Pourquoi rejoindre le groupe X‑Consult ?

Dossier : Entreprise et managementMagazine N°579 Novembre 2002
Par Jean-Claude PÉLISSOLO (58)

L’absence d’un groupe X dans ce domaine, et plus géné­ra­le­ment dans celui des pres­ta­tions dites » intel­lec­tuelles « , était donc un ana­chro­nisme et a conduit quelques cama­rades à com­bler cette lacune en créant, en avril 2000, le groupe X‑Consult.

Aujourd’­hui, nous sommes 150, de tous âges : le doyen est X 48, le plus jeune X 97.

La très grande majo­ri­té des membres exerce en indé­pen­dant ou en petite struc­ture, ce qui s’ex­plique par le fait que les grands cabi­nets de conseil ont en eux-mêmes une capa­ci­té d’ac­cueil et de par­tage d’ex­pé­rience jugée la plu­part du temps suf­fi­sante par les intéressés.

Les objec­tifs du Groupe sont en effet :

de faire pro­fi­ter chaque membre de l’ex­pé­rience des autres par un pro­ces­sus d’ap­pren­tis­sage mutuel,
• de consti­tuer un réseau vir­tuel de com­pé­tences per­met­tant à cha­cun d’ac­cé­der à un champ plus large de missions.

Le pre­mier objec­tif est par­ti­cu­liè­re­ment orien­té vers les cama­rades qui débutent ou envi­sagent de débu­ter » en solo » dans cette profession.

Trois périodes de la car­rière sont concernées :

• tout début de cur­sus : sor­tie d’é­cole ou du pre­mier poste pro­fes­sion­nel ; il s’a­git alors le plus sou­vent de pres­ta­tions techniques,
• milieu de car­rière, sous forme de tran­si­tion, pro­gram­mée ou non, et plus ou moins longue, entre deux par­cours salariés,
• fin de car­rière, pour assu­rer un rac­cor­de­ment har­mo­nieux avec la retraite.

Dans ces trois cas, l’obs­tacle prin­ci­pal est l’ab­sence de for­ma­tion aux » fon­da­men­taux » du métier, même si cer­tains ont pu pra­ti­quer, dans leur vie anté­rieure, une cer­taine forme de » conseil interne « .

C’est là que le par­tage d’ex­pé­riences avec ceux des membres qui ont déjà der­rière eux quelques années de pra­tique du métier se révèle utile. Ce par­tage s’effectue :

• soit au cours de réunions pério­diques (en moyenne une par mois en fin d’a­près-midi) que le Groupe orga­nise sur un thème pré­cis et annon­cé à l’a­vance (voir enca­dré). La réunion débute par une intro­duc­tion d’en­vi­ron trente minutes faite par un des membres fami­liers du sujet ou un invi­té exté­rieur, et se pour­suit par un débat ;
• soit par des contacts indi­vi­duels : un cer­tain nombre de nos membres ayant accep­té de jouer le rôle d’in­ter­lo­cu­teurs béné­voles pour ceux qui dési­rent tes­ter leur pro­jet en tête-à-tête ;
• soit par accès à un site pri­vé, conte­nant des fiches tech­niques ou des infor­ma­tions ciblées, par exemple :
 – ouvrages de réfé­rence sur tel ou tel thème,
 – com­ment créer une entre­prise indi­vi­duelle de services ?
 – com­ment tari­fer ses pres­ta­tions en individuel ?

Le second objec­tif vise à pal­lier les han­di­caps com­mer­ciaux du consul­tant soli­taire ou de la petite struc­ture, à la fois en termes de cré­di­bi­li­té de l’offre et d’ex­haus­ti­vi­té des compétences.

Il s’a­git là, à par­tir d’in­for­ma­tions recueillies par des voies diverses (qui seront d’au­tant plus nom­breuses que le Groupe aura accru sa noto­rié­té), de per­mettre à des membres de mon­ter des réponses per­ti­nentes et com­plètes à des appels d’offres et des consul­ta­tions, au besoin en consti­tuant des groupe-ments ad hoc.

Pré­ci­sons que dans ce cas le Groupe ne joue pas le rôle de struc­ture com­mer­ciale inter­mé­diaire, ce que ses sta­tuts lui inter­disent, mais de dif­fu­seur d’in­for­ma­tions et d’aide aux contacts.

Par­mi les outils uti­li­sés, citons :
• un annuaire pri­vé des membres, per­met­tant à ceux-ci de trou­ver rapi­de­ment les com­pé­tences com­plé­men­taires des siennes,
• une » mai­ling list » ser­vant à dif­fu­ser rapi­de­ment des demandes de missions.

