Réforme du cycle inégnieur à l'École polytechnique

Nouveau COP et réforme du cycle ingénieur

Dossier : Le mot du présidentMagazine N°772 Février 2022
Par Marwan LAHOUD (83)

En novem­bre dernier, la Kesqua­to­ri­ale a pris le relais de la Kespédi­tion dans le rôle que tous les Y con­nais­sent comme un engage­ment à vie. Le 13 jan­vi­er a donc eu lieu, à la Mai­son des X, le tra­di­tion­nel dîn­er du con­seil de l’AX avec la nou­velle Kès. C’est l’occasion pour les anciens d’un con­tact très utile avec le platâl afin d’apprécier, pour les plus anciens d’entre eux, les simil­i­tudes et les dif­férences dans les besoins et les préoc­cu­pa­tions des élèves de l’École, en com­para­i­son avec leur époque. Pour les jeunes, c’est bien sûr la pos­si­bil­ité, out­re d’écouter les inévita­bles « his­toires d’anciens com­bat­tants », de pren­dre la mesure de l’étendue et de la richesse de la com­mu­nauté polytechnicienne.

Le 9 décem­bre 2021, le con­seil d’administration de l’École a approu­vé le COP (con­trat d’objectifs et de per­for­mance) pour la péri­ode 2022–2027. J’ai eu l’occasion, dans le numéro de novem­bre 2021 de La Jaune et la Rouge, de soulign­er les enjeux cru­ci­aux de ce COP pour notre École et je n’y reviendrai pas, mais je tiens à saluer le tra­vail extra­or­di­naire, effec­tué par l’administration et de la direc­tion de l’X, pour opti­miser l’ensemble et tout par­ti­c­ulière­ment en intro­duisant, ce qui me sem­ble être une pre­mière en compt­abil­ité publique, la pos­si­bil­ité de crédits sup­plé­men­taires en fonc­tion du niveau de ressources pro­pres et de finance­ments privés lev­és par l’École et la Fon­da­tion, ce que les Anglo-Sax­ons appel­lent un match fund. Qui a dit que la puis­sance publique ne savait pas innover ?

Ain­si que je vous l’annonçais en novem­bre, le grand chantier qui devrait s’achever cette année est celui de la réforme du cycle ingénieur, à savoir celui du cur­sus que beau­coup d’entre nous avons suivi. Sans revenir sur les enjeux et les ten­dances, je tiens à soulign­er la mobil­i­sa­tion très élevée et très soutenue autour de ce pro­jet. Il n’est certes pas indépen­dant du tra­vail com­mandé par le Pre­mier min­istre à Mar­i­on Guil­lou (73), Vin­cent Berg­er et Frédéric Lavenir sur l’avenir des corps d’ingénieurs recru­tant à la sor­tie de l’École.

Je n’ai jamais caché ma con­vic­tion de dis­pos­er au sein de l’État d’agents, civils ou mil­i­taires, ayant une très forte com­pé­tence tech­nique et sci­en­tifique, non seule­ment en qual­ité d’expert mais égale­ment dans des rôles de déci­sion. Les expéri­ences récentes mon­trent com­bi­en il est cru­cial d’avoir une approche sci­en­tifique des déci­sions, dans un monde où le car­ac­tère instan­ta­né de la com­mu­ni­ca­tion est par­fois en con­tra­dic­tion avec le temps long de la méth­ode expéri­men­tale et du doute méthodique.

Poster un commentaire