Intervention sur le terrain pour expertise

VOLVARIA : votre partenaire technique en cas de sinistre matériel

Dossier : Dossier FFE Hors SérieMagazine N°715 Mai 2016
Par Éric KOTOLEVSKY

Pouvez-vous nous en dire plus sur VOLVARIA ?

VOLVARIA est une socié­té de conseil dédiée à la ges­tion des risques tech­niques : pro­duc­tion et dis­tri­bu­tion d’électricité, éner­gies alter­na­tives, moteurs, tur­bines, machines indus­trielles, engins de TP, auto­ma­tisme, électronique…

Elle a été créée en 2007 sur le constat que les pres­ta­tions des cabi­nets d’expertise en assu­rance, qui sont géné­ra­le­ment man­da­tés pour gérer sinistres et autres litiges entre socié­tés, ne répon­daient pas tou­jours par­fai­te­ment aux attentes des clients, notam­ment, pour la part d’investigations asso­ciée à ces mis­sions com­por­tant une forte com­po­sante technique.

Dans quels cas de figure intervenez-vous ?

S’agissant de la ges­tion de risques tech­niques, nous inter­ve­nons donc pour le compte d’industriels et de leurs assu­reurs, dans le cadre de sinistres ou de conten­tieux, soit avé­rés, ou bien dont le risque qu’ils sur­viennent a atteint une pro­ba­bi­li­té critique.

Nos ser­vices sont exclu­si­ve­ment tour­nés vers l’industrie. Nous offrons donc moins de diver­si­té de com­pé­tences que les cabi­nets d’expertise en assu­rance, mais en contre­par­tie, plus de capa­ci­tés dans les domaines que nous traitons.

À l’instar des méde­cins, par exemple, dont la pro­fes­sion est clai­re­ment scin­dée en géné­ra­listes / spé­cia­listes, nous sommes des spé­cia­listes « maté­riels » dotés de véri­tables moyens d’investigation. Nous sommes éga­le­ment des spé­cia­listes de l’urgence. Pour faire encore une fois un paral­lèle avec le domaine de la san­té, si les experts en assu­rance sont les méde­cins géné­ra­listes, les grands labo­ra­toires (tels que le CETIM, le LCIE, l’INERIS et bien d’autres encore) sont les hôpi­taux… et nous, avec nos four­gons, on fait le SAMU !

Nous dis­po­sons en effet de véhi­cules spé­ci­fi­que­ment équi­pés en maté­riels d’investigation, qui nous per­mettent une grande lati­tude dans nos inter­ven­tions. Nous sommes actuel­le­ment les seuls en France à pro­po­ser ce ser­vice innovant.

Généralement, le traitement des dossiers de sinistres peut s’étendre sur plusieurs années. Pourquoi ? À votre niveau, comment pouvez-vous contribuer à la réduction de ces délais ?

La tech­no­lo­gie évo­luant, les dos­siers sont de plus en plus com­plexes. Les seules opé­ra­tions de constat et de sui­vi d’affaires ne suf­fisent donc plus à ins­truire un dos­sier d’expertise technique.

Avec les moyens dont nous dis­po­sons et, grâce à notre orga­ni­sa­tion, dès les pre­mières réunions et de matière contra­dic­toire, nous pou­vons réa­li­ser de nom­breuses opé­ra­tions telles que démon­tage sur site, déblaie­ments légers, endo­sco­pie, micro­sco­pie, mesures élec­triques, ther­miques ou vibra­toires, essais de fonc­tion­ne­ment d’appareils… Nous col­lec­tons très rapi­de­ment un maxi­mum d’informations tout en limi­tant le nombre de vacations.

Cela nous per­met de prendre posi­tion très rapi­de­ment dans les dos­siers, mais sur­tout, de manière argu­men­tée. Le fait d’émettre des ana­lyses pré­cises, scien­ti­fi­que­ment fon­dées, évite les dis­cus­sions inter­mi­nables aux­quelles on assiste trop sou­vent au cours de l’instruction des dos­siers et qui sont en grande par­tie res­pon­sables des délais de trai­te­ment de ceux-ci, voire même, de leurs dérives judi­ciaires s’ils sont encore en phase amiable.

Vous avez un rôle d’auxiliaire technique pour les assurances. Comment cela se traduit-il ?

