Les plans de carrière ne sont pas toujours prévisibles

Dossier : Dossier FFEMagazine N°697 Septembre 2014
Par Pierre-Louis FRANÇOIS (76)

Comment s’est déroulé votre début de carrière ?

Ma car­rière a débuté avec deux stages d’un an suiv­ant mon inté­gra­tion au corps des Mines : au Havre au sein d’une raf­finer­ie, une expéri­ence tech­nique, indus­trielle et humaine, puis au Cana­da, tou­jours dans le domaine des hydro­car­bu­res, où j’ai tra­vail­lé sur des cal­culs économiques décou­vert une autre culture.

Ma vie pro­fes­sion­nelle pro­pre­ment dite a com­mencé en 1982 au Ser­vice des Mines et à la Pré­fec­ture de Bor­deaux où je suis resté 3 ans : je me suis occupé moitié du temps d’entreprises en dif­fi­cultés et d’aide à l’innovation et au développe­ment, l’autre moitié du suivi règle­men­taire sur les activ­ités sous-sol et appareils à pression.

Ensuite, j’ai sévi une année à Paris au Secré­tari­at Général du Comité Inter­min­istériel pour les Ques­tions de Coopéra­tion Européennes, puis j’ai inté­gré pour 2 ans le cab­i­net du Min­istre du Tra­vail de l’époque, Mon­sieur Philippe Séguin, où j’ai tra­vail­lé sur les dossiers soci­aux indus­triels et sur la ges­tion du fond nation­al de l’emploi et celle de l’assurance chômage.

Finale­ment, en 1988, j’ai inté­gré le groupe Atlantic.

Pouvez-vous nous présenter Atlantic ?

Atlantic est une entre­prise indépen­dante, avec un chiffre d’affaires en 2013 de 950 mil­lions d’euros, qui fab­rique des chaudières indi­vidu­elles ou col­lec­tives, radi­a­teurs élec­triques ou eau chaude, chauffe-eau, pompe à chaleur matériels de ven­ti­la­tion, etc. La plus grande spé­ci­ficité du groupe Atlantic, en plus d’être une mar­que française, est son offre mul­ti-pro­duits et mul­ti-éner­gies à tra­vers une large gamme.

En 1998, j’ai été nom­mé Prési­dent du Direc­toire d’Atlantic : mes fonc­tions englobent des ques­tions de ges­tion, de choix tac­tiques, poli­tiques tar­i­faires, organ­i­sa­tions com­mer­ciales, investisse­ments indus­triels, RD, ser­vices…, ain­si que des prob­lé­ma­tiques de man­age­ment et d’animation.

Quels sont les atouts de la formation polytechnique ?

La for­ma­tion à Poly­tech­nique nous apprend à soutenir dans la durée un cer­tain rythme de tra­vail. Elle nous apprend l’analyse, la pré­ci­sion, par­fois l’intuition et la syn­thèse, le goût d’une cer­taine indépen­dance d’esprit, enfin le plaisir de la cohérence et de la logique ; elle nous enseigne quelques uns des rudi­ments, ou pièges à éviter, pour organ­is­er et diriger des équipes mais beau­coup moins la col­lé­gial­ité et l’esprit d’observation.

Quels conseils ou recommandations donneriez- vous à des jeunes diplômés ?

Je pense qu’il est impor­tant de se forg­er sa pro­pres expéri­ence, en fonc­tion de sa sen­si­bil­ité pro­pres. Tra­vail, engage­ment et cohérence finis­sent par être intime­ment liés. Il faut trou­ver en soi la ressource et la vital­ité pro­pres, ne pas trop papil­lon­ner, s’efforcer d’être com­pé­tent dans un méti­er, que celui-ci soit choisi ou rencontré.

Enfin faire de son mieux au jour le jour et par­fois faire con­fi­ance à son instinct. Je tra­vaille depuis 26 ans au sein d’Atlantic alors que je pen­sais au départ y pass­er seule­ment la pre­mière moitié de vie pro­fes­sion­nelle dans l’industrie, d’autant plus que ce domaine et cette entre­prise m’étaient précédem­ment inconnus.

C’est après coup qu’on dis­cerne la part de hasard et qu’on com­prend aus­si qu’il y avait peut-être une cer­taine logique dans nos choix.

En BREF

Le Groupe Atlantic a été créé en 1968 à la Roche-sur-Yon en Vendée. Depuis plus de 40 ans, il propose des produits du « génie climatique » (chauffage, eau chaude, ventilation, climatisation), multi-énergies pour le résidentiel individuel ou collectif et les bâtiments tertiaires.
La quasi-totalité des solutions sont conçues et développées en interne, et en grande partie encore fabriquées en France.

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