Pierrick De Ronne : la place des entreprises : la bio et la transition alimentaire

La place des entreprises : la bio et la transition alimentaire

Dossier : Alimentation durableMagazine N°790 Décembre 2023
Par Pierrick DE RONNE

Les effets si nocifs de notre sys­tème agroa­li­men­taire sur la nature et sur l’humanité imposent de pas­ser à un autre mode d’exploitation, pour résu­mer ce qu’on appelle « le bio » et « les cir­cuits courts ». Pour­tant ces modes de pro­duc­tion ver­tueux se heurtent à un pla­fond de verre et même sont déni­grés avec mau­vaise foi. Pour accom­pa­gner la tran­si­tion ali­men­taire, il faut que la puis­sance publique prenne ses res­pon­sa­bi­li­tés et impose un juste prix à la pro­duc­tion. 


Le Bio ou La Bio ?

  • La bio est un pro­jet de tran­si­tion ali­men­taire éco­lo­gique et équitable.
  • Le bio cor­res­pond aux pro­duits bio tels que défi­nis dans le cahier des charges européen.

Notre sys­tème agroa­li­men­taire est res­pon­sable de plus de 30 % des émis­sions de gaz à effet de serre dans le monde. Il est à l’origine de 80 % de la défores­tation et repré­sente 70 % de l’utilisation de l’eau douce sur notre pla­nète. C’est de loin la pre­mière cause de des­truc­tion de la bio­di­ver­si­té sur terre et une des sources majeures de pol­lu­tion des milieux naturels. 

En France, l’usage d’intrants chi­miques est la prin­ci­pale cause de conta­mi­na­tion de l’eau : depuis 1996, la pré­sence de nitrates s’est accen­tuée dans près de 40 % des nappes phréa­tiques. La pol­lu­tion atmo­sphérique n’est pas en reste : l’agriculture est res­pon­sable de la qua­si-tota­li­té de nos émis­sions d’ammoniac, gaz qui entraîne la for­ma­tion de par­ti­cules fines secon­daires, ain­si que l’acidification et l’eutrophisation des milieux natu­rels, par excès de dépôts d’azote. En un mot : notre sys­tème ali­men­taire est au cœur du pro­blème écologique. 

De la même manière que nous n’avons pas hési­té après la Seconde Guerre mon­diale à mobi­li­ser des moyens gigan­tesques et des légis­la­tions hors normes pour déve­lop­per l’agriculture inten­sive et garan­tir notre sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire, il est temps, à l’heure de la crise éco­lo­gique, de mettre nos socié­tés, nos ins­ti­tu­tions et nos entre­prises en action pour réus­sir une nou­velle tran­si­tion alimen­taire. Car, si nous ne déci­dons pas des change­ments, nous les subi­rons. 

La bio au cœur de la transition alimentaire

La solu­tion pro­po­sée par l’agriculture bio­lo­gique, ce sont des modes de culture plus rési­lients, qui amé­liorent la qua­li­té des sols, leur capa­ci­té à rete­nir l’eau et à séques­trer le car­bone. Le renou­vel­le­ment de la fer­ti­li­té des terres y est assu­ré prin­ci­pa­le­ment par l’apport de fumier, un mélange de paille et de déjec­tions du bétail. Il s’agit d’un engrais orga­nique com­plexe, met­tant un cer­tain temps à se décom­po­ser et à libé­rer les élé­ments miné­raux (azote, phos­phore, potas­sium, etc.) néces­saires à la crois­sance des plantes. Pour pro­té­ger les cultures des dom­mages, la bio joue sur les varié­tés de semence sélec­tion­nées, sur des tech­niques manuelles ; elle uti­lise des micro-orga­nismes, du soufre, des huiles essen­tielles ou encore du purin d’ortie.

