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L’ingénierie collaborative : optimiser le travail, réduire les délais et les coûts

Dossier : Dossier FFEMagazine N°713 Mars 2016
Par Daniel KROB
Par Yann DECRÉ

Quels sont les missions et le périmètre d’action de CESAMES ?

Nous aidons nos clients à mieux gérer leurs pro­jets de concep­tion de grands sys­tèmes com­plexes. CESAMES inter­vient dans l’aéronautique, l’automobile, ou encore le génie civil sur des pro­blé­ma­tiques de concep­tion de pro­duits complexes.

Nous accom­pa­gnons éga­le­ment les grandes socié­tés de ser­vice comme les banques et les opé­ra­teurs de télé­com­mu­ni­ca­tion pour restruc­tu­rer leurs orga­ni­sa­tions et leurs sys­tèmes d’information.

Nos inter­ven­tions (coa­ching, conseil, for­ma­tion) per­mettent de faire tom­ber les silos orga­ni­sa­tion­nels et de réin­tro­duire le tra­vail col­la­bo­ra­tif. Nous accom­pa­gnons les trans­for­ma­tions des entre­prises qui font évo­luer leurs pro­ces­sus de cadrage et d’ingénierie pour être capables de mieux faire face à leurs enjeux.

Vous accompagnez vos clients sur la transformation des organisations d’ingénierie : pouvez-vous nous en dire plus ?

Les orga­ni­sa­tions d’ingénierie, dans l’industrie et les ser­vices, sont dans une situa­tion de rup­ture. La com­plexi­fi­ca­tion de leur envi­ron­ne­ment s’est accé­lé­rée au cours des 15 der­nières années en rai­son de nom­breux facteurs :

  • l’arrivée de nou­veaux acteurs issus des pays émer­gents qui accroît la concurrence ;
  • une pres­sion règle­men­taire croissante ;
  • l’évolution des com­por­te­ments des clients de plus en plus exigeants ;
  • une équa­tion coût-délai plus pressante.

Quels sont les facteurs clés de succès de ces transformations ?

La trans­for­ma­tion inter­vient quand le top mana­ge­ment réa­lise que son orga­ni­sa­tion ne répond plus aux nou­velles exi­gences du mar­ché. Pour qu’une trans­for­ma­tion réus­sisse, elle ne doit pas être impo­sée, mais co-construite par l’entreprise elle-même avec un enga­ge­ment de tous les acteurs de ter­rain en mode collaboratif.

L’alignement entre l’architecture des pro­duits / ser­vices et l’organisation de l’entreprise est éga­le­ment un autre fac­teur clé de réussite.

Quels sont les besoins et les attentes des professionnels qui vous sollicitent ?

Dans la concep­tion et la mise en œuvre de leurs pro­jets, nos clients font face à une com­plexi­té impor­tante de leur envi­ron­ne­ment. Ils doivent s’adapter aux attentes de leurs clients finaux et aux contraintes de l’écosystème du pro­duit ou du ser­vice à concevoir.

Cette com­plexi­té se com­bine à la dif­fi­cul­té d’agréger et de ras­sem­bler les dif­fé­rentes com­po­santes de l’entreprise de manière cohérente.

À quels enjeux sont-ils confrontés ?

La com­plexi­té d’un sys­tème réside dans les inter­faces qu’il déve­loppe avec son envi­ron­ne­ment. Le nombre de ces inter­faces s’est accru dras­ti­que­ment depuis plu­sieurs années.

L’Architecture des Sys­tèmes four­nit les outils et les moyens de maî­tri­ser cette com­plexi­té. L’intégration cohé­rente des dif­fé­rents com­po­sants des sys­tèmes en jeu et la maî­trise de leurs inter­faces sont la clé de la réussite.

L’enjeu actuel pour une entre­prise n’est plus de pro­po­ser un pro­duit à la pointe de l’industrialisation ou de la tech­no­lo­gie, ni de mettre en place la pro­mo­tion ou la com­mu­ni­ca­tion adé­quate pour per­cer sur un marché.

Aujourd’hui, le défi est bien de savoir inté­grer les dif­fé­rentes briques tech­no­lo­giques et orga­ni­sa­tion­nelles exis­tantes afin de for­mer et d’offrir une solu­tion d’ensemble cohé­rente à ses clients.

TÉMOIGNAGES

1 – L’APPORT DES MÉTHODES COLLABORATIVES AU SEIN DE PROJETS DE TRANSFORMATION DANS LE MILIEU BANCAIRE

« Avant, chaque ser­vice avait ses propres outils infor­ma­tiques, ses SI et des pro­ces­sus très compliqués.

