Maintenance : un nouveau regard sur la normalisation

Dossier : La maintenanceMagazine N°564 Avril 2001Par : Bernard MECHIN, directeur du CIMI (centre international de maintenance industrielle, à Blois), animateur des groupes de travail Afnor X60-000, animateur du WG4 européen

Les enjeux de la normalisation

Depuis déjà de nom­breuses années, il est admis que la nor­mal­i­sa­tion doit être conçue et util­isée comme un out­il stratégique au ser­vice de l’amélio­ra­tion de la pro­duc­tiv­ité des entre­pris­es, et de nom­breuses con­tri­bu­tions ont déjà été apportées sur cette question.

Mais la per­cep­tion habituelle de la nor­mal­i­sa­tion est trop restric­tive­ment celle d’une activ­ité tech­nique rel­a­tive aux pro­duits (stan­dard­i­s­a­tion, qual­i­fi­ca­tion et cer­ti­fi­ca­tion, mise en œuvre). L’ensem­ble des normes con­cer­nant les pro­duits représente ain­si une part impor­tante du cat­a­logue de l’Afnor. Par con­tre les normes con­cer­nant les fonc­tions de l’en­tre­prise sont beau­coup moins nombreuses.

Cepen­dant, un cer­tain nom­bre de travaux de nor­mal­i­sa­tion depuis une ving­taine d’an­nées se sont car­ac­térisés par une démarche com­mune choi­sis­sant une approche par fonc­tions des entre­pris­es : ges­tion et assur­ance de la qual­ité, logis­tique, ges­tion de pro­duc­tion, maintenance…

Cette ” nou­velle approche ” de la nor­mal­i­sa­tion prend en compte le fait que chaque fonc­tion de l’en­tre­prise implique nom­bre de prob­lèmes d’in­ter­face — matériel ou con­ceptuel — de nature répéti­tive et rel­e­vant de solu­tions nor­ma­tives. Cette approche, à la fois con­ceptuelle et organ­i­sa­tion­nelle, a per­mis de ” cod­i­fi­er ” un cer­tain nom­bre de pra­tiques internes de l’entreprise.

De ces travaux découlent de véri­ta­bles normes de ges­tion rich­es d’ap­pli­ca­tions para­nor­ma­tives. Ce type d’ap­proche nor­ma­tive, analysée depuis l’in­térieur de l’en­tre­prise, cor­re­spond à une muta­tion rad­i­cale dans l’im­age de mar­que de la nor­mal­i­sa­tion : vécue comme une solu­tion pra­tique et com­mode aux dif­férents prob­lèmes quo­ti­di­ens, un lan­gage com­mun dans la hiérar­chie de la fonc­tion ou une ratio­nal­i­sa­tion de son fonc­tion­nement interne, elle est perçue par les indus­triels comme un réel fac­teur d’amélio­ra­tion de la pro­duc­tiv­ité de l’en­tre­prise et non plus comme une contrainte.

D’où pour ces indus­triels la préémi­nence d’une image d’une nor­mal­i­sa­tion met­tant en com­mun, cap­i­tal­isant un savoir-faire indus­triel sur des sujets où les entre­pris­es — cha­cune prise isolé­ment — ont aujour­d’hui de moins en moins de disponi­bil­ités finan­cières d’é­tudes et d’investissements.

Ces sujets poten­tiels sont les bases d’ex­péri­ences trans­ver­sales aux entre­pris­es, non stratégiques par rap­port au développe­ment con­cur­ren­tiel de la courbe d’ex­péri­ence de cha­cune d’en­tre elles.

Depuis les pre­miers travaux du Groupe qui en 1976 a tra­vail­lé sur la ” Dura­bil­ité et durée de vie des équipements indus­triels “, toute l’his­toire de la nor­mal­i­sa­tion en main­te­nance s’in­scrit dans cette démarche. Que de chemin parcouru !