Ce sys­tème agri­cole pré­serve aus­si la bio­di­ver­si­té : les espèces de faune et de flore y sont en moyenne 50 % plus abon­dantes, alors que les popu­la­tions d’oiseaux des champs et les pol­li­ni­sa­teurs ont dimi­nué de plus de 30 % en Europe depuis 1990. Les par­celles bio offrent en effet des res­sources sup­plé­men­taires aux abeilles, notam­ment grâce à la dis­po­ni­bi­li­té de « mau­vaises herbes », c’est-à-dire de fleurs peu pré­sentes dans les zones d’agriculture inten­sive. 

L’agriculture biologique propose des modes de culture plus résilients, qui améliorent la qualité des sols, leur capacité à retenir l’eau et à séquestrer le carbone.
L’agriculture bio­lo­gique pro­pose des modes de culture plus rési­lients, qui amé­liorent la qua­li­té des sols, leur capa­ci­té à rete­nir l’eau et à séques­trer
le car­bone.

Le bio, fer de lance de notre souveraineté alimentaire

Pour nour­rir le monde, le volume n’est pas la seule solu­tion. Nous pou­vons nous affran­chir de la course à la pro­duc­ti­vi­té dans laquelle nous nous sommes enga­gés depuis l’après-guerre, mais cela implique des chan­ge­ments dans nos habi­tudes de consom­ma­tion et des évo­lu­tions pro­fondes de nos modes de vie. Cet effort col­lec­tif est indis­pen­sable pour réus­sir la tran­si­tion agroa­li­men­taire : nous devons renon­cer à pro­duire tou­jours plus, pour apprendre à pro­duire suf­fi­sam­ment et mieux. Car, si 800 mil­lions de per­sonnes souffrent de la faim dans le monde, sur cette même pla­nète près d’un adulte sur trois est en sur­poids ou obèse et 30 % de la nour­ri­ture pro­duite au niveau mon­dial est gâchée, gas­pillée, voire jetée avant même d’avoir été ouverte. Pour remé­dier à cette ano­ma­lie, nous devons construire une réelle sobrié­té ali­men­taire. 

Un énorme gaspillage alimentaire

En France, le gas­pillage ali­men­taire repré­sente en moyenne 30 kg par per­sonne et par an. Chaque étape de la pro­duc­tion engendre des pertes. Au moment de la récolte, ce sont majo­ri­tai­re­ment les fruits et légumes qui sont jetés, pour des cri­tères esthé­tiques, car ils sont abî­més ou hors calibre. Au bout de la chaîne, la consom­mation par les ménages est l’étape qui engendre le plus de gas­pillage. Au-delà de la perte de ces den­rées ali­men­taires, il y a le gâchis de toutes les res­sources uti­li­sées pour les pro­duire : l’eau, la terre, l’énergie, le tra­vail, le capi­tal, etc. Le trai­te­ment des déchets qui en découle est aus­si une source impor­tante d’émissions de gaz à effet de serre. Résul­tat, les ali­ments per­dus ou gas­pillés comptent pour près de 40 % de l’énergie totale uti­li­sée dans le sys­tème ali­men­taire mon­dial. 

Le paradoxe de l’obésité

Notre sys­tème pro­duc­ti­viste orga­ni­sé autour du « tou­jours plus » est aus­si à la source d’un pro­blème de san­té publique majeur. En France, près d’un adulte sur deux est en situa­tion de sur­poids ou d’obésité (17 % pour l’obésité). À la clé, une hausse notable des mala­dies asso­ciées : dia­bète, hyper­ten­sion, arthrose, cer­tains can­cers, etc. Une ten­dance qui s’accélère, particulière­ment chez les jeunes depuis la Covid et la séden­ta­ri­té impo­sée par les confi­ne­ments successifs.

