Immeuble Malakoff Médéric

Malakoff Médéric : placer l’humain au cœur du notre projet

Dossier : Dossier FFEMagazine N°724 Avril 2017
Par Thomas SAUNIER (87)

Pouvez-vous nous rappeler quel est votre métier ?

Malakoff Médéric inter­vient prin­ci­pale­ment en prévoy­ance et en san­té col­lec­tive (80 % de notre activité). 

Le groupe est égale­ment ges­tion­naire de la retraite com­plé­men­taire, une mis­sion d’intérêt générale menée pour le compte de l’Agirc-Arrco (numéro 3 avec 20 % du régime Agirc-Arrco). 

Quelles sont les grandes mutations qui changent aujourd’hui notre système de santé ?

EN FRANCE, NOUS AVONS PLUS AFFAIRE À UN SYSTÈME DE SOINS QU’À UN SYSTÈME DE SANTÉ ! LA PREUVE, NOUS APPELONS AUJOURD’HUI NOTRE SYSTÈME, « ASSURANCE MALADIE », ET NON « ASSURANCE SANTÉ »

Notre sys­tème de san­té est impacté par des évo­lu­tions majeures : aug­men­ta­tion des dépens­es de san­té, allonge­ment de la durée de vie pro­fes­sion­nelle, essor des nou­velles tech­nolo­gies qui ren­dent pos­si­bles de nou­velles formes de diag­nos­tic ou de prise en charge, ren­force­ment des iné­gal­ités sociales et ter­ri­to­ri­ales, nou­velles con­traintes régle­men­taires (général­i­sa­tion de la com­plé­men­taire san­té, mise en place des con­trats responsables…). 

Quel regard portez-vous sur l’assurance santé ?

Force est de con­stater que nous avons plus affaire à un sys­tème de soins qu’à un sys­tème de santé ! 

La preuve, nous appelons aujourd’hui notre sys­tème « assur­ance mal­adie » et non « assur­ance santé ». 

Que recherchait le groupe Malakoff Médéric en vous faisant appel à vous ?

Le con­seil d’administration de Malakoff Médéric cher­chait un pro­fil « assureur », car nos enjeux ont été recen­trés sur l’assurance prévoy­ance et santé. 

Il cher­chait égale­ment un pro­fil « assureur-man­ag­er » dont la mis­sion serait d’élaborer un nou­veau pro­jet d’entreprise pour le groupe. 

Vous êtes arrivé à la tête de Malakoff Médéric depuis près d’un an.
Quel est votre projet pour le Groupe ?

L’évolution du con­texte économique, financier, régle­men­taire et tech­nologique boule­verse notre manière d’exercer notre méti­er. Les mod­èles économiques clas­siques de l’assurance sont pro­fondé­ment « challengés ». 

L’émergence de nou­veaux acteurs dans notre secteur, une con­cur­rence accrue et une exi­gence plus grande de la part de nos clients sont autant d’opportunités de lancer un nou­veau pro­jet pour notre groupe. 

Quel est votre principal axe de projet d’entreprise ?

Notre pro­jet repose sur deux axes : pré­par­er l’avenir pour offrir à nos clients une expéri­ence totale­ment renou­velée, et plac­er l’humain au cœur du dispositif. 

Ce choix nous pousse à innover pour le bien-être des indi­vidus et la per­for­mance des entre­pris­es. Avec ce nou­veau pro­jet, nous nous don­nons pour mis­sion d’accompagner le développe­ment du cap­i­tal humain des entre­pris­es et d’accompagner les retraités dans leur nou­veau pro­jet de vie. 

On vous dit aussi acteur de l’économie sociale et solidaire…

Malakoff Médéric est un groupe par­i­taire et mutualiste. 

À ce titre, il fait par­tie de l’économie sociale et sol­idaire et con­sacre aujourd’hui plus de 100 mil­lions d’euros à l’accompagnement des per­son­nes en sit­u­a­tion de fragilité sociale et au sou­tien de pro­jets inno­vants portés par des struc­tures associatives. 

Quelles réponses pouvez-vous apporter à vos clients en tant que complémentaire santé ?

Les offres d’assurance sont de plus en plus stan­dard­is­ées : la dif­férence ne se fait plus par les garanties. 

