Gestion publique : L’État et la performance

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°579 Novembre 2002Par : Henri Guillaume, Guillaume Dureau (83), Franck SilventRédacteur : Marcel RAMA (41)

Pré­facé par Alain Lam­bert, aujourd’hui min­istre délégué au Bud­get, et Didi­er Migaud, auteur et rap­por­teur de la propo­si­tion de loi organique, cet ouvrage “ offre une con­tri­bu­tion déci­sive à la réforme de la procé­dure budgé­taire en France ”.

Son avant-pro­pos : faut-il et peut-on réformer l’État en France ? C’est aus­si le point de départ de sa conclusion.

Son thème cen­tral : la ges­tion de la per­for­mance dans l’État.

Son orig­i­nal­ité : une approche inter­na­tionale, fondée sur une enquête com­par­a­tive menée dans huit pays.

L’ouvrage com­prend trois parties :

  • vers un nou­veau mod­èle de ges­tion publique,
  • les acquis de la ges­tion de la per­for­mance : effets d’annonce ou véri­ta­ble révolution ?
  • combler le retard français.

Les expéri­ences étrangères témoignent que partout la mod­erni­sa­tion des admin­is­tra­tions est engagée et qu’un nou­veau mod­èle de ges­tion publique, cen­tré sur la per­for­mance, se dif­fuse dans les pays où la vision de l’État est mar­quée par la doc­trine libérale comme dans ceux demeurés fidèles à la cul­ture de l’État-providence.

Les auteurs présen­tent les objec­tifs, l’architecture et les méth­odes de cette nou­velle ges­tion publique qui tend à s’ériger en stan­dard à l’échelle inter­na­tionale. Ils met­tent en évi­dence les ten­dances con­ver­gentes qui se dessi­nent dans l’implantation et l’application de la ges­tion par la performance.

Ils exam­i­nent les acquis des réformes entre­pris­es et leur impact réel sur le fonc­tion­nement de l’État. Plus que la pour­suite mécan­iste d’économies budgé­taires, les béné­fices prin­ci­paux de ces réformes sont à trou­ver dans la réal­i­sa­tion des objec­tifs poli­tiques qui les ont inspirées : effi­cac­ité des poli­tiques publiques, trans­for­ma­tion des respon­s­abil­ités des min­istres et des ges­tion­naires, trans­parence et ren­force­ment du con­trôle démoc­ra­tique, dif­fu­sion d’une cul­ture man­agéri­ale au sein de l’administration.

La loi organique du 1er août 2001 mod­i­fie en pro­fondeur la con­sti­tu­tion finan­cière du pays. Ouvrant pour la pre­mière fois depuis des décen­nies la voie d’un véri­ta­ble change­ment, elle a défi­ni un nou­veau dis­posi­tif insti­tu­tion­nel, un pro­jet con­cret de mod­erni­sa­tion de la ges­tion publique fondé notam­ment sur la trans­parence des finances publiques et débouchant sur une véri­ta­ble révo­lu­tion des esprits et des méthodes.

Et les auteurs ter­mi­nent sur une note d’espoir : si le suc­cès le plus immé­di­at de cette ini­tia­tive serait de combler rapi­de­ment le retard incon­testable de nos méth­odes de ges­tion publique, son enjeu le plus ambitieux et le plus stim­u­lant pour notre admin­is­tra­tion est sans con­teste de retrou­ver l’image d’excellence et de mod­èle dont elle a longtemps béné­fi­cié au plan international.

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