Un rap­port paru en 2022 dans la revue médi­cale BMJ Glo­bal Health éva­lue que, d’ici 2060, trois adultes sur quatre seront en situa­tion d’obésité ou de sur­poids dans le monde. Le coût pour l’économie est esti­mé à plus de 3 % du PIB mon­dial. L’étude rap­pelle que ce pro­blème de san­té ne doit pas être attri­bué à des com­por­te­ments indi­vi­duels, mais résulte plu­tôt de choix com­mer­ciaux et sociaux qui ont influen­cé le consom­ma­teur de longue date. Ces dés­équi­libres inter­rogent les excès de notre modèle et posent la ques­tion de la valeur que nous met­tons dans la pro­duc­tion ali­men­taire. 

Consommer local ! 

Une ali­men­ta­tion de qua­li­té et rému­né­ra­trice pour les pro­duc­teurs implique de consom­mer local. Les dif­fé­rentes régions du globe four­nissent cha­cune des pro­duits recon­nus et appré­ciés dans le monde entier. Pour­tant, la course glo­ba­li­sée au prix bas conduit à impor­ter des den­rées se sub­sti­tuant à celles fabri­quées sur place.

Le conti­nent afri­cain fait venir du riz d’Asie, deve­nu moins cher que les cultures locales comme le mil ou le sor­gho : près d’un quart du mar­ché mon­dial du riz est aujourd’hui impor­té en Afrique. À quel prix ? Celui de mil­lions de pay­sans afri­cains qui ont bas­cu­lé dans la pau­vre­té, de trans­ports mon­diaux en crois­sance expo­nen­tielle, for­te­ment émet­teurs de gaz à effet de serre, et de l’instabilité des mar­chés inter­na­tio­naux du riz.

Le rap­pro­che­ment des lieux de pro­duc­tion et de consom­mation est un défi pour notre sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire. Le bio a fran­chi un cap his­to­rique l’an der­nier en attei­gnant pour la pre­mière fois l’autosuffisance ali­men­taire sur une céréale stra­té­gique : 100 % du blé bio que nous consom­mons est fran­çais, tout comme le lait, les œufs et la viande. 

Un secteur bio en crise 

Un pro­jet de socié­té qui per­met de mieux répar­tir la valeur, qui pro­tège notre sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire, des béné­fices recon­nus sur la san­té et l’environnement : a prio­ri tous les élé­ments semblent réunis pour que la bio pour­suive serei­ne­ment sa crois­sance. Pour­tant notre modèle, aux prises avec un contexte éco­no­mique et social dif­fi­cile, avec une indus­trie agroa­li­men­taire conven­tionnelle résis­tante au chan­ge­ment, tra­verse une crise sans pré­cé­dent. Les acteurs de la bio ont prou­vé leur moti­va­tion, les consom­ma­teurs ont créé la demande, les experts ont démon­tré l’urgence de réus­sir la tran­si­tion ali­men­taire. Mais alors, pour­quoi ce pla­fond de verre ? 

L’exemple du Danemark

Les acteurs du bio ont prou­vé leur moti­va­tion, les consom­ma­teurs ont créé la demande, les experts ont démon­tré l’urgence de réus­sir la tran­si­tion ali­men­taire. Aux pou­voir publics de réécrire les règles du jeu. L’exemple du Dane­mark est inté­res­sant pour démon­trer l’impact du volon­ta­risme poli­tique. Le sou­tien au bio bat son plein avec la créa­tion d’une « Aca­dé­mie natio­nale du bio » for­mant aux spé­ci­fi­ci­tés de ce mar­ché et des moyens alloués à l’innovation et à la recherche incom­pa­rables. En ligne avec l’objectif de 60 % de bio dans la res­tau­ra­tion publique, près de la moi­tié des écoles du pays cultivent leur propre pota­ger bio. Résul­tat, à Copen­hague ce sont 100 % des can­tines publiques qui se sont conver­ties au bio, sans aucun sur­coût. La consom­ma­tion bio atteint 14 % de la consom­ma­tion glo­bale, contre moins de 6 % en France. 

Qu’est-ce qu’un bon prix ? 

