Navire en mer

Gaz et GNL, les énergies du futur

Dossier : Dossier FFEMagazine N°725 Mai 2017
Par Philippe BERTEROTTIÈRE

Après plusieurs années dans les secteurs de haute technologie, vous avez rejoint celui de l’énergie et plus particulièrement du transport du GNL.
Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le trans­port du gaz naturel liqué­fié par bateau est une spé­cial­ité française qui fait appel à des tech­nolo­gies extrême­ment pointues, dévelop­pées en France, il y a 50 ans, et qui ont depuis été inlass­able­ment améliorées. 

Nous trou­vons donc là quelques-uns des ingré­di­ents qui font une posi­tion de force : une entre­prise dans un secteur depuis son orig­ine, puis une amélio­ra­tion con­tin­ue des tech­nolo­gies qui per­met de rester en tête. 

L’innovation est clé dans votre secteur d’activité.
Quelle en est votre approche ?

Notre approche de l’innovation fait référence à une autre pres­tigieuse École, dont j’ai été dipômé en 1982, il s’agit de la devise d’HEC : “Appren­dre à oser”. Pour un chef d’entreprise, c’est pas­sion­nant de déploy­er à l’échelle de son entre­prise des idées, de créer de nou­veaux proces­sus pour innover, de pren­dre le con­tre-pied de la pen­sée clas­sique, de per­me­t­tre à ses col­lab­o­ra­teurs de tra­vailler différemment. 

Tout cela mod­i­fie con­sid­érable­ment les rela­tions dans l’entreprise. En par­al­lèle, la France reste un pays béni pour l’innovation de par les inci­ta­tions fis­cales, la très grande qual­ité de ses ingénieurs, sans oubli­er une véri­ta­ble cul­ture de l’impertinence qui rend pos­si­ble la réflex­ion en rupture. 

Con­crète­ment, il faut pou­voir met­tre en mou­ve­ment ces dif­férents leviers pour génér­er de l’innovation au sein de l’entreprise.

Quels sont les enjeux propres à votre secteur d’activité et les axes de développement qui en découlent ?

Le prin­ci­pal enjeu est celui de la tran­si­tion énergé­tique, c’est-à-dire de l’évolution vers un mix énergé­tique plus propre. 

EN BREF

  • Acteur de référence du GNL par voie maritime
  • Un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros, dont 50 % de marge nette
  • 30 % du budget alloué à la R&D
  • ¾ des méthaniers dans le monde utilisent des technologies GTT
  • 350 collaborateurs
  • Cotée au SBF 120

Nous avons ten­dance à penser aux éner­gies renou­ve­lables et à oubli­er le gaz et le GNL, des éner­gies fos­siles rel­a­tive­ment pro­pres, alors que nous con­tin­uons à avoir recours à des éner­gies bon marché et très pol­lu­antes, comme le char­bon et les fiouls lourds. 

Aujourd’hui, le gaz est une solu­tion plus respectueuse de l’environnement, qui peut facile­ment être déployée et qui est beau­coup plus com­péti­tive que les éner­gies renou­ve­lables. Dans cette optique, nous tra­vail­lons sur plusieurs axes de développe­ment, dont la pos­si­bil­ité de propulser les bateaux au gaz afin de ne plus utilis­er les fuels très polluants. 

La dig­i­tal­i­sa­tion est un autre axe fort sur lequel nous nous con­cen­trons afin de met­tre en place des sys­tèmes d’optimisation des navires qui per­me­t­tront de ren­forcer leur effi­cac­ité énergétique. 

Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes diplômés ?

Il ne faut pas trop écouter les recom­man­da­tions et ne pas hésiter à faire ce dont on a envie. Le monde change telle­ment vite qu’une vérité pré­con­isée à un moment don­né peut très vite devenir obsolète. Il faut se fier à sa pro­pre boussole. 

En effet, l’envie et la pas­sion sont des sources de bon­heur, d’estime de soi et de créa­tiv­ité qui con­tribuent grande­ment à la réus­site professionnelle.
 

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