Avec la mise en place d’une démarche d’Architecture d’Entreprise, nous pou­vons pilo­ter la vision et le fonc­tion­ne­ment de l’entreprise dans son ensemble. »

L’Architecture d’Entreprise : une approche collaborative à l’échelle de l’entreprise pour mieux maîtriser nos systèmes


Emma­nuel PELTIER (78), res­pon­sable des pro­jets et de l’Ar­chi­tec­ture d’En­tre­prise de la filière Finance du Groupe SG.

« Grâce à l’Architecture d’Entreprise et la démarche d’Ingénierie Col­la­bo­ra­tive, nous aug­men­tons notre capa­ci­té à tra­vailler ensemble. À titre d’exemple, la défi­ni­tion d’une cible et d’une tra­jec­toire sont des élé­ments fédé­ra­teurs appor­tés par l’Architecture d’Entreprise.

L’Ingénierie Col­la­bo­ra­tive grâce à une construc­tion col­lec­tive faci­lite l’adhésion à ces élé­ments. Cela réduit le coût de notre sys­tème d’information grâce à une meilleure com­mu­ni­ca­tion et des objec­tifs communs. »

Dans un contexte économique difficile, l’Ingénierie Collaborative est une clé de réussite

« Les années 2000 – 2008, à la Socié­té Géné­rale, ont été des années de forts déve­lop­pe­ments qui se sont tra­duites par un niveau limi­té de mutua­li­sa­tion de nos SI ou d’interopérabilité de nos pro­ces­sus, ain­si que par des coûts de fonc­tion­ne­ment pour nos métiers élevés.

L’Architecture d’Entreprise nous amène à mieux com­prendre ce qui doit être par­ta­gé et ce qui doit res­ter près des uti­li­sa­teurs finaux en par­ti­cu­lier pour une fonc­tion trans­ver­sale comme la finance. »

L’apport de CESAMES pour la Société Générale

« CESAMES coor­donne des for­ma­tions par l’action à l’Architecture d’Entreprise pour la Socié­té Géné­rale qui sont béné­fiques : pour les col­la­bo­ra­teurs qui viennent du monde de l’informatique, elles les amènent à avoir une vision plus pro­ces­sus & métier et une approche glo­bale de l’entreprise ; pour les col­la­bo­ra­teurs métiers, elles apportent une métho­do­lo­gie plus natu­relle pour eux que les démarches qui sont plus col­lées aux SI ou à l’informatique. »

2 – L’APPORT DE L’INGÉNIERIE COLLABORATIVE DANS LA MISE EN ŒUVRE DE FONCTIONS COMPLEXES TELLES QU’UN SYSTÈME D’AIDE À LA CONDUITE POUR RENDRE LE VÉHICULE PLUS AUTONOME

Jean PERSONNAZ (91)
Jean Per­son­naz (91), res­pon­sable des avant-pro­jets Power­Train chez PSA Peu­geot Citroën.

« Pre­nons l’exemple, dans la mise en place du véhi­cule, d’un com­po­sant comme le radar.

Si l’on n’applique pas des prin­cipes d’Ingénierie Col­la­bo­ra­tive, les par­ties pre­nantes vont émettre des exi­gences de très haut niveau, tra­duites en de mul­tiples nou­velles exi­gences pour arri­ver fina­le­ment à un radar qui n’existe pas !

Deman­der un déve­lop­pe­ment spé­ci­fique au four­nis­seur va lui coû­ter de l’argent et du temps, et il va me le répercuter.

Dans le cas contraire, je mets dès le début autour de la table toutes les par­ties pre­nantes de mon entre­prise ain­si que les four­nis­seurs avec qui j’ai envie de travailler.

Avec eux, j’analyse les pro­duits déjà dis­po­nibles, les stan­dards exis­tants et mes besoins. Le prin­cipe est de faire conver­ger direc­te­ment les besoins et les objets sur étagère. »

20 % de gains sur les dépenses de développement des activités R&D

« Grâce à cette démarche, celui qui spé­ci­fie et celui qui répond à la spé­ci­fi­ca­tion gagnent du temps et de l’argent.

On peut atteindre rapi­de­ment 20 % de gains sur les dépenses de R&D, une meilleure robus­tesse du déve­lop­pe­ment, et sur­tout obte­nir les meilleurs prix sur les com­po­sants de la voi­ture, comme le radar deve­nu standard. »

CESAMES, la caution scientifique et l’apport d’expérience qui ont permis de mettre en œuvre la transformation

« CESAMES nous a aidés à pla­cer le cur­seur de manière idéale entre ce qu’il fal­lait conser­ver, amé­lio­rer et chan­ger dans nos pro­ces­sus. Nous avons gagné en effi­ca­ci­té et efficience.

Il nous fal­lait une cau­tion externe et légi­time pour enga­ger la trans­for­ma­tion en interne dans la bonne direc­tion et CESAMES a par­fai­te­ment joué ce rôle. »

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