Quant au mar­ché, notre sys­tème souffre de l’idée selon laquelle le meilleur prix de l’alimentation serait le prix le plus bas. La grande dis­tri­bu­tion y a lar­ge­ment contri­bué, en se livrant à une guerre achar­née entre enseignes. L’avantage, c’est qu’il n’y a rien de plus simple à vendre qu’un prix bas. En plus d’être des­truc­teurs de valeur pour les agri­cul­teurs, ces prix faus­sés masquent au consom­ma­teur les dégâts col­la­té­raux de cer­taines méthodes de pro­duc­tion. La raré­fac­tion du pois­son, par exemple, ne se reflète pas dans son prix. Un tiers des effec­tifs de pois­sons sont aujourd’hui en situa­tion de sur­pêche. Dans un cercle vicieux inquié­tant, plus les stocks baissent, plus les tech­niques de pêche se déve­loppent. Ne pas inté­grer la rare­té d’un pro­duit dans son prix, c’est prendre le che­min le plus court vers l’extinction de nos res­sources naturelles. 

“Le prix doit intégrer les services rendus et les coûts évités pour la société.”

Il nous faut accep­ter que le meilleur prix, c’est un prix d’équilibre entre acces­si­bi­li­té, juste rému­né­ra­tion du tra­vail des pro­duc­teurs et rare­té du bien. C’est un prix qui doit rendre jus­tice au pro­duit. Com­ment un porc qui est né, a été éle­vé, soi­gné, nour­ri pen­dant des mois, puis abat­tu, peut-il coû­ter moins de deux euros le kilo ? Pour lut­ter contre ces dérives, le prix se doit de reflé­ter les exter­na­li­tés posi­tives et néga­tives que dégage le pro­duit, et ain­si inté­grer les ser­vices ren­dus et les coûts évi­tés pour la socié­té. Pour être plus juste, notre sys­tème doit ampli­fier la prise en compte de l’intérêt com­mun. Cela pour­rait reve­nir à ins­tau­rer une taxe spé­ci­fique sur les pes­ti­cides et engrais de syn­thèse, pour évi­ter que mettre de la chi­mie dans les champs crée de la richesse, alors que sau­ve­gar­der la bio­di­ver­si­té n’en crée pas. 

Le rôle des entreprises

L’engagement des entre­prises ne peut plus être un désa­van­tage com­pa­ra­tif. C’est indé­niable : il y a aujourd’hui un avan­tage éco­no­mique à pro­duire de manière irres­pon­sable. Une « prime au vice » inte­nable dans l’avenir. L’entreprise de demain doit récon­ci­lier les com­por­te­ments indi­vi­duels et les ambi­tions poli­tiques col­lec­tives. Une entre­prise qui, parce qu’elle en a les moyens maté­riels et qu’elle en porte la res­pon­sa­bi­li­té, doit être le bras armé de la tran­si­tion éco­lo­gique et sociale. Par leur offre, les entre­prises doivent aider les consom­mateurs à faire des choix qui vont dans le sens des tran­si­tions. Assu­mons le rôle poli­tique de l’entreprise en exi­geant des déci­deurs un meilleur cadre de mar­ché et une pla­ni­fi­ca­tion de transition.


Pour aller plus loin


Face au Sri Lanka, la réussite du Sikkim

En juillet 2022, le Sri Lan­ka tra­verse une crise sans pré­cé­dent. Depuis plu­sieurs mois, le pays connaît une infla­tion galo­pante à laquelle s’ajoutent des pénu­ries de car­bu­rant et des cou­pures de cou­rant quo­ti­diennes. Pour ten­ter d’enrayer l’explosion de sa dette exté­rieure, le gou­ver­ne­ment coupe dans un poste de dépenses impor­tant : il inter­dit l’importation et l’utilisation d’intrants chi­miques dans tout le pays, sous pré­texte d’encourager une agri­cul­ture 100 % biologique. 

