Exercice au tableau

L’École polytechnique, championne en Pologne

Dossier : ExpressionsMagazine N°706 Juin/Juillet 2015
Par Maxime HARAZI
Par Daniel SUCHET (08)

L’Inter­na­tIo­nal Phy­si­cists’ Tour­na­ment est une com­pé­ti­tion ras­sem­blant depuis 2009 des étu­diants du monde entier. En licence ou en mas­ter et réunis en équipes de six, ces jeunes phy­si­ciens ont envi­ron huit mois pour tra­vailler sur une liste de dix-sept pro­blèmes très ouverts, avec une forte com­po­sante expérimentale.

  • « Pour­quoi un grain de sel chauf­fé dans une poêle se met-il à sauter ? »,
  • « Construire un dis­po­si­tif de com­mu­ni­ca­tion uti­li­sant deux diapasons »,
  • « Quel est le rayon de cour­bure d’un ruban cadeau frot­té avec une lame de ciseau ? »,
  • etc.

Durant cette période de pré­pa­ra­tion, les étu­diants, enca­drés par des pro­fes­seurs, cher­cheurs, post­doc­to­rants ou doc­to­rants, doivent se docu­men­ter, conce­voir et réa­li­ser des expé­riences, inter­pré­ter leurs résul­tats : faire de la recherche, en somme.

Dix minutes pour une thèse

Lors de la com­pé­ti­tion, les équipes se ren­contrent trois par trois et s’affrontent dans des joutes ora­toires (Phy­sics Fight). Défiée sur un pro­blème de la liste par l’équipe Oppo­sante, l’équipe Repor­ter doit pré­sen­ter ses résul­tats en dix minutes.

“ L’IPT est un véritable exercice de débat scientifique ”

L’opposant dis­pose ensuite de cinq minutes pour cri­ti­quer la pré­sen­ta­tion qui vient d’être faite, avant que s’engage une dis­cus­sion modé­rée par l’équipe Médiatrice.

Au bout d’une heure, après que les jurés ont noté cha­cune des pres­ta­tions, les rôles sont échangés.

Évoluer dans un contexte international

L’IPT est ain­si, en plus d’une intro­duc­tion au monde de la recherche, un véri­table exer­cice de débat scientifique.

“ L’École valorise la participation au tournoi en tant que Projet scientifique collectif ”

De plus, c’est une oppor­tu­ni­té rare pour des étu­diants d’évoluer dans un contexte inter­na­tio­nal, de ren­con­trer durant une semaine d’autres jeunes phy­si­ciens pas­sion­nés issus de dif­fé­rents pays et de dif­fé­rentes formations.

Enca­drés par des ensei­gnants-cher­cheurs de l’École poly­tech­nique et accom­pa­gnés par deux doc­to­rants, les membres de l’équipe X 2013, « X‑Rays », ont béné­fi­cié de la proxi­mi­té des labo­ra­toires et de l’implication de l’École, qui valo­rise leur par­ti­ci­pa­tion au tour­noi en tant que Pro­jet scien­ti­fique col­lec­tif (PSC).

Onze pays pour un trophée

Onze pays par­ti­ci­paient à cette 7e édi­tion de l’IPT (Chine, Dane­mark, France, Iran, Pologne, Rus­sie, Sin­ga­pour, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Ukraine), qui a mobi­li­sé à l’échelle natio­nale quatre éta­blis­se­ments d’enseignement supé­rieur (ENS Paris, ESPCI, UPMC, X).

Nous envi­sa­geons d’accueillir l’édition 2016 en France pour ancrer notre impli­ca­tion dans l’IPT et encou­ra­ger de nou­veaux par­ti­ci­pants à rejoindre l’aventure

Inter­pré­ter des résultats.
© ÉCOLE POLYTECHNIQUE – JÉRÉMY BARANDE

L'équipe de l'Ecole polytechnique, la coupe en mains, pour la troisième place de l’International Physicists’ Tournament
L’é­quipe en Pologne, la coupe en mains

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