L’activité financière des sociétés d’assurances

Dossier : Les assurancesMagazine N°560 Décembre 2000Par : Jean-Pierre RUAULT (58), conseiller du président de la Fédération française des sociétés d’assurances

Le secteur de l’assurance joue un rôle de premier plan dans la collecte de l’épargne et le financement de l’économie

En con­trepar­tie de leurs engage­ments à l’é­gard de leurs assurés, les sociétés d’as­sur­ances déti­en­nent un vol­ume impor­tant d’ac­t­ifs, auquel s’a­joutent les act­ifs ” libres “, représen­tant leurs fonds propres.

Ain­si, à la fin de l’an­née 1999, le mon­tant des act­ifs gérés par les assureurs français s’él­e­vait au total à 5 218 mil­liards de francs en valeur de marché, soit env­i­ron 60 % du PIB ; à hau­teur de près de 86 % (4 467 mil­liards), ces act­ifs étaient détenus par les sociétés d’as­sur­ance vie dont le rôle dans la col­lecte de l’é­pargne est évidem­ment essentiel.

L’im­por­tance de ces mon­tants témoigne du rôle cen­tral que joue le secteur de l’as­sur­ance dans le finance­ment de l’économie :

  • le secteur de l’as­sur­ance est un inter­venant d’im­por­tance majeure dans la col­lecte de l’é­pargne : les pro­vi­sions tech­niques d’as­sur­ance, gagées par les act­ifs détenus par les com­pag­nies, con­stituent 21 % du mon­tant du pat­ri­moine financier des ménages. Et en 1999 les ménages ont investi 60 % de leurs place­ments financiers dans des pro­duits d’assurance ;
  • il joue un rôle de pre­mier plan dans le proces­sus d’in­ter­mé­di­a­tion finan­cière en allouant l’é­pargne ain­si col­lec­tée au finance­ment de l’é­conomie : selon les don­nées rassem­blées par le Con­seil nation­al du crédit et du titre, le secteur de l’as­sur­ance a con­tribué à hau­teur de 15,3 % au finance­ment des agents non financiers rési­dents en 1999.

Cette masse d’ac­t­ifs s’est accrue de près de 11 % en 1999, ce qui représente un accroisse­ment de 500 mil­liards de francs, dû tout à la fois au développe­ment de l’ac­tiv­ité du secteur de l’as­sur­ance et au proces­sus de cap­i­tal­i­sa­tion qui est à la base de l’as­sur­ance vie ; la masse des act­ifs gérés représente env­i­ron 6,5 années de chiffre d’af­faires du secteur de l’as­sur­ance en France.

La compt­abil­ité des sociétés d’as­sur­ances retient les act­ifs à leur valeur his­torique (leur prix d’ac­qui­si­tion) et c’est à cette valeur his­torique qu’ils sont éval­ués pour garan­tir les engage­ments pris vis-à-vis des assurés.
Ain­si, l’é­cart entre valeur de marché et valeur his­torique des act­ifs, c’est-à-dire le mon­tant des plus-val­ues latentes sur les act­ifs gérés, représente un élé­ment impor­tant de la marge de sécu­rité dont dis­posent les sociétés pour cou­vrir leurs engage­ments et, à ce titre, con­tribue à la cou­ver­ture de leur marge de solv­abil­ité (cf. infra).

À la fin de 1999, le mon­tant de ces plus-val­ues latentes s’él­e­vait à 538 mil­liards de francs, soit plus de 10 % de la valeur de marché des act­ifs ; sur ce mon­tant, 365 mil­liards étaient con­sti­tués de plus-val­ues latentes sur actions et 141 mil­liards par des plus-val­ues latentes sur pro­duits de taux, essen­tielle­ment oblig­a­tions : en dépit de la hausse des taux à long terme enreg­istrée en 1999, qui a entraîné un recul de 60 % du mon­tant des plus-val­ues latentes sur pro­duits de taux, ce mon­tant demeure très impor­tant (tableau 2).

Une structure de placement de plus en plus favorable aux actions

À la fin de l’an­née 1999, les act­ifs gérés par les sociétés d’as­sur­ances étaient con­sti­tués (en valeur de marché) de 3 383 mil­liards de francs d’oblig­a­tions, soit 65 % du total, de 1 408 mil­liards de francs d’ac­tions (27 %) et de 263 mil­liards de francs d’im­meubles (5 %).