Cette déci­sion bru­tale entraîne une chute des ren­de­ments et une accé­lé­ra­tion de l’inflation, et exa­cerbe la crise éco­no­mique et sociale. Cer­tains com­men­ta­teurs peu scru­pu­leux s’empressent de fus­ti­ger « l’écologie puni­tive » et clament par­tout que le pas­sage au bio a mené le pays à sa ruine. Si l’on fait l’effort de se pen­cher d’un peu plus près sur le sujet, on com­prend vite que les racines de la crise sont mul­tiples. Les atten­tats dji­ha­distes de 2019 puis la Covid ont pro­vo­qué une chute mas­sive du tou­risme, prin­ci­pale res­source du pays. La dégra­da­tion des finances a aggra­vé l’impopularité d’un gou­ver­ne­ment déjà accu­sé de népo­tisme et de cor­rup­tion. La déci­sion d’interdire l’import d’intrants chi­miques au nom du pas­sage au bio a seule­ment ache­vé de mettre le feu aux poudres. 

Le Sikkim offre un exemple de transition alimentaire réussie
Le Sik­kim a fait une tran­si­tion réus­sie vers le bio

Une transition en douceur

Un contre-exemple bien moins média­tique est celui du Sik­kim. Cet État du nord-est de l’Inde a réus­si son pas­sage à une agri­cul­ture 100 % bio­lo­gique, avec des résul­tats aujourd’hui concluants. Les rai­sons du suc­cès : la tran­si­tion a duré plus de dix ans. L’aventure com­mence en 2003 avec une cen­taine de vil­lages pion­niers. Les pro­duc­teurs sont accom­pa­gnés dans la tran­si­tion : des centres de for­ma­tion ouvrent par­tout, on ins­talle des fosses de com­pos­tage, on dis­tri­bue des engrais natu­rels. Pas­sage obli­gé, les ren­de­ments com­mencent par chu­ter. Après des années de cultures per­fu­sées aux pro­duits chi­miques, la fer­ti­li­té natu­relle des sols met du temps à se rétablir. 

La tran­si­tion se fait en dou­ceur, les agri­cul­teurs ne sup­priment pas subi­te­ment les engrais de syn­thèse, mais en uti­lisent de moins en moins à mesure que les ren­de­ments se réta­blissent. Après quelques années, les résul­tats font l’unanimité auprès des habi­tants comme des auto­ri­tés locales : les terres sont plus fer­tiles, le retour d’une faune et d’espèces dis­pa­rues béné­fi­cie à tout l’écosystème, les ren­de­ments sont au mini­mum retrou­vés, par­fois décu­plés. Le gou­ver­ne­ment dimi­nue pro­gres­si­ve­ment les sub­ven­tions aux intrants chi­miques. En 2015, 100 % des terres de l’État sont décla­rées bio par des orga­nismes de cer­ti­fi­ca­tion indé­pen­dants. C’est seule­ment à ce moment-là que sont inter­dits l’utilisation, la vente et l’importation d’intrants chi­miques. 

La question des débouchés

Si la réus­site du pro­jet est incon­tes­table, un pro­blème demeure : celui des débou­chés. En Inde, la pro­duc­tion se heurte à un mar­ché encore peu sen­si­bi­li­sé au bio, la démarche ne béné­fi­cie d’aucun sou­tien au niveau natio­nal. Les prix ne sont pas com­pé­ti­tifs, dans un pays où le niveau de vie ne per­met pas de s’offrir des pro­duits de qua­li­té. La pro­duc­tion du Sik­kim est aujourd’hui majo­ri­tai­re­ment expor­tée à l’étranger. Encore une fois, le suc­cès du bio s’arrête là où com­mence l’économie de mar­ché déré­gu­lée. Ce qu’il est inté­res­sant d’observer dans ces deux cas, c’est que le bio ne peut pas réus­sir son pas­sage à l’échelle sans un chan­ge­ment de cadre plus glo­bal. 

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