Cérémonie de la passation du drapeau à la promotion 99

Dossier : ExpressionsMagazine N°564 Avril 2001

La céré­monie de pas­sa­tion du dra­peau entre la pro­mo­tion rouge et la pro­mo­tion jaune se déroule tra­di­tion­nelle­ment en cette péri­ode de l’an­née, peu avant l’ar­rivée du print­emps qui voit le départ des anciens en stage d’op­tion et cette année pour la pre­mière fois l’ar­rivée des nou­veaux le 1er mai. C’est la dernière occa­sion de rassem­bler offi­cielle­ment vos deux promotions.

Je remer­cie en votre nom l’ingénieur général GILLYBŒUF, inspecteur général des armées, d’avoir bien voulu accepter de présider cette céré­monie et de témoign­er par sa présence l’in­térêt que porte la Délé­ga­tion générale pour l’arme­ment à l’É­cole polytechnique.

Je voudrais aus­si dire com­bi­en nous ressen­tons cru­elle­ment en cet instant l’ab­sence de notre prési­dent, Pierre FAURRE. Je sais qu’il affec­tion­nait tout par­ti­c­ulière­ment cette céré­monie qui per­met d’af­fich­er publique­ment notre con­fi­ance dans une nou­velle pro­mo­tion. Il y était même très attaché, car plus que toute autre, elle sym­bol­ise la volon­té de l’É­cole de main­tenir d’une pro­mo­tion à l’autre ses tra­di­tions, sa péd­a­gogie basée sur une for­ma­tion pluri­sci­en­tifique de haut niveau et sur une for­ma­tion humaine de grande qual­ité, ain­si que ses valeurs fon­da­men­tales toutes entières com­pris­es dans sa devise ” Pour la patrie, les sci­ences et la gloire “.

La présence sys­té­ma­tique du prési­dent Pierre Fau­rre à toutes ces céré­monies, mal­gré un emploi du temps des plus chargés, mon­tre, s’il en était besoin, l’im­por­tance qu’il y accor­dait. Je voudrais dire à madame Fau­rre ain­si qu’à ses enfants com­bi­en nous sommes sen­si­bles à leur présence ici à l’X. Je voudrais aus­si leur redire toute l’es­time, toute l’ad­mi­ra­tion et tout le respect que nous por­tions à notre président.

Je remer­cie les hautes per­son­nal­ités civiles et mil­i­taires qui nous font l’hon­neur et l’ami­tié de leur présence, et tout par­ti­c­ulière­ment Mon­sieur MARZORATTI, sous-préfet de Palaiseau.

Je remer­cie tous ceux qui sont venus ici à l’X partager avec nous l’hom­mage ren­du à notre prési­dent. Je men­tion­nerai en par­ti­c­uli­er le général SAUNIER, le général GUILLON, le général PARRAUD, le général MARESCAUX et le général NOVACQ, tous anciens directeurs généraux de l’École.

Je men­tion­nerai égale­ment mon­sieur AILLERET, mon­sieur BEFFA, mon­sieur BENSOUSSAN, mon­sieur COLAIACOVO, mon­sieur FRATRACCI, mon­sieur MAZIN, mon­sieur PASTEAU et mon­sieur PEUGEOT, tous mem­bres du Con­seil d’ad­min­is­tra­tion de l’X ou prési­dents de con­seils d’ad­min­is­tra­tion de sociétés dans lesquels siégeait le prési­dent FAURRE.

Générale­ment les élus vien­nent nom­breux à cette céré­monie. Leur absence aujour­d’hui, en péri­ode élec­torale, est voulue pour mar­quer la neu­tral­ité poli­tique des armées. Ils m’ont cepen­dant chargé de témoign­er l’es­time qu’ils por­taient à notre prési­dent et leur attache­ment à notre École. Ils m’ont aus­si assuré de leur volon­té de faire par­ticiper pleine­ment l’X aux grands pro­jets de val­ori­sa­tion du plateau de Saclay.

Je salue enfin la présence d’une impor­tante délé­ga­tion d’élèves de la pro­mo­tion 2000, actuelle­ment en stage de for­ma­tion humaine et mil­i­taire. Je les remer­cie d’être venus si nom­breux et de man­i­fester ain­si leur attache­ment à leur École.

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Poly­tech­ni­ciens de la pro­mo­tion 1999, vous avez été présen­tés au dra­peau de l’É­cole ici même en octo­bre dernier. Je vous en ai alors rap­pelé la sig­ni­fi­ca­tion : notre dra­peau est le sym­bole de la nation et des idéaux à voca­tion uni­verselle qui l’ont forgée. C’est aus­si l’emblème de l’É­cole qui porte la devise que j’ai rap­pelée tout à l’heure et que vous avez, j’en suis sûr, fait vôtre. C’est cet emblème qui va main­tenant être con­fié à votre garde pour les douze mois à venir.

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Ce geste revêt évidem­ment une valeur haute­ment sym­bol­ique. Il sig­ni­fie que vous allez désor­mais assumer les respon­s­abil­ités que la pro­mo­tion 98 exerçait au nom de l’ensem­ble des élèves. Sachez les assumer dans la plus pure tra­di­tion de l’É­cole en dépas­sant les intérêts par­ti­c­uliers, aus­si légitimes soient-ils. Sachez œuvr­er en per­ma­nence dans le sens de l’in­térêt général. Votre état de poly­tech­ni­cien vous ouvre les portes de la réus­site, mais il vous con­fère aus­si des devoirs de tolérance, de générosité et de mod­estie. Ces qual­ités vous per­me­t­tront d’ailleurs dès cette année de ren­forcer encore votre esprit de pro­mo­tion, gage de grandes satisfactions.

Poly­tech­ni­ciens de la pro­mo­tion 1999, je vous souhaite plein suc­cès dans votre action col­lec­tive au prof­it de la com­mu­nauté des élèves. J’e­spère très sincère­ment que cha­cun d’en­tre vous trou­vera à l’É­cole matière à s’é­panouir pleine­ment dans le cadre de son nou­veau pro­jet pédagogique.

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Après les remis­es de déco­ra­tion et le défilé, le pro­gramme s’est pour­suivi par l’in­au­gu­ra­tion de l’ex­po­si­tion ” Les habits de l’É­cole poly­tech­nique : 1794–2000 “.

Ensuite, à l’am­phithéâtre Poin­caré, Musi­cal­ix a présen­té un con­cert don­né en hom­mage à Pierre Faurre.

Sous la direc­tion de Patrice Holin­er con­duisant l’orchestre Vin­cent d’Indy ont été joués les Con­cer­tos n° 1 et 3 pour piano et orchestre de Beethoven, et la Valse triste de Sibelius. Au piano les solistes, par­ti­c­ulière­ment bril­lants, étaient Stéphane Afchain (97) et Ben­jamin Leclaire (98).

Pour les ama­teurs, la soirée s’est achevée par la finale avec orchestre du 19e con­cours de piano de l’É­cole polytechnique.

Nous remer­cions les organ­isa­teurs et par­tic­i­pants de ces man­i­fes­ta­tions de grande qualité. 

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