Chaire d’enseignement-recherche X‑Thales

Dossier : ExpressionsMagazine N°600 Décembre 2004Par : Extrait d’X-Info, n° 153, octobre 2004.

La con­férence de presse du mer­cre­di 22 sep­tem­bre a per­mis aux jour­nal­istes de ren­con­tr­er, au Cen­tre d’accueil de la presse étrangère, à la Mai­son de Radio France, à Paris, trois des prin­ci­paux créa­teurs de la chaire “ Ingénierie des sys­tèmes com­plex­es ”. Denis Ranque, le PDG du groupe Thales, a d’abord expliqué com­ment, en matière de sécu­rité, la sophis­ti­ca­tion des tech­nolo­gies et la diver­si­fi­ca­tion des acteurs entrant en jeu avaient amené son groupe à faire face à de nou­veaux besoins qui néces­si­tent aujourd’hui une for­ma­tion spécifique.

Yan­nick d’Escatha, prési­dent du Con­seil d’administration de l’X (égale­ment prési­dent du CNES, Cen­tre nation­al d’études spa­tiales), a indiqué qu’en répon­dant à cette demande émanant d’un indus­triel, l’X ren­forçait ses rela­tions avec le monde de l’entreprise, démarche qui s’inscrit dans la réforme X2000 et le développe­ment du cam­pus de l’École.

Daniel Krob, chercheur au LIX et enseignant de l’École, a expliqué que la chaire s’articulerait prin­ci­pale­ment autour d’un mas­tère prévu pour la ren­trée 2005, c’est-à-dire une for­ma­tion en deux ans ouverte aux X pour leur fin de cur­sus mais aus­si à d’autres étu­di­ants français et étrangers.

M. Krob a pré­cisé le sujet de cette chaire : la notion d’ingénierie ren­voie à l’industrie ; le terme de sys­tème sup­pose une inter­dépen­dance entre plusieurs élé­ments ; quant à la com­plex­ité, elle est liée à l’existence de plusieurs sous-sys­tèmes et à une trans­ver­sal­ité de dis­ci­plines. Con­crète­ment, la chaire aura trois champs d’études : les trans­ports (traf­ic aérien…), l’équipement (chaînes de fab­ri­ca­tion…) et les sys­tèmes d’information (sys­tèmes à dom­i­nante logiciel…).

L’après-midi, au min­istère de la Recherche, dans l’amphi Poin­caré de l’ancienne école à Paris, un col­loque était organ­isé sur le thème des “Sys­tèmes indus­triels com­plex­es”. Il a été ouvert par Patrick Deved­jian. Le min­istre de l’Industrie s’est félic­ité du développe­ment du plateau de Saclay, sur lequel le gou­verne­ment mise dans sa poli­tique de pôles de com­péti­tiv­ité : pour lui, la nais­sance de la chaire est un sym­bole d’autant plus exem­plaire dans ce développe­ment qu’elle porte sur un sujet interdisciplinaire.

Plusieurs indus­triels ont ensuite pris la parole : Gilles Michel (PSA), Niel Ran­som (Alca­tel) et Dominique Ver­nay (Thales) ont mon­tré, cha­cun dans leur domaine, à quel point les sys­tèmes com­plex­es fai­saient par­tie de leur quo­ti­di­en. Daniel Krob s’est ensuite exprimé pour présen­ter la chaire au pub­lic de l’amphi comme il l’avait fait le matin aux journalistes.

Puis qua­tre inter­venants ont abor­dé la ques­tion de la maîtrise des sys­tèmes indus­triels com­plex­es. Gérard Berry (INRIA) a présen­té avec humour et effi­cac­ité les dif­fi­cultés de la crois­sante “ numéri­sa­tion du monde ”. Dominique Bolig­nano (Trust­ed Log­ic) a évo­qué les enjeux de la sécu­rité infor­ma­tique. Riadh Cam­moun (CEA) a dis­cuté du développe­ment prodigieux dans notre vie quo­ti­di­enne des sys­tèmes à logi­ciels prépondérants. Alain Bloch (HEC) s’est réservé la ques­tion du fac­teur humain, à la fois source de dys­fonc­tion­nement et ressource créatrice.

Yan­nick d’Escatha et Denis Ranque ont con­clu l’un après l’autre sur l’opportunité que représente cette col­lab­o­ra­tion entre l’X et Thales, l’X ayant une tra­di­tion pluridis­ci­plinaire prop­ice à for­mer à la com­plex­ité, Thales ren­forçant par ce parte­nar­i­at sa com­péti­tiv­ité sur un sujet pré­cis au moment où la con­cur­rence inter­na­tionale se fait de plus en plus menaçante.

Dans son dis­cours de clô­ture, le min­istre de la Recherche, François d’Aubert, a con­fir­mé ces idées, insis­tant sur la mon­tée de l’Asie et sur la néces­sité pour y faire face d’associer entre­pris­es et étab­lisse­ments d’enseignement dans des pôles de com­péti­tiv­ité : “ Les alliances per­me­t­tent de gag­n­er la bataille de la recherche et de la tech­nolo­gie.

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