On peut ain­si estimer que les com­pag­nies d’as­sur­ances déti­en­nent env­i­ron 35 % de la cap­i­tal­i­sa­tion bour­sière des oblig­a­tions et env­i­ron 14 % de la cap­i­tal­i­sa­tion bour­sière ” actions ” (tableau 3).

On a sou­vent déploré que les sociétés d’as­sur­ances, ges­tion­naires d’en­gage­ments et donc d’ac­t­ifs à long terme, ne déti­en­nent pas davan­tage d’ac­tions, alors que toutes les études mon­trent que ce sont les place­ments en actions qui pro­curent la meilleure per­for­mance sur le long terme. Divers­es con­traintes tech­niques ou régle­men­taires expliquent cette situation.

Mais les choses sont en train de chang­er rapi­de­ment. Une évo­lu­tion large­ment favor­able aux actions se pour­suit depuis plusieurs années, et con­naît en 1999 une nette accéléra­tion : de 1996 à 1999, la part des actions (valeur de marché) dans l’ensem­ble des act­ifs est passée de 15,5 % à 27 %, tan­dis que celle des oblig­a­tions était ramenée de 73,7 % à 64,8 % ; l’im­mo­bili­er, pour sa part, rec­u­lait légère­ment de 6,9 % à 5,0 %. L’ac­croisse­ment de la part des actions est par­ti­c­ulière­ment impor­tant dans les sociétés d’as­sur­ance vie, où elle a dou­blé de 1996 à 1999, pas­sant de 12,7 % à 24,7 %.

Tableau 2
Plus-val­ues latentes sur act­ifs gérés par les sociétés d’assurances
MdF 1996 1997 1998 1999 (e)
Obligations 193 206 354 141
Actions 65 132 182 365
Immobilier 21 18 22 33
Ensem­ble 282 359 562 538
(e) esti­ma­tion

Tableau 3
Struc­ture des act­ifs gérés par les sociétés d’assurance
Parts en % 1999 (e)
1996 1997 1998 1999 (e) MdF Vari­a­tion en %
Obligations
(y.c. TCN)*
Actions
Immobilier
73,7
 
15,5
6,9
72,5
 
17,8
5,7
71,0
 
20,6
5,1
64,8
 
27,0
5,0
3 383
 
1 408
263
+ 1,1
 
+ 45,0
+ 9,5
Ensem­ble 100 100 100 100 5 218 + 10,7
* Titres de créance négociables.
(e) estimation.

La forte hausse de la Bourse con­tribue évidem­ment, par un effet mécanique, à cette évo­lu­tion. Mais un exa­m­en détail­lé de l’évo­lu­tion des flux de place­ments nou­veaux ” en vol­ume “, c’est-à-dire abstrac­tion faite de la vari­a­tion des plus-val­ues latentes, con­firme la réal­ité du phénomène d’ac­croisse­ment des place­ments en actions, alors qu’en 1996 les place­ments nou­veaux ” en vol­ume ” s’ef­fec­tu­aient à hau­teur de 86 % en oblig­a­tions et 11 % en actions, actions et oblig­a­tions se situent aujour­d’hui à égal­ité : en 1999, elles représen­tent la même pro­por­tion (47 %) de l’ensem­ble des place­ments nou­veaux, soit 250 mil­liards de F en valeur de marché.

C’est donc une trans­for­ma­tion pro­fonde à laque­lle on assiste depuis quelques années et 1999 représente à cet égard une étape impor­tante ; mais cette évo­lu­tion ne se traduit que très pro­gres­sive­ment dans la struc­ture du porte­feuille d’ac­t­ifs gérés, compte tenu de l’in­er­tie du ” stock ” qui ne se renou­velle en moyenne que tous les huit à dix ans.

C’est en assur­ance vie que le mou­ve­ment est le plus mar­qué ; il traduit le développe­ment très rapi­de des con­trats en unités de compte mul­ti-sup­port adossés à des véhicules large­ment investis en actions et autres con­trats majori­taire­ment investis en actions, comme les ” con­trats DSK “.

