Prépas : le bonheur en partage

Dossier : ÉditorialMagazine N°703 Mars 2015
Par Laurent BILLÈS-GARABÉDIAN (83)

Le dossier de ce mois est con­sacré aux class­es pré­pas, où l’élitisme répub­li­cain s’exprime dans ce qu’il peut avoir de meilleur. Elles sont par­tie inté­grante de la fil­ière des grandes écoles et la structurent.

Les arti­cles qui suiv­ent attes­tent de la qual­ité de l’encadrement et de l’engagement des équipes enseignantes de class­es pré­para­toires. Par analo­gie avec ce qu’écrivait Mon­taigne, les étu­di­ants n’y sont pas des vas­es qu’on rem­plit, mais des feux qu’on allume.

Bien sûr, comme dans bien d’autres fil­ières, la mix­ité sociale des pré­pas peut être jugée insuff­isante. Mais, plutôt que de les vilipen­der, il faut au con­traire les faire con­naître et faire savoir qu’au-delà des efforts exigés des élèves, ceux-ci acquièrent pour la vie des méth­odes de tra­vail et, de fait, une cer­taine sécu­rité puisque, dans les pré­pas sci­en­tifiques, presque tous les élèves qui ont tra­vail­lé jusqu’au bout entrent dans une école d’ingénieurs.

Et ce sont bien ces ingénieurs qui con­tribuent, dans l’aéronautique, l’énergie, les tech­nolo­gies du numérique et dans bien d’autres domaines, à la créa­tion de pro­duits inno­vants et d’industries expor­ta­tri­ces, créa­tri­ces de richesse et d’emplois pour notre nation.

Enfin, cette fil­ière ne crée pas les esprits étriqués que sug­gère le terme de « taupin ». C’est ain­si que 10 à 30 poly­tech­ni­ciens de chaque pro­mo­tion créent leur entre­prise dans les années qui suiv­ent leur sor­tie de l’École. La Jaune et la Rouge a donc décidé de créer une nou­velle rubrique, « Dix ques­tions à un X entre­pre­neur », pour accom­pa­g­n­er et faire con­naître une évo­lu­tion large­ment ignorée.

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