En outre, cer­tains de nos membres se sont orga­ni­sés en réseau per­ma­nent, et mettent en com­mun des moyens logis­tiques et des actions com­mer­ciales. C’est par exemple le cas de la struc­ture bap­ti­sée X‑Team, ani­mée par Georges Richerme (60).

Bien enten­du, l’ef­fi­ca­ci­té du Groupe obéit à la loi de Met­calfe, selon laquelle la valeur d’un réseau est pro­por­tion­nelle au car­ré du nombre de ses uti­li­sa­teurs ! Cela nous conduit à sou­hai­ter que nombre des lec­teurs de cet article nous rejoignent, car notre effec­tif actuel (150) est encore loin de celui des X exer­çant dans le conseil, même si on se limite aux indé­pen­dants et aux petites structures.

C’est d’ailleurs cet objec­tif de ren­for­ce­ment du réseau qui nous a conduits récem­ment à nous rap­pro­cher d’as­so­cia­tions ana­logues exis­tant dans d’autres écoles d’in­gé­nieurs. Nous appuyant sur l’exis­tence de l’As­so­cia­tion des anciens élèves des grandes écoles (AAEGE), nous avons par­ti­ci­pé en 2001 à la créa­tion d’un inter­groupe bap­ti­sé AAEGE-Consul­tants, regrou­pant des anciens Gad­zarts, Cen­tra­liens, Mineurs, Supe­lec et X.

Quatre réunions com­munes ont déjà eu lieu, avec des invi­tés pres­ti­gieux tels que Ber­trand Col­lomb et Jean-Pierre Auzi­mour. Nous pro­je­tons par ailleurs de mettre à la dis­po­si­tion du groupe un annuaire docu­men­té sur les for­ma­tions au conseil, sous forme d’un site Inter­net qui devrait ouvrir à fin 2002.

Toute infor­ma­tion com­plé­men­taire sur X‑Consult, notam­ment sur les for­ma­li­tés d’adhé­sion, peut être trouvée :
• soit sur notre site public : www.x‑consult.org
• soit en adres­sant un mél à l’a­dresse sui­vante : x‑consult [at] polytechnique.org

Pour conclure, rap­pe­lons que les atouts com­pé­ti­tifs d’un consul­tant indi­vi­duel sont, en géné­ral, la sou­plesse, la réac­ti­vi­té, la com­pé­tence ciblée et l’ex­pé­rience de ter­rain, qui peuvent lui assu­rer un meilleur rap­port qua­li­té-prix que des struc­tures plus lourdes. En revanche il ren­contre sou­vent deux sortes de difficultés :

• dif­fi­cul­té à réunir toutes les com­pé­tences requises (juri­diques, finan­cières, orga­ni­sa­tion­nelles, inter­na­tio­nales) pour trai­ter un dos­sier complexe,
• dif­fi­cul­té à lis­ser son plan de charge.

L’exis­tence de X‑Consult, outre la struc­ture d’ac­cueil et de par­tage qu’elle offre aux cama­rades qui abordent ce métier, peut contri­buer à pal­lier ces dif­fi­cul­tés et à amé­lio­rer le bras de levier com­mer­cial de ses membres.

Les réunions-débats de X‑Consult

 Exemples de sujets traités

Par­mi les quelque vingt réunions tenues depuis la créa­tion de X‑Consult en 2000, on peut citer :

  • La démarche com­mer­ciale du consul­tant indépendant.
  • La for­ma­tion du consul­tant, la recherche de ses domaines d’excellence.
  • Le consul­tant et les grandes ins­ti­tu­tions internationales.
  • L’en­vi­ron­ne­ment, une oppor­tu­ni­té pour le consul­tant indépendant.
  • Les déci­sions fis­cales, sociales et patri­mo­niales du consul­tant indépendant.
  • Le coa­ching.
  • Le e‑learning.
  • Les mis­sions d’in­té­rim de direction.
  • Le capi­tal-risque et le conseil.
  • Les outils Inter­net du consultant.
  • Grands cabi­nets et consul­tants indé­pen­dants : concur­rents ou complémentaires ?
  • Sécu­ri­té infor­ma­tique pour le consultant.
  • La logis­tique du consultant.
  • La pro­prié­té intel­lec­tuelle et son inci­dence sur les métiers du conseil.
  • Créa­tion et crois­sance d’une uni­té de conseil interne à une entreprise.
     

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