Le système normatif français en maintenance

À l’in­star de ce que l’on a pu con­stater sur cer­tains marchés inter­na­tionaux, les indus­triels français, représen­tés au sein de la com­mis­sion de nor­mal­i­sa­tion X60G, ont com­pris que la nor­mal­i­sa­tion jouait désor­mais un rôle majeur dans la défense de leurs intérêts dans les échanges intra-européens. Aujour­d’hui, le rôle régu­la­teur que jouent les normes s’ex­prime au niveau des enjeux de la ” nou­velle normalisation ” :

  • mon­di­al­i­sa­tion de l’é­conomie qui aboutit à ce que les échanges se dévelop­pent deux fois plus vite que la production,
  • spé­cial­i­sa­tion accrue des entre­pris­es et développe­ment de l’ex­ter­nal­i­sa­tion (sous-trai­tance),
  • exi­gences crois­santes de qual­ité et évo­lu­tion des référen­tiels correspondants,
  • développe­ment accéléré de l’in­for­ma­tique, des télé­com­mu­ni­ca­tions et des réseaux (Inter­net…),
  • émer­gence de nou­veaux besoins transversaux,
  • dis­po­si­tions com­mu­nau­taires intro­duisant l’oblig­a­tion pour les marchés publics de faire référence à des normes européennes harmonisées.


C’est pourquoi, les indus­triels français, depuis une ving­taine d’an­nées, ont fait en sorte qu’un ” cor­pus ” nor­matif con­cer­nant la main­te­nance soit établi et main­tenu en cohérence avec l’évo­lu­tion de la fonc­tion main­te­nance dans les entre­pris­es. Cet effort soutenu per­met à la France de dis­pos­er à l’heure actuelle d’un ensem­ble cohérent de normes de main­te­nance orig­i­nales qui ont con­tribué à struc­tur­er, en par­ti­c­uli­er, les rela­tions con­tractuelles, la for­ma­tion ini­tiale ou con­tin­ue et les pro­duits logi­ciels (GMAO, Ges­tion de la main­te­nance assistée par ordinateur).

Normes françaises de maintenance actuellement en vigueur

Les normes français­es trai­tant des prob­lèmes de main­te­nance appar­ti­en­nent essen­tielle­ment à la classe X60. Sans en écrire ici un cat­a­logue exhaus­tif qui serait vite de lec­ture fas­ti­dieuse, dis­ons sim­ple­ment que, conçues dès le départ comme doc­u­ments opéra­tionnels, elles trait­ent des sujets suivants :

  • con­cepts et terminologie,
  • mesure de la performance,
  • rela­tions contractuelles,
  • documentation,
  • fia­bil­ité, main­ten­abil­ité et disponibilité,
  • assur­ance de la qualité.


D’autres normes abor­dent pour cer­tains cas par­ti­c­uliers des ques­tions intéres­sant la main­te­nance, par­ti­c­ulière­ment dans le domaine élec­trique (classe Afnor : ” C ”), ou sont la trans­po­si­tion française de stan­dards inter­na­tionaux comme par exem­ple la norme C01-191, tra­duc­tion du stan­dard CEI 50 (191) : ” Vocab­u­laire élec­trotech­nique — Chapitre 191 — Sûreté de fonc­tion­nement et qual­ité de ser­vice “. Volon­taire­ment, il n’en sera pas fait men­tion dans ce document.

Travaux actuels

À l’oc­ca­sion de la pub­li­ca­tion prochaine (été 2001) des deux pre­mières normes européennes de main­te­nance, normes qui vont être tran­scrites, ipso fac­to, en normes français­es, il est apparu judi­cieux à la com­mis­sion de nor­mal­i­sa­tion X60G d’en­tamer une réflex­ion glob­ale sur l’ensem­ble des normes français­es rel­a­tives à la main­te­nance (classe X60, listée ci-dessus). En effet, comme on a pu le con­stater dans la liste précé­dente, l’essen­tiel des normes et fas­ci­cules de doc­u­men­ta­tion exis­tant à ce jour remonte, à quelques excep­tions près de révi­sions déjà effec­tuées ou de textes com­plé­men­taires pub­liés, au début des années 1980. Un cer­tain nom­bre de ces doc­u­ments sont devenus naturelle­ment obsolètes ou inadap­tés au con­texte indus­triel actuel.

C’est pourquoi, en com­plé­ment de la réflex­ion menée au niveau européen et décrite ci-après, la com­mis­sion X60G a pris en 1999 la déci­sion de réé­tudi­er trois des doc­u­ments qui sem­blaient les plus impor­tants pour les utilisateurs :

  • X60-000  (02/95) : fonc­tion main­te­nance — Principes généraux de mise en place ou d’or­gan­i­sa­tion dans l’entreprise,
  • XP60-020 (08/95) : main­te­nance — Ratios de main­te­nance et de ges­tion des biens durables,
  • X60-090 (12/95) : critères de choix du type de con­trat de main­te­nance — Con­trat de moyens, con­trat de résultats ?