Une activité soumise à une réglementation prudentielle très complète et rigoureuse

Fondée sur une rela­tion con­tractuelle entre l’as­sureur et son client, l’as­suré, l’ac­tiv­ité d’as­sur­ance repose fon­da­men­tale­ment sur la con­fi­ance, au pre­mier chef la con­fi­ance de l’as­suré en la capac­ité de son assureur à tenir ses engage­ments. Aus­si cette activ­ité est-elle très étroite­ment régle­men­tée, tout comme l’ac­tiv­ité ban­caire, mais sans doute davan­tage encore.

Le dis­posi­tif pru­den­tiel repose sur trois éléments.

En pre­mier lieu, les sociétés doivent con­stituer au pas­sif de leur bilan des ” pro­vi­sions tech­niques suff­isantes pour le règle­ment inté­gral de leurs engage­ments vis-à-vis des assurés ou béné­fi­ci­aires de contrats “.

Dans le domaine financier, le Code des assur­ances impose aux entre­pris­es d’as­sur­ances des oblig­a­tions rigoureuses touchant d’une part à la représen­ta­tion de leurs engage­ments par des act­ifs régle­men­tés, d’autre part à leur solvabilité.

a) S’agis­sant de la représen­ta­tion des engage­ments, les pro­vi­sions tech­niques, éval­uées selon les règles pru­den­tielles fixées par le Code, doivent être à tout moment représen­tées, à l’ac­t­if du bilan de l’en­tre­prise, par des act­ifs éval­ués à leur coût d’ac­qui­si­tion et que le Code soumet à une régle­men­ta­tion stricte.

En pre­mier lieu, le Code pré­cise la liste des act­ifs pou­vant être admis en représen­ta­tion des engage­ments d’as­sur­ance. Ces act­ifs sont classés en grandes caté­gories : oblig­a­tions et autres titres de taux ; actions et assim­ilés ; act­ifs immo­biliers ; prêts et dépôts.

La struc­ture du porte­feuille d’ac­t­ifs représen­tant les engage­ments doit, de plus, sat­is­faire à cer­taines con­traintes, répon­dant au souci de lim­iter l’in­ci­dence du ” risque de marché ” et du ” risque de liq­uid­ité ” ; ce sont les lim­i­ta­tions par caté­gories. C’est ain­si par exem­ple que, au sein de l’ensem­ble des act­ifs admis en représen­ta­tion, la valeur au bilan des actions ne peut, selon la régle­men­ta­tion actuelle, dépass­er la pro­por­tion de 65 %. Cette pro­por­tion max­i­male est de 40 % pour l’im­mo­bili­er et de 10 % pour les prêts.

Enfin, les act­ifs détenus en représen­ta­tion doivent sat­is­faire à des con­traintes visant à lim­iter le ” risque de con­trepar­tie “, imposant une suff­isante dis­per­sion des con­trepar­ties. C’est ain­si que les entre­pris­es ne peu­vent plac­er plus de 5 % de leurs act­ifs en représen­ta­tion auprès d’une même con­trepar­tie, coef­fi­cient de 5 % qui peut être porté à 10 % sous cer­taines con­di­tions. Pour les actions non cotées, le ratio de dis­per­sion est de 0,5 % ; il est de 10 % pour un immeuble.

b) En ce qui con­cerne la solv­abil­ité, la régle­men­ta­tion impose aux entre­pris­es d’as­sur­ances de dis­pos­er, au-delà de leurs pro­vi­sions tech­niques, d’un mon­tant min­i­mal de fonds pro­pres. Ce mon­tant, appelé ” marge de solv­abil­ité régle­men­taire “, est déter­miné en fonc­tion du niveau des engage­ments des entre­pris­es : en assur­ances de dom­mages et de respon­s­abil­ité, l’ex­i­gence de marge est de 16 % du mon­tant des coti­sa­tions annuelles ou de 23 % du mon­tant moyen des sin­istres des trois derniers exer­ci­ces, si ce mon­tant est plus élevé. En assur­ance vie et cap­i­tal­i­sa­tion, elle est de 4 % des pro­vi­sions math­é­ma­tiques (1 % pour les con­trats en unités de compte). Cette marge régle­men­taire doit être cou­verte par les fonds pro­pres compt­a­bles et les plus-val­ues latentes.