Cela se tra­duit géné­ra­le­ment par la prise en charge d’une pro­blé­ma­tique que ren­contre, non pas direc­te­ment l’Assureur lui-même mais un de ses clients. L’assureur est prin­ci­pa­le­ment concer­né en sa qua­li­té de finan­cier, en charge de cou­vrir le risque. C’est en revanche l’Assuré qui est face à une situa­tion déli­cate et que nous devons accompagner.

L’Assuré voyant en notre inter­ven­tion une pres­ta­tion de son Assu­reur, la qua­li­té de nos ser­vices doit ren­for­cer la confiance que l’entrepreneur a en son Assureur.

De la même manière, le sinistre dans lequel l’Assuré est impli­qué met­tant sou­vent en péril son image vis-à-vis de ses propres clients ou four­nis­seurs, notre inter­ven­tion à ses côtés doit éga­le­ment être ras­su­rante pour ces Tiers.

Nous sommes donc d’abord l’ambassadeur de l’assureur auprès de l’industriel en cas de sinistre, mais aus­si très sou­vent l’ambassadeur de l’industriel lui-même auprès de ses contra­dic­teurs (clients ou fournisseurs).

Au-delà de nos com­pé­tences tech­niques, nous por­tons une grande atten­tion au main­tien de la qua­li­té de ce tis­su rela­tion­nel qui, idéa­le­ment, peut même per­mettre à cer­taines entre­prises de res­sor­tir valo­ri­sées d’un cas bien géré.

Nos prin­ci­paux domaines d’expertise sont les suivants :

  • Incendies
  • Explosions
  • Bris de machines
  • Pro­duits défectueux
  • Désordres électriques
  • Automatismes
  • Sys­tèmes d’Information
  • Atteintes à l’environnement
  • Pertes d’exploitation

Vous intervenez aussi dans le cadre de formations. Quelques mots sur cet aspect ?

Nous avons essen­tiel­le­ment déve­lop­pé trois axes de for­ma­tion. Le pre­mier est la pré­ven­tion auprès des indus­triels. Plu­tôt que de gérer des sinistres, nous pré­fé­rons les anti­ci­per, faire en sorte que nos clients n’y soient pas confrontés.

Au-delà des enjeux finan­ciers, il y a sou­vent de l’humain der­rière ces pro­blé­ma­tiques. Des socié­tés entières peuvent être liqui­dées pour une erreur, un oubli… des per­sonnes au chô­mage, en dif­fi­cul­té. Sans par­ler, bien sûr, des sinistres cor­po­rels. En d’autres termes, mieux vaut pré­ve­nir que guérir !

Le second axe de for­ma­tion est des­ti­né aux experts en assu­rance sou­hai­tant se spé­cia­li­ser en incen­die et explo­sion. Nous avons mis en place plu­sieurs cur­sus de for­ma­tion, les­quels sont d’ailleurs sans cesse renouvelés.

Nous pro­po­sons enfin des for­ma­tions spé­ci­fiques pour les per­sonnes sou­hai­tant inter­ve­nir en atmo­sphère explo­sible. En par­te­na­riat avec l’INERIS, nous déli­vrons des for­ma­tions ISM ATEX. Mais le cœur de notre spé­cia­li­té reste l’investigation.

Sur le sujet des explo­sions, il existe très peu de vrais experts en la matière. Géné­ra­le­ment, les inti­tu­lés des polices d’assurance étant « incen­die / explo­sion », les experts d’assurance mettent sur leur CV « incen­die / explo­sion ». Sauf que la plu­part, s’ils ont vu quelques incen­dies, n’ont jamais été confron­tés à une explo­sion de toute leur carrière.

Par ailleurs, alors qu’il existe un réfé­ren­tiel qui cadre les inves­ti­ga­tions en incen­die (la NFPA 921), il n’en n’existe aucun en matière d’investigation explosion.

Poser une méthode d’investigation pour recher­cher les causes d’explosion nous semble aujourd’hui tout à fait essen­tiel et nous tra­vaillons donc dans cette voie, espé­rant contri­buer à ce qu’un jour, un réfé­ren­tiel sem­blable à la NFPA 921 voit le jour pour enca­drer les recherches de causes et cir­cons­tances d’explosions.


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