À par­tir d’un cahi­er des charges pré­cis, validé par la com­mis­sion, les groupes de tra­vail mis en place sur ces thèmes ont reçu mis­sion de pro­pos­er dans un délai rel­a­tive­ment court (un an) des pro­jets cohérents prenant en compte la prob­lé­ma­tique actuelle de la main­te­nance dans la diver­sité de ses appli­ca­tions, tout en leur don­nant un aspect prospectif.

Projet FD X60-000 : Fonction maintenance — Lignes directrices pour la conception du système maintenance (GT1)

Conçu sous forme de guide, ce fas­ci­cule de doc­u­men­ta­tion a pour objet de présen­ter les lignes direc­tri­ces à pren­dre en compte pour con­cevoir le sys­tème de main­te­nance qu’une entre­prise indus­trielle ou de ser­vices doit met­tre en place pour sat­is­faire à ses enjeux tech­niques et économiques.

Basée sur une approche fonc­tion­nelle de la main­te­nance, l’analyse pro­posée dans ce guide per­me­t­tra aux respon­s­ables con­cernés ou aux dirigeants de :

  • con­cevoir le sys­tème de main­te­nance le mieux adap­té à leur besoin,
  • car­ac­téris­er les inter­faces et les liaisons que ce sys­tème devra dévelop­per avec les autres sous-sys­tèmes de l’entreprise,
  • définir les mis­sions et les respon­s­abil­ités des dif­férents acteurs de la fonc­tion maintenance.

Principes de base retenus

Le doc­u­ment envis­agé est l’ex­pres­sion d’une approche fonc­tion­nelle de la main­te­nance d’un sys­tème productif.

La réflex­ion décrite devra s’ap­pli­quer à tous les types de sys­tèmes pro­duc­tifs de quelque nature qu’ils soient : usines, pat­ri­moines immo­biliers, ser­vices généraux…

Le pro­jet intro­duit et explicite égale­ment des con­cepts qui, n’ayant pas été retenus au niveau de la réflex­ion européenne par la majorité des par­tic­i­pants, sont cepen­dant con­sid­érés comme essen­tiels en par­ti­c­uli­er dans le cadre d’une rela­tion con­tractuelle. C’est, entre autres, le cas des 5 niveaux de main­te­nance, défi­nis dans la norme X60-010 depuis plus de quinze ans et util­isés couram­ment par de nom­breux acteurs (prestataires, util­isa­teurs…), mais qui n’ont jamais été com­pris et encore moins accep­tés prin­ci­pale­ment par l’Eu­rope anglo-sax­onne et nordique.

Le pro­jet reprend donc la déf­i­ni­tion de ces niveaux de main­te­nance, telle qu’elle fig­ure dans la norme française de 1994, en y appor­tant cepen­dant un éclairage plus pré­cis grâce à quelques exem­ples judi­cieuse­ment choisis.

Le futur doc­u­ment sera bien sûr en cohérence avec la future norme européenne.

Projet XP X60-020 : Indicateurs de maintenance (GT2)

Ce pro­jet, démar­ré en juin 2000 seule­ment, a pour ambi­tion de met­tre à la dis­po­si­tion des util­isa­teurs, qu’ils soient prestataires ou util­isa­teurs, un doc­u­ment opéra­tionnel leur per­me­t­tant de résoudre les prin­ci­paux prob­lèmes de tableau de bord qu’ils se posent.

Pour cela, le futur doc­u­ment pro­posera une approche méthodologique pour :

  • définir les indi­ca­teurs utiles,
  • choisir ces indi­ca­teurs à par­tir de critères rationnels,
  • con­cevoir un sys­tème de mesure de la performance,
  • met­tre en œuvre ce sys­tème de mesure,
  • définir les tableaux de bord appropriés.


Il restera cepen­dant de la respon­s­abil­ité de l’u­til­isa­teur d’adapter ce sys­tème de mesure à la con­fig­u­ra­tion des entités aux­quelles il devra l’appliquer.

Ce pro­jet doit aboutir avant la fin de l’an­née 2001.