La solv­abil­ité des entre­pris­es français­es d’as­sur­ances est très sat­is­faisante : à la fin de l’ex­er­ci­ce 1999, la marge min­i­mum req­uise par la régle­men­ta­tion était cou­verte 3,4 fois par la marge effec­tive­ment disponible pour les sociétés d’as­sur­ance vie ; ce coef­fi­cient de cou­ver­ture s’él­e­vait à 6,4 pour les sociétés d’as­sur­ances de dommages.

Ce dis­posi­tif pru­den­tiel relatif à la solv­abil­ité, qui a fait la preuve de sa per­ti­nence et de son effi­cac­ité, vient d’être com­plété par une direc­tive com­mu­nau­taire soumet­tant à une exi­gence de solv­abil­ité ” ajustée ” les entre­pris­es d’as­sur­ances appar­tenant à un groupe d’as­sur­ances, afin d’éviter des sit­u­a­tions de dou­ble emploi des fonds pro­pres ; ce texte instau­re égale­ment une sur­veil­lance des opéra­tions intra­groupe. Plus large­ment, une réflex­ion est engagée entre les organes de con­trôle des ban­ques, des assur­ances et des maisons de titres, visant à définir les règles de solv­abil­ité devant s’im­pos­er aux con­glomérats financiers.

Au-delà de cette régle­men­ta­tion quan­ti­ta­tive, la réflex­ion en cours s’ori­ente dans deux directions :

  • la prise en compte de la qual­ité des act­ifs, qui doit con­stituer un com­plé­ment impor­tant à l’ap­proche quantitative ;
  • la néces­sité pour les entre­pris­es de jus­ti­fi­er de l’ex­is­tence en leur sein de dis­posi­tifs de con­trôle interne et de struc­tures traduisant la stricte dis­tinc­tion des respon­s­abil­ités des dif­férents intervenants.

Un pre­mier ensem­ble de dis­po­si­tions en ce sens ont été pris­es, avec l’oblig­a­tion d’éla­bor­er chaque année un ” rap­port de solv­abil­ité ” et celle d’ef­fectuer une ges­tion actif-passif.

Afin de ren­forcer la sécu­rité des opéra­tions effec­tuées pour le compte des assurés, la loi du 2 juil­let 1998 por­tant divers­es dis­po­si­tions d’or­dre économique et financier fait oblig­a­tion au con­seil d’ad­min­is­tra­tion des sociétés d’as­sur­ances d’établir un rap­port écrit sur la solv­abil­ité de l’en­tre­prise. Ce rap­port, des­tiné aux com­mis­saires aux comptes, expose les con­di­tions dans lesquelles l’en­tre­prise garan­tit, par la con­sti­tu­tion de pro­vi­sions tech­niques suff­isantes, les engage­ments qu’elle prend à l’é­gard des assurés ; il rap­pelle les ori­en­ta­tions définies en matière de place­ments, analyse les résul­tats obtenus et indique si la marge de solv­abil­ité est con­sti­tuée con­for­mé­ment à la régle­men­ta­tion applic­a­ble ; en out­re, il doit décrire les con­di­tions dans lesquelles l’en­tre­prise peut faire face, à moyen ou long terme, à l’ensem­ble de ses engagements.

S’agis­sant de la ges­tion act­if-pas­sif, le décret du 3 août 1999 pre­scrit aux entre­pris­es d’as­sur­ances de procéder en per­ma­nence à une éval­u­a­tion de leurs risques financiers, en effec­tu­ant notam­ment des sim­u­la­tions de l’in­ci­dence de la vari­a­tion des taux d’in­térêt et des cours bour­siers sur leur act­if et leur pas­sif et des esti­ma­tions com­parées de l’exi­gi­bil­ité de leur pas­sif et de la liq­uid­ité de leur act­if. Les résul­tats de ces éval­u­a­tions doivent être com­mu­niqués à la Com­mis­sion de con­trôle des assurances.