C’est au tra­vers de ser­vices inno­vants que nous nous démar­quons. Nous avons l’intime con­vic­tion que nous évoluerons pro­gres­sive­ment vers un méti­er de service. 

Mais encore…

Qui dit con­cur­rence, dit com­péti­tiv­ité et qui dit com­péti­tiv­ité, dit une cer­taine dis­ci­pline sur les frais généraux. Maîtris­er les coûts est l’un de nos enjeux dans les prochaines années. 

La santé passe par le digital et la data.
Avez-vous initié des projets en la matière ?

La révo­lu­tion numérique est une for­mi­da­ble oppor­tu­nité pour le secteur ! Et un moyen pour nous de dévelop­per et d’enrichir nos services. 

Notre con­seil d’administration a validé et déblo­qué une enveloppe de 20 mil­lions d’euros par an sur cinq ans pour inve­stir dans le dig­i­tal et la data. 

Comment envisagez-vous votre transformation numérique ?

Notre groupe a été précurseur dans le dig­i­tal depuis de nom­breuses années dans la vente, la rela­tion client, le mar­ket­ing et l’innovation, mais aus­si la lutte con­tre la fraude et la ges­tion du risque. 

Notre volon­té aujourd’hui est de struc­tur­er et de sys­té­ma­tis­er cette démarche. 

Comment comptez-vous procéder concrètement ?

Nous allons opti­miser l’ensemble de nos proces­sus dans une logique dynamique. Nous allons dig­i­talis­er nos par­cours pour amélior­er l’expérience client. Nous allons dévelop­per durable­ment la cul­ture dig­i­tale au sein de l’entreprise et ren­forcer notre capac­ité d’innovation et d’anticipation.

C’est pourquoi, nous créons un Lab dont la voca­tion est d’être un véri­ta­ble dis­posi­tif d’accélération de l’innovation et de la créa­tion de valeurs pour notre groupe, notre écosys­tème et nos clients. 

D’où le recrutement d’un polytechnicien…

En effet, nous avons recruté un Poly­tech­ni­cien – Ivan Rig­nault – au poste de directeur du dig­i­tal. Son rôle est de favoris­er l’émergence de pro­jets inno­vants et de dévelop­per un tra­vail col­lec­tif trans­ver­sal autour des pro­grammes digitaux. 

Sur un marché de plus en plus concurrentiel, comment vous différenciez-vous ?

Nous sommes numéro un sur le marché de la san­té et de la prévoy­ance collective. 

COMMENT IMAGINEZ-VOUS L’ENTREPRISE DE DEMAIN ?

L’entreprise de demain devra être connectée, flexible, intégrante, responsable et menée par l’expérience client. Elle devra mettre de l’humain au cœur du dispositif.
C’est ce que nous favoriserons également au sein du groupe pour que chaque collaborateur soit lui-même à l’écoute de nos clients.

Cela nous donne un avan­tage cer­tain. Pour con­serv­er cette place, nous devons rester com­péti­tifs et nous démar­quer auprès de nos clients directeurs des ressources humaines, chefs d’entreprise et salariés. 

C’est pourquoi, nous inté­grons des ser­vices aux garanties d’assurance afin de con­juguer bien-être des salariés et per­for­mance des entre­pris­es. C’est le sens de notre démarche « Entre­prise, ter­ri­toire de santé ». 

Pour être au plus proche de vos clients, comment faites-vous ?

C’est le cou­ple proximité/digitalisation qui nous per­me­t­tra de fidélis­er nos clients au tra­vers des ser­vices innovants. 

Quelle importance accordez vous à la prévention ?

La préven­tion est un axe majeur de notre mis­sion en tant que com­plé­men­taire san­té. C’est aus­si là que repose notre savoir-faire, notam­ment grâce aux nom­breux parte­nar­i­ats que nous pou­vons nouer avec des experts. 

C’est en cela que nous sommes com­plé­men­taires du régime obligatoire. 

Les polytechniciens sont-ils adaptés au monde de l’assurance ?

Poly­tech­nique ali­mente le corps des com­mis­saires con­trôleurs des assur­ances ! Le méti­er de l’assurance est com­plexe et, comme vous le savez, les poly­tech­ni­ciens aiment les prob­lé­ma­tiques complexes.
 

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