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Le Directeur Financier : un “ Coach de la performance ”

Dossier : Dossier FFEMagazine N°716 Juin/Juillet 2016
Par Marc HENRY (78)

Dans le contexte économique actuel, quels sont les principaux enjeux auxquels vous êtes confrontés ?

Le contexte éco­no­mique actuel est carac­té­ri­sé par une vola­ti­li­té consi­dé­rable et l’évolution de l’activité éco­no­mique n’est pas uni­forme. La Chine reste un pôle de crois­sance signi­fi­ca­tif alors que les autres pays émer­gents, très dépen­dants du prix des matières pre­mières, sont en difficultés. 

Cer­taines zones géo­gra­phiques, comme l’Amérique Latine ou l’Asie du Sud Est, doivent aus­si com­po­ser avec des crises poli­tiques. Dans ce contexte, un acteur mon­dia­li­sé comme Miche­lin doit pou­voir déve­lop­per un pilo­tage agile pour s’adapter à tous ces facteurs. 

Avec 13 de notre chiffre d’affaires consa­cré à l’achat des matières pre­mières, nous sommes éga­le­ment impac­tés par la vola­ti­li­té des prix. Ces enjeux éco­no­miques nous poussent à être agiles et proac­tifs au niveau du posi­tion­ne­ment des prix de nos pro­duits ou de la pro­gram­ma­tion de nos outils industriels. 

Quelles sont vos principales prévisions pour cette année ?

L’agilité du pilo­tage nous per­met de faire des pré­vi­sions internes et d’émettre des « gui­de­lines » externes. Dans la conti­nui­té de 2015, la crois­sance sur les mar­chés matures reste plus forte que dans les pays émer­gents. Nous devons éga­le­ment nous attendre à une remon­tée pro­gres­sive du prix des matières premières. 

Dans ce contexte, notre ambi­tion est de croître plus vite que le mar­ché. Les nou­velles ten­dances sur le mar­ché des véhi­cules de tou­risme nous sont favo­rables et entraînent une forte demande de pneus de grandes tailles pour des véhi­cules du type SUV, 4×4 ou berline. 

Nous pou­vons aus­si comp­ter sur notre dyna­mique d’innovation pour atteindre notre objec­tif. En termes de cash flow, nous pré­voyons une crois­sance qui devrait dépas­ser 800 mil­lions d’euros.

Comment votre rôle de Directeur Financier a‑t-il évolué au cours des dernières années ?

Au cours des 10 der­nières années, le direc­teur finan­cier est deve­nu un véri­table « coach de la per­for­mance ». Il contri­bue au pilo­tage de la per­for­mance du groupe afin d’assurer l’atteinte des objec­tifs qui ont été fixés. 

Cela passe par une prise de déci­sion agile, que garan­tit une visi­bi­li­té et une com­pré­hen­sion des leviers clés de la performance. 

Grâce à la publi­ca­tion rapide de don­nées qua­li­ta­tives et syn­thé­ti­sées, chaque enti­té a la pos­si­bi­li­té de réa­li­ser ses pré­vi­sions et de les fia­bi­li­ser afin d’affiner le pilo­tage pour le rendre plus précis. 

En paral­lèle, grâce à la connais­sance qui découle de ce nou­veau rôle, la maî­trise des risques finan­ciers est beau­coup plus per­ti­nente. Notre métier a été consi­dé­ra­ble­ment trans­for­mé par la stan­dar­di­sa­tion des sys­tèmes d’information et la cen­tra­li­sa­tion des don­nées finan­cières qui impactent les organisations. 

Vous avez été lauréat du trophée du Directeur Financier de l’Année 2015. Pouvez-vous nous en dire ?

Ce prix est une recon­nais­sance dédiée à l’ensemble des équipes Miche­lin, dont j’ai été le porte-parole. Les efforts réa­li­sés dans le domaine du sys­tème de pilo­tage, de l’organisation et des pro­ces­sus, des sys­tèmes d’information, de la maî­trise des risques ont été récompensés. 

Dès 2006, nous nous sommes enga­gés dans une direc­tion que nous avons tenue sur plu­sieurs années et qui s’est tra­duite par une nette amé­lio­ra­tion des résul­tats du groupe. 

La direc­tion finan­cière, comme les autres enti­tés du groupe, ont contri­bué à cet effort glo­bal, qui a per­mis à Miche­lin de rat­tra­per son retard et deve­nir une entre­prise performante. 

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