La gestion financière constitue pour les sociétés d’assurances un métier à part entière

La ges­tion de leurs place­ments se situe au cœur de l’ac­tiv­ité des sociétés d’as­sur­ances, car la sécu­rité et la per­for­mance de leur ges­tion déter­mi­nent large­ment la qual­ité et le car­ac­tère attrac­t­if des pro­duits qu’elles pro­posent à leurs clients.

Leur poli­tique de ges­tion finan­cière vise en per­ma­nence une allo­ca­tion d’ac­t­ifs adap­tée aux engage­ments pris, notam­ment quant à leur durée et aux rémunéra­tions con­tractuelles. Elle a égale­ment pour objec­tif de pro­téger leur marge de solv­abil­ité et leurs fonds pro­pres sans obér­er leurs résul­tats futurs. Enfin, les résul­tats de cette ges­tion (revenus financiers, plus-val­ues réal­isées sur ces­sion d’ac­t­ifs) con­tribuent non seule­ment à la rentabil­ité de leurs pro­duits, mais égale­ment à l’équili­bre de leurs comptes. Pour ce faire, la ges­tion finan­cière des sociétés d’as­sur­ances répond aux trois impérat­ifs tra­di­tion­nels que sont la sécu­rité, la liq­uid­ité et la rentabilité.

Le plus sou­vent, les engage­ments pris par les assureurs sont de longue — voire de très longue — durée, notam­ment pour les pro­duits d’as­sur­ance vie ou de retraite. La capac­ité à tenir des engage­ments financiers sur d’aus­si longues péri­odes con­stitue ain­si l’une des com­posantes essen­tielles de leur métier.

Dans un envi­ron­nement économique et financier en per­ma­nente évo­lu­tion et affec­té d’une très forte volatil­ité, les bilans des sociétés d’as­sur­ances subis­sent, tant à l’ac­t­if qu’au pas­sif, l’in­ci­dence des vari­a­tions par­fois amples et bru­tales des taux d’in­térêt ou des val­ori­sa­tions boursières.

À l’ac­t­if le porte­feuille oblig­ataire, prin­ci­pal instru­ment de place­ment, est directe­ment affec­té par les mou­ve­ments des taux d’in­térêt. La valeur du stock d’oblig­a­tions con­naît une évo­lu­tion inverse de celle des taux d’in­térêt du marché, mais le ren­de­ment des titres nou­velle­ment acquis varie évidem­ment comme ces taux du marché. Par­al­lèle­ment, la valeur des porte­feuilles d’ac­tions évolue comme les indices bour­siers, lesquels sont générale­ment affec­tés par les vari­a­tions des taux d’in­térêt, mais aus­si par les per­spec­tives économiques générales.

Au pas­sif, les engage­ments sont égale­ment sen­si­bles aux vari­a­tions des taux d’in­térêt. En effet, de nom­breux pro­duits d’as­sur­ance vie com­por­tent des claus­es con­tractuelles — taux garan­ti, par­tic­i­pa­tion aux béné­fices, pos­si­bil­ité de sor­tie anticipée… — qui con­stituent autant de fac­teurs d’ex­po­si­tion au risque de taux.

Afin d’of­frir à leurs clients et à leurs action­naires le max­i­mum de sécu­rité en pro­tégeant leur bilan con­tre ces dif­férents risques, les assureurs ont été con­duits à dévelop­per des tech­niques très élaborées de ges­tion actif-passif.

Cette activ­ité de ges­tion finan­cière est désor­mais le plus sou­vent exer­cée par des sociétés fil­iales spé­cial­isées en asset man­age­ment, aux­quelles sont con­fiées non seule­ment la ges­tion des act­ifs détenus par les sociétés d’as­sur­ances en représen­ta­tion de leurs engage­ments ou au titre de leurs fonds pro­pres, mais égale­ment la ges­tion de fonds provenant de clien­tèles divers­es, qu’elles soient indi­vidu­elles, insti­tu­tion­nelles ou col­lec­tives (ges­tion sous man­dat, ges­tion pour compte de tiers, OPCVM).

Ain­si, par l’in­ter­mé­di­aire de ces fil­iales spé­cial­isées, le secteur de l’as­sur­ance joue désor­mais un rôle de pre­mier plan dans l’ac­tiv­ité de ges­tion financière.

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25 septembre 2017 à 9 h 05 min

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