Projet X60-090 : Relations précontractuelles (GT3)

Ce pro­jet de guide (fas­ci­cule de doc­u­men­ta­tion) a pour objec­tif de don­ner aux acteurs con­cernés des élé­ments de réflex­ion per­me­t­tant de struc­tur­er la démarche pré­con­tractuelle : recherche de prestataires, réponse à un appel d’of­fres… Il soulign­era en par­ti­c­uli­er l’im­por­tance d’é­tudi­er, a min­i­ma, les étapes méthodologiques suivantes :

  • réal­i­sa­tion d’un inven­taire de départ sur la base de la norme X60-100, actuelle­ment en vigueur mais qui sera analysée, actu­al­isée et inté­grée au présent document,
  • descrip­tion des aspects tech­niques du con­texte con­tractuel : secteur et type d’ac­tiv­ité, taux de rentabilité…
  • prise en compte des aspects organ­i­sa­tion­nels, juridiques et soci­aux (avec des exem­ples appropriés),
  • réal­i­sa­tion d’une Analyse prélim­i­naire des risques (APR),
  • étab­lisse­ment d’une liste de recom­man­da­tions pour l’étab­lisse­ment préal­able d’un cahi­er des charges.

Ce fas­ci­cule de doc­u­men­ta­tion reprend ain­si en les regroupant et en les har­mon­isant tout en les com­plé­tant les doc­u­ments exis­tants : X60-090, X60-100 et X60-104.

La normalisation européenne en maintenance

À l’ini­tia­tive du DIN (Deutsche Insti­tut für Nor­men) en novem­bre 1993, un Comité tech­nique, le TC 319, a été créé pour pren­dre en charge, à par­tir d’avril 1994, la respon­s­abil­ité de l’étab­lisse­ment de normes européennes en maintenance.

À par­tir de la demande d’o­rig­ine, prin­ci­pale­ment cen­trée sur la norme alle­mande DIN 31051 : Ter­mi­nolo­gie et mesures de main­te­nance, la pre­mière déci­sion du TC 319, sous l’im­pul­sion de la France, a été d’élargir le domaine de com­pé­tences du TC pour traiter les ques­tions qui sem­blaient d’actualité.

C’est ain­si que cinq groupes de tra­vail (WG.) ont été créés pour tra­vailler sur les thèmes suivants :

  • clas­si­fi­ca­tion des ser­vices en main­te­nance (WG1),
  • doc­u­men­ta­tion de main­te­nance (WG2),
  • rela­tions con­tractuelles (WG3),
  • ter­mi­nolo­gie (WG4),
  • assur­ance de la qual­ité (WG5).

Par­mi ces groupes de tra­vail, deux par­mi les plus impor­tants ont été con­fiés à la France qui en a assuré l’an­i­ma­tion et le secré­tari­at. Il s’ag­it du WG3 (rela­tions con­tractuelles) et du WG4 (ter­mi­nolo­gie).

Synthèse des travaux des différents groupes de travail :

. Groupe WG1 : classification des services en maintenance

Piloté par l’I­tal­ie, ce groupe a été dis­sous après plusieurs mois d’une exis­tence lim­itée pra­tique­ment à la par­tic­i­pa­tion de son seul mem­bre, son ani­ma­teur. Le sujet a finale­ment été jugé inop­por­tun par l’ensem­ble des mem­bres du TC 319 et l’a­vant-pro­jet de texte présen­té a été annulé.

. Groupe WG2 : documentation de maintenance

Sous la respon­s­abil­ité de l’Es­pagne, ce groupe a con­nu une activ­ité en dents de scie, ne réus­sis­sant pas à réu­nir un nom­bre suff­isant d’ex­perts per­ma­nents. Ce ” groupe ” a finale­ment pro­duit un pro­jet de texte qui se lim­ite à lis­ter et à car­ac­téris­er après les avoir défi­nis tous les doc­u­ments util­isés ou util­is­ables par un ser­vice main­te­nance dans le cadre de son activ­ité tech­nique et économique. Ce pro­jet est, à ce jour, en attente des cor­rec­tions et de la prise en compte des com­men­taires apportés par l’en­quête des six mois dont les résul­tats ont été posi­tifs. Lorsque la procé­dure sera achevée ce doc­u­ment sera pub­lié comme norme EN et appa­raî­tra ensuite dans le cor­pus nor­matif français qu’il com­plétera, aucune norme française actuelle ne trai­tant du même sujet.

