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L’X me faisait rêver, et en même temps, je n’avais pas une vocation d’ingénieur technique très affirmée

Dossier : Dossier FFEMagazine N°712 Février 2016
Par Gabrielle GAUTHEY (82)

Comment le choix de faire Polytechnique s’est-il réalisé ?

L’X me fai­sait rêver, et en même temps, je n’avais pas une voca­tion d’ingénieur tech­nique très affir­mée. J’étais bonne élève en maths et physique mais j’étais aus­si pas­sion­née de lit­téra­ture, de langues étrangères et de musique et hési­tais avec une car­rière de pianiste.

L’intégration de l’X relève donc selon moi du hasard. Le côté sportif m’attirait spécialement.

Mon ser­vice mil­i­taire très inter­na­tion­al a été l’occasion de côtoy­er des milieux très dif­férents. L’ouverture de tous les pos­si­bles à l’X est vrai­ment grisant !

Être une femme a‑t-il changé la perception de vos souvenirs à l’X ?

Nous étions en effet une minorité, 23 filles dans ma pro­mo sur 300 étu­di­ants. Nous étions donc très repérées ! Aujourd’hui, lorsque je croise des anciens de ma pro­mo, eux se sou­vi­en­nent de nous mais la réciproque n’est pas for­cé­ment vraie.

J’ai tou­jours pen­sé être chou­choutée mais n’ai jamais eu le sen­ti­ment que cela me pesait. J’ai un très bon sou­venir de mes années d’études.

La quête de l’autonomie par le travail est-elle pour vous la clé de la place de la femme dans nos sociétés ?

Mes amies com­mer­ciales issues d’HEC arrê­taient davan­tage de tra­vailler que celles poly­tech­ni­ci­ennes. C’était éton­nant. Sta­tis­tique­ment, beau­coup arrê­taient de tra­vailler au bout de 4 ou 5 ans pour s’occuper de leurs enfants.

EN BREF

Le groupe Caisse des Dépôts est un groupe public, investisseur de long terme au service de l’intérêt général et du développement économique du pays.
Créateur de solutions durables, il invente en permanence de nouvelles manières d’appuyer les politiques publiques nationales et locales.

Par­mi mes amies poly­tech­ni­ci­ennes, pra­tique­ment aucune n’a fait ce choix. En tant que maman, j’encourage mes filles à avoir un bagage qui puisse leur per­me­t­tre de choisir et de gag­n­er ain­si leur indépendance.

C’est égale­ment ce que j’essaye de faire au sein de la Caisse des Dépôts où nous soutenons la pro­mo­tion des femmes via le club Alter-égales. Il existe deux caté­gories de femmes, celles qui aident les autres et celles qui s’évertuent à rester les hap­py few.

J’ai tou­jours souhaité appartenir à la pre­mière ! Madeleine Albright dis­ait : « Il y sûre­ment une place en enfer pour les femmes qui n’aident pas les autres femmes ».

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