Célébrer notre passé pour construire notre futur

Dossier : ÉditorialMagazine N°719 Novembre 2016
Par Bruno ANGLES (84)

Le prési­dent de l’AX, issu du Corps des Ponts, s’as­so­cie avec un grand plaisir à la célébra­tion de ce 300e anniver­saire. Il sait que les corp­sards des Ponts d’aujourd’hui sauront se réin­ven­ter, comme leurs illus­tres devanciers, pour répon­dre aux défis de demain. 

Le corps des Ponts a 300 ans. Il a en effet été créé en 1716 par le Régent. Jacques Gabriel, pre­mier archi­tecte du roi, en fut le pre­mier mem­bre. Sa créa­tion est donc antérieure à celle de l’École des ponts et chaussées en 1747 et à celle de l’École poly­tech­nique en 1794. 

Conçu au départ pour créer un véri­ta­ble réseau routi­er nation­al, le corps des Ponts étend au cours du XIXe siè­cle ses mis­sions à l’ensemble des travaux publics (régu­lar­i­sa­tion des riv­ières, con­struc­tion de canaux, travaux por­tu­aires, chemins de fer). Au XXe siè­cle, le corps des Ponts joue un rôle émi­nent tant au plan tech­nique (béton armé, béton pré­con­traint, revête­ments routiers inno­vants, etc.) qu’en matière de poli­tiques publiques (con­ces­sions autoroutières, urban­isme, pro­gramme TGV, développe­ment d’ADP, poli­tique por­tu­aire, amé­nage­ment du ter­ri­toire, loge­ment, etc.). 

En 2002, le corps des Ponts et Chaussées absorbe le corps des ingénieurs de l’Aviation civile, celui des ingénieurs de la Géo­gra­phie nationale et celui des ingénieurs de la Météorolo­gie. En 2009, il fusionne avec le corps des ingénieurs du Génie rur­al, des Eaux et des Forêts. 

Le corps des Ponts a comp­té de nom­breux mem­bres illus­tres, dont un prési­dent de la République (Sadi Carnot), deux Prix Nobel (Hen­ri Bec­quer­el, prix Nobel de physique en 1903 et Jean Tirole, prix Nobel d’économie en 2014), de nom­breux sci­en­tifiques (Fres­nel, Cauchy, Cori­o­lis, Caquot, Gay-Lus­sac, Navier, etc.), des hommes et des femmes poli­tiques (Pierre Méhaigner­ie, Nathalie Kosciusko-Morizet, etc.), des archi­tectes (Paul Andreu, Michel Vir­logeux, etc.), des bâtis­seurs et inven­teurs (Ful­gence Bien­venüe, Eugène Freyssinet), des chefs d’entreprise (Xavier Huil­lard, Antoine Frérot, Jean-François Rover­a­to, Jacques Gounon, François Bertière, Élis­a­beth Borne, Jacques Veyrat, etc.). 

Cette his­toire pres­tigieuse oblige les corp­sards des Ponts d’aujourd’hui à se réin­ven­ter, comme leurs devanciers ont su le faire, pour répon­dre aux défis de demain. Les com­pé­tences des ingénieurs des Ponts en matière d’appréhension de sys­tèmes com­plex­es, de ges­tion de pro­jet et de con­duite du change­ment en font par exem­ple des can­di­dats naturels pour servir l’État et la col­lec­tiv­ité et relever par exem­ple les défis col­lec­tifs dans le domaine de la san­té ou de la pro­tec­tion sociale. 

L’X a été la prin­ci­pale fil­ière de recrute­ment des ingénieurs des Ponts et notre Asso­ci­a­tion a comp­té dans la péri­ode récente trois prési­dents issus de ce corps (François Ailleret, Chris­t­ian Geron­deau et l’auteur de ces lignes). 

C’est donc bien naturelle­ment et avec un très grand plaisir que nous nous asso­cions à ce 300e anniversaire. 

Bon anniversaire. 

2 Commentaires

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Dominique de Robillardrépondre
17 novembre 2016 à 8 h 04 min

Anniver­saire du Corps des Ponts
Bra­vo !
Bon anniversaire !
Dominique de Robillard

19590257répondre
30 novembre 2016 à 15 h 36 min

300ème anniver­saire du CORPS DES PONTS

Je me réjouis de l’or­gan­i­sa­tion de ce 300ème anniver­saire : il sera l’oc­ca­sion de rap­pel­er le glo­rieux oassé du corps des Ponts, mais aus­si, je l’e­spère, de s’in­ter­roger sur son avenir ! A ma con­nais­sance il y a aujour­d’hui peu d’IPEF dans les ser­vices cen­traux et surtout extérieurs de l’E­tat et il y en aura peut-être encore moins dans l’avenir (cf les inten­tions de cer­atins can­didaits à la prési­den­tielle de lim­iter le nom­bre de fonc­tion­naires) Je serai heureux de con­naitre quels employeurs choi­sis­sent les jeunes corp­sards au début de leur car­rière et quel a été leur rang de classe­ment à la sor­tie de l’X !I est bon de soulign­er l’in­térêt pour eux des car­rières dans les col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales et leurs groupe­ments ou dans de grands étab­lisse­ments publics .
Mais il faut s’in­ter­roger sur la com­pat­i­bil­ité entre la notion de corps (qui sup­pose me sem­ble-t-il un chef de corps et une ges­tion nationale des car­rières ? ) et la diver­sité des employeurs et des statuts. Le corps des IPEF ne serait-il pas lim­ité à être un sim­ple bureau de placement ? 

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