Livre LE MAÎTRE DE L’UNICORNE de Thierry Chambolle (59)

Le maître de l’unicorne

Dossier : Arts,Lettres et SciencesMagazine N°721 Janvier 2017Par : Thierry CHAMBOLLE (59)Rédacteur : Robert RANQUET (72)Editeur : Éditions Les Indes savantes, collection du Cannibale – 2016 – 94, boulevard Auguste- Blanqui, 75013 Paris. Tél. : 01 40 41 01 53

Thier­ry CHAMBOLLE nous avait déjà grat­i­fiés d’une biogra­phie con­sacrée à Fron­ton Duplantier, représen­tant de la Gironde sous la Révo­lu­tion (voir La Jaune et la Rouge de décem­bre 2014).

Il nous revient aujourd’hui avec un tout autre sujet : c’est un (bref) roman-route qu’il nous pro­pose, avec le périple du rhinocéros indi­en don­né en 1515 par le sul­tan de Cam­baye à Afon­so de Albu­querque, qui en fera don à son roi, Manuel Ier, qui, lui-même, en fera cadeau au pape Léon X. 

À par­tir d’un dessin, Albrecht Dür­er fera une gravure restée célèbre de ce rhinocéros, ani­mal encore jamais vu en Europe. L’histoire nous est nar­rée par Ocem, le jeune gar­di­en indi­en du rhinocéros, depuis les con­tre­forts de l’Himalaya jusqu’à son arrivée à Lis­bonne, puis ses péré­gri­na­tions dans l’Europe de la Renais­sance jusqu’au Vat­i­can en pas­sant par Mar­seille, au hasard des bonnes rela­tions entre souverains. 

Son chemin lui fera ren­con­tr­er des grands de ce monde : Manuel Ier du Por­tu­gal, François Ier et le pape Léon X, mais aus­si… l’amour d’une jeune Por­tu­gaise, qui le fix­era à Lisbonne. 

Ocem n’a certes pas le souf­fle épique d’un Bau­dolino, mais il promène pais­i­ble­ment son regard de paysan indi­en sur les con­trées qu’il tra­verse et les peu­ples qu’il croise. 

En arrière-plan du réc­it, il y a bien sûr la décou­verte de civil­i­sa­tions qui se con­nais­saient peu, mais aus­si l’émergence d’un nou­veau monde, où le com­merce, et bien­tôt l’industrie, vont sup­planter les bases de l’ordre ancien. 


Le rhinocéros de Dürer

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