. Groupe WG3 : relations contractuelles

Ce groupe de tra­vail a été ani­mé par la France et a remis son rap­port final en juin 1998. Com­posé d’une dizaine d’ex­perts de 5 nation­al­ités européennes, ce groupe a conçu un Guide sur la pré­pa­ra­tion des con­trats de main­te­nance sur le mod­èle du doc­u­ment français qui a servi de référence (doc­u­ment XP X60-105). Ce pro­jet (ENV 13 269) a déjà subi pos­i­tive­ment l’en­quête des six mois. Après cor­rec­tions et inté­gra­tion des com­men­taires apportés par cette enquête, il vient de subir l’en­quête formelle de deux mois avant pub­li­ca­tion offi­cielle prob­a­ble­ment à l’été 2001. Dès pub­li­ca­tion, cette norme européenne vien­dra rem­plac­er le doc­u­ment XP X60-105 actuelle­ment en vigueur.

. Groupe WG4 : terminologie de maintenance

Ce groupe de tra­vail, égale­ment pris en charge par la France, a déposé son pro­jet sur le bureau du Comité tech­nique à la fin de l’an­née 1997. Con­sti­tué de 12 experts de 7 nation­al­ités dif­férentes, il a sélec­tion­né et défi­ni 119 ter­mes fon­da­men­taux dans les métiers de la main­te­nance, en restant cohérent avec les stan­dards inter­na­tionaux exis­tants (CEI 50 (191) par exem­ple). Le principe suivi par le groupe a été de dire : ” un con­cept égale un mot égale une définition “.

L’en­quête des six mois a été un suc­cès, les cor­rec­tions effec­tuées et les com­men­taires pris en compte, les tra­duc­tions offi­cielles (allemand/français) établies… et l’en­quête formelle des deux mois vient juste de se ter­min­er. La pub­li­ca­tion de ce doc­u­ment sous forme de norme européenne, EN 13306, peut alors être envis­agée pour l’été 2001. Comme le texte précé­dent, dès sa pub­li­ca­tion, il vien­dra rem­plac­er le doc­u­ment français équiv­a­lent X60-010 actuelle­ment en vigueur. Le lecteur devra alors s’at­tach­er à bien pren­dre en compte les quelques mod­i­fi­ca­tions qui ont été apportées par rap­port au texte actuel, prin­ci­pale­ment en ce qui con­cerne la sûreté de fonc­tion­nement et les méth­odes de maintenance.

. Groupe WG5 : assurance de la qualité

Sous la respon­s­abil­ité du Dane­mark, ce groupe a rédigé après de nom­breuses réu­nions un pro­jet qui réécrivait en quelque sorte le référen­tiel ISO 9001. C’est l’une des raisons qui a con­duit le TC 319 à dis­soudre le groupe et à annuler ses travaux car aucun con­sen­sus ne sem­blait pos­si­ble entre les dif­férents partenaires.

En guise de conclusion

Depuis une ving­taine d’an­nées, la France a eu un rôle pri­mor­dial dans la nor­mal­i­sa­tion de la fonc­tion maintenance.

Forte de son expéri­ence dans ce domaine, elle a tenu à con­serv­er ce lead­er­ship dans la démarche européenne qui s’achève actuelle­ment en accep­tant de pren­dre en charge le pilotage act­if de deux des groupes de tra­vail européens et en évi­tant égale­ment que des pro­jets d’o­rig­ine étrangère et jugés par l’ensem­ble de la pro­fes­sion comme aber­rants ne voient le jour (pro­jet du WG5 européen par exemple ).

Con­fortée par ces résul­tats encour­ageants, la com­mis­sion française a jugé utile pour l’avenir de pour­suiv­re, unique­ment pour les acteurs français de la main­te­nance, la remise à plat, l’ex­a­m­en et la recon­cep­tion de cer­taines des normes français­es exis­tantes qui lui sem­blaient les plus impor­tantes. Indépen­dam­ment de l’in­térêt pour les parte­naires indus­triels français, ces travaux per­me­t­tront à la France de con­serv­er ce rôle de leader si de nou­veaux travaux européens devaient être entrepris.

Poster un commentaire