Colloque René Pellat (56)

Dossier : ExpressionsMagazine N°599 Novembre 2004Par : Texte extrait d’X-Info, n° 153, octobre 2004.

Le 4 août 2003, René Pel­lat dis­parais­sait à l’âge de 67 ans. Le CEA a décidé de ren­dre hom­mage par un col­loque à celui qui était jusqu’en juil­let 2003 Haut-Com­mis­saire à l’énergie atom­ique. C’est Poly­tech­nique qui a accueil­li ce col­loque mer­cre­di 20 octo­bre. La man­i­fes­ta­tion a été ouverte par l’actuel Haut-Com­mis­saire, Bernard Big­ot, et clô­turée par le min­istre de la Recherche, François d’Aubert. Par­mi les inter­venants qui se partagèrent la parole durant cette journée, on a noté en par­ti­c­uli­er le directeur général de l’Agence spa­tiale européenne, Jean-Jacques Dor­dain, et le directeur général du CERN, Robert Aymar.

À l’image des insti­tu­tions pres­tigieuses que représen­tent les dif­férents par­tic­i­pants du col­loque, la car­rière de René Pel­lat a été d’une excep­tion­nelle diver­sité. René Pel­lat était né en Algérie en 1936. Il avait été élève de Poly­tech­nique (pro­mo­tion 1956) et en était sor­ti dans le corps des Ponts et Chaussées. Détaché au Com­mis­sari­at à l’énergie atom­ique (CEA), il avait mené des travaux en physique des plas­mas, qu’il avait pour­suiv­is ensuite en entrant au CNRS.

Ces travaux, qui ouvrent sur la physique des étoiles comme sur la pro­duc­tion d’énergie par fusion con­trôlée, lui avaient d’ailleurs valu la médaille d’argent du CNRS dès son arrivée dans l’institution en 1972. Une dizaine d’années plus tard, à 46 ans, René Pel­lat avait été élu à l’Académie des sciences.

Enseignant à l’X, mais aus­si chercheur à l’École (il a notam­ment con­tribué à la créa­tion du LULI et tra­vail­lé au CPHT), René Pel­lat enseignait chaque année depuis 1987 à l’université de Cal­i­fornie de Los Ange­les. Mais il avait surtout occupé de mul­ti­ples postes clés dans la recherche française : prési­dent du CNRS de 1989 à 1992, prési­dent du CNES de 1992 à 1995, prési­dent du con­seil sci­en­tifique de l’Onera (de 1996 à 2003).

Nom­mé Haut-Com­mis­saire à l’énergie atom­ique en 1998, il était très attaché à la réal­i­sa­tion du pro­jet de réac­teur ITER et avait soutenu la propo­si­tion française du site de Cadarache.

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