La United Kèsdom envahit le platâl

Dossier : ExpressionsMagazine N°694 Avril 2014
Par Arthur HATCHUEL (12)

On peut se deman­der ce qui déter­mine le choix d’une Kès par les pro­mo­tions. Est-ce la saveur des crêpes, cuis­inées toute la semaine 24 heures sur 24 pour sat­is­faire l’appétit débor­dant des X ?

Est-ce le thème de cam­pagne – le Roy­aume-Uni pour nous, vous l’aviez com­pris – et ses innom­brables décli­naisons en ter­mes de décors, d’activités ludiques ou cul­turelles, de gas­tronomie, de soirées, etc.?

Travailler pratiquement trois heures par jour toute la semaine pour sa promotion, voilà l’engagement d’un kessier

Serait- ce la qual­ité du clip de cam­pagne ou l’exécution de la choré­gra­phie, deux « fig­ures imposées » aux listes prétendantes ?

Ne serait-ce pas, plus rationnelle­ment, la per­ti­nence des pro­grammes des deux listes et la quan­tité de promess­es irréal­istes qu’ils con­ti­en­nent, qui font pencher la balance ?

Si c’est peut-être au milieu de tout cela qu’il faut chercher la réponse, il demeure dans cette déci­sion une part incal­cu­la­ble qu’on ne peut attribuer qu’à l’image dégagée par chaque liste.

Cette alchimie entre les mem­bres de la liste et le cortège de petites mains fidèles qui les sou­ti­en­nent dans la pro­mo­tion fait sans doute la différence.

Marquer son territoire

Depuis son élection, notre Kès a déjà su imprimer sa marque avec quelques réalisations.

Intégration des élèves étrangers

Dans la continuité de la MexiKès qui l’avait initiée, l’intégration des élèves EV2 (étrangers voie 2 : élèves arrivant sans parler français) a été poursuivie et renforcée avec l’inclusion des EV1 (élèves ayant intégré après une prépa) dans le parrainage de l’AX, un cycle de présentation des binets aux EV2 pendant leur formation préparatoire, et une nouvelle rubrique de l’IK qui leur est consacrée.

Inclusion des 1A dans la vie de l’École

Pour mieux informer et guider dans leur choix les 1re année en stage de formation humaine, les kessiers binets ont choisi de leur envoyer par courriels hebdomadaires des présentations de différentes associations avant leur retour sur le plateau. Cela permet de se retrouver dans l’offre immense proposée.

Diversification des loisirs

Pour changer de l’organisation des seuls Styx (soirées étudiantes), les kessiers spectos ont organisé la venue sur le campus d’un pianiste de renom, Frédéric Vaysse- Knitter (collaborateur d’Alexandre Tharaud). Un récital exceptionnel s’est tenu le 17 février pour le plus grand plaisir des élèves.

Réforme du cursus et assouplissement des rattrapages

Les kessières enseignement ont poursuivi le travail initié par leurs prédécesseurs pour spécialiser et personnaliser plus tôt les parcours scolaires. Grâce à leurs efforts, les élèves n’auront plus à passer de rattrapages à la rentrée et bénéficieront de stages de 2A plus longs.
Nous travaillons enfin main dans la main avec l’AX et la FX pour faire passer aux élèves les messages de ces organismes et les impliquer sur le long terme dans leurs actions.

Une boîte de dialogue multitâche

Tra­vailler pra­tique­ment trois heures par jour toute la semaine pour sa pro­mo­tion, voilà l’engagement d’un kessier. Mais c’est quoi la Kès en 2014 ? Avec ses quinze représen­tants élèves – les kessiers – dévoués corps et âme pour leurs cama­rades de pro­mo­tion, et ses deux employées, une compt­able et une secré­taire, la Kès est une asso­ci­a­tion loi 1901 à laque­lle adhère la qua­si-total­ité de la pro­mo­tion, y com­pris les élèves inter­na­tionaux, et de laque­lle dépen­dent finan­cière­ment et statu­taire­ment presque toutes les activ­ités des élèves, sous la forme des binets.

C’est à cela qu’oeuvrent quo­ti­di­en­nement les deux kessiers binets, en aidant les élèves dans leurs démarch­es admin­is­tra­tives. Mais la Kès c’est aus­si la boîte de dia­logue mul­ti­tâche entre les élèves d’une part, l’administration et le monde extérieur d’autre part.

C’est l’organisme indis­pens­able pour les élèves dans leur vie asso­cia­tive, la recherche de spon­sors par exem­ple, avec les deux kessiers « rela­tions extérieures », mais aus­si dans leur vie sco­laire avec les deux kessiers enseigne­ment qui tra­vail­lent à amélior­er l’offre des cours, sportive puisque c’est le kessier sport qui organ­ise, avec le bureau des sports, le sou­tien aux élèves lors des tournois sportifs étu­di­ants, et mil­i­taire avec le kessier mili qui plan­i­fie l’incorporation mil­i­taire et la for­ma­tion ini­tiale à La Courtine.

Être à la Kès, c’est aussi faire preuve de créativité

La Kès, ce sont aus­si des respon­s­abil­ités impor­tantes : la bonne ges­tion des coti­sa­tions des élèves est la charge du kessier tré­sori­er, grande­ment aidé par la compt­able, et c’est un ouvrage énorme que de veiller à la bonne ges­tion des sub­ven­tions (chiffrées à plusieurs cen­taines de mil­liers d’euros) accordées annuelle­ment à quelque 150 binets ; sec­ond poste impor­tant de respon­s­abil­ités, l’entretien quo­ti­di­en des locaux prêtés par l’École, que la Kès con­fie ensuite aux binets, mais dont elle demeure garante, c’est là le man­dat du kessier archi, dont le bud­get est alloué aux dépens­es d’infrastructures.

Les élèves étrangers béné­fi­cient à la Kès d’un inter­locu­teur priv­ilégié puisqu’un kessier inter veille à leur bonne inté­gra­tion dans la vie de la promotion.

Mais le bureau des élèves rem­plit aus­si l’office de diver­tir les habi­tants du cam­pus et de leur pro­pos­er des activ­ités fes­tives (soirées) ou cul­turelles (con­certs, etc.), emploi qui incombe aux deux kessiers spectos.

Un kessier « rela­tion écoles » organ­ise, lui, des événe­ments com­muns avec d’autres grandes écoles plus ou moins avoisinantes.

Enfin, la Kès dis­pose d’un organe de presse, l’InfoKès, pour com­mu­ni­quer heb­do­madaire­ment à la pro­mo­tion sur son action. Ce mag­a­zine est rédigé par l’infokessier et per­met aus­si aux élèves de s’exprimer libre­ment à leurs cama­rades sur tout sujet qui les intéresse.

En plus du temps qu’ils con­sacrent à réalis­er leurs mis­sions spé­ci­fiques et à traiter l’avalanche quo­ti­di­enne de cour­riels et de sol­lic­i­ta­tions en tout genre, les kessiers se réu­nis­sent toutes les semaines pour débat­tre des évo­lu­tions à don­ner à leur action.

Être à la Kès, c’est aus­si faire preuve de créa­tiv­ité, on doit tou­jours chercher à pro­pos­er aux élèves de nou­velles oppor­tu­nités tout en dimin­u­ant les coûts.

Enfin c’est le devoir de porter col­lec­tive­ment la voix des élèves devant l’administration pour les enjeux d’avenir comme le rem­bourse­ment de la pan­tou­fle, l’intégration dans Paris-Saclay ou la réforme du cursus.

C’est ce que la Kès s’emploie à faire dans le temps qu’elle ne con­sacre pas à « faire tourn­er la boutique ».

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