances scien­ti­fiques, ain­si que leur niveau d’anglais et leur inté­rêt pour le pro­gramme bache­lor de l’X.

Seuls les étu­diants ayant un dos­sier aca­dé­mique irré­pro­chable et s’étant dis­tin­gués à l’oral par leurs acquis, mais plus encore par leur poten­tiel et leur moti­va­tion, se voient admis au bachelor. 

Second trait dis­tinc­tif du bache­lor de l’X : une for­ma­tion ados­sée à la recherche et réso­lu­ment tour­née vers l’international. Tra­vaux pra­tiques, pro­jets indi­vi­duels ou col­lec­tifs, bache­lor the­sis de deux mois à mener en troi­sième année : les étu­diants sont régu­liè­re­ment au contact de cher­cheurs et dans les laboratoires. 

“ Des familles se sont déplacées du monde entier pour visiter le campus et poser des questions sur cette nouvelle formation ”

Cette péda­go­gie per­met aux étu­diants de mettre immé­dia­te­ment à pro­fit les ensei­gne­ments qu’ils reçoivent. Elle favo­rise en outre les échanges inter­cul­tu­rels entre des étu­diants issus de pays, d’origines et de for­ma­tions variés. 

Des cours obli­ga­toires d’humanités et sciences sociales, de sport et de langues, ain­si qu’un enca­dre­ment dis­pen­sant aux étu­diants une for­ma­tion humaine, contri­buent aus­si au déve­lop­pe­ment des com­pé­tences sociales et inter­per­son­nelles des élèves. 

La for­ma­tion bache­lor, offrant éga­le­ment la pos­si­bi­li­té d’un semestre d’études à l’étranger, pré­pare les étu­diants pour des for­ma­tions scien­ti­fiques d’excellence de niveau mas­ter, en France et à l’étranger, pou­vant mener à terme à des car­rières de por­tée inter­na­tio­nale dans la recherche, l’industrie, l’entrepreneuriat ou l’administration.

PREMIÈRE RENTRÉE EN SEPTEMBRE 2017


L’objectif est de recru­ter 80 étu­diants pour la ren­trée 2017 et 160 étu­diants par pro­mo­tion à plus long terme.
© ÉCOLE POLYTECHNIQUE – J. BARANDE

L’objectif est de recru­ter 80 étu­diants pour la ren­trée 2017 et 160 étu­diants par pro­mo­tion à plus long terme. L’intérêt pour un tel pro­gramme s’est rapi­de­ment confir­mé : plu­sieurs cen­taines d’étudiants ont déjà pos­tu­lé au bache­lor de l’X lors des deux pre­mières vagues de can­di­da­tures pour la ren­trée 2017. 

Des familles se sont dépla­cées du monde entier – Cali­for­nie, Shan­ghai, Bar­ce­lone, Munich, Bey­routh, Abid­jan, Mos­cou… – pour visi­ter le cam­pus et poser des ques­tions sur cette nou­velle for­ma­tion. De nom­breux lycées, depuis Hong Kong à Bruxelles ou Chi­ca­go en pas­sant par Düs­sel­dorf, Luxem­bourg, Casa­blan­ca ou Buca­rest, nous invitent à par­ti­ci­per à leurs salons et nous demandent de pré­sen­ter cette nou­velle for­ma­tion à leurs élèves par « webi­nar » quand le dépla­ce­ment n’est pas possible. 

Une fois leur admis­sion pro­non­cée, le défi consiste donc à convaincre les étu­diants sélec­tion­nés de choi­sir l’X plu­tôt qu’une autre ins­ti­tu­tion de renom­mée inter­na­tio­nale, alors même que le bache­lor est un pro­gramme encore nouveau. 

Remer­cions à cet égard la Fon­da­tion de l’École poly­tech­nique qui met à dis­po­si­tion des bourses d’excellence qui nous aident à per­sua­der les étu­diants les plus brillants de rejoindre le bache­lor de l’X.

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