Logement : Polylogis relève le défi sociétal du logement

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°777 Septembre 2022
Par Guillaume CORFDIR (X05)

Dans un contexte incer­tain de pénu­rie de loge­ment, Poly­lo­gis bâtit les fon­da­tions de son pro­jet d’avenir en pre­nant fiè­re­ment appui sur son his­toire et ses valeurs. Fon­dé par Eugène Clau­dius Petit, ministre de la Recons­truc­tion et de l’Urbanisme d’après-guerre (1948−1953), cette entre­prise est pré­sente sur toute la chaîne du sec­teur immo­bi­lier, qu’il soit social ou pri­vé, de la construc­tion à la ges­tion. Entre­tien avec Guillaume Corf­dir (X05, IPEF 2010), Direc­teur Géné­ral de LogiOuest, filiale du groupe.

Quels sont selon vous les défis du logement de demain ? 

Le besoin de loge­ment est criant dans notre pays : le loge­ment social est satu­ré avec 1,7 mil­lions de ménages en attente d’un loge­ment, tan­dis que le mar­ché pri­vé pour­suit une hausse ver­ti­gi­neuse de son prix de 80 % depuis le début des années 2000. Dans ce contexte, pou­voir offrir à cha­cun le loge­ment dont il a besoin est un défi colossal. 

L’histoire de Poly­lo­gis, c’est l’inclusion sociale par le loge­ment. Nous avons en effet déve­lop­pé une exper­tise unique dans ce domaine en tra­vaillant sur les quar­tiers prio­ri­taires de la ville, la réno­va­tion urbaine, les rési­dences intergénérationnelles…

Nous aspi­rons à dépas­ser notre rôle social pour appor­ter une contri­bu­tion à la socié­té avec un grand « S ». Loin d’être un slo­gan, c’est un défi tech­nique immense qui struc­ture notre pro­jet et pour lequel nous avons besoin de com­pé­tences en ingé­nie­rie. Ain­si, nous ne four­nis­sons plus seule­ment des loge­ments mais nous rem­plis­sons de vrais ser­vices aux habi­tants afin de répondre à leurs besoins. 

Quelle place faites-vous à l’innovation ?

Pour nous l’innovation est à 360° : tant sur les spé­ci­fi­ci­tés propres aux métiers de l’immobilier qu’au niveau de tous les métiers qui font une entreprise. 

En outre, le COVID a trans­for­mé les attentes en matière de loge­ment, avec une demande d’espace, notam­ment exté­rieur, mais aus­si de services.

C’est la rai­son pour laquelle nous nous sommes don­nés pour mis­sion d’inventer « le nou­vel habi­tat », inclu­sif et connec­té, et de le pro­duire en quan­ti­té. C’est un défi d’innovation majeur pour un groupe qui inves­tit plus de 100 mil­lions d’euros par an dans la réha­bi­li­ta­tion de ses 80 000 loge­ments et construit annuel­le­ment 2 000 loge­ments neufs..

Ain­si, notre ambi­tion est de conce­voir des lieux à la fois plus humains et plus connec­tés. Nous sommes pour cela enga­gés dans plus de 50 pro­jets d’innovation que nous menons au côté de nom­breuses start up. 

Comment vous donnez-vous les moyens de relever ces défis ? 

Nous avons la chance d’avoir une struc­ture de finan­ce­ment stable et pérenne ce qui nous per­met de mener des poli­tiques sur le long terme. 

Par ailleurs le tra­vail col­lec­tif est au coeur de notre pro­jet d’entreprise qui a pour sous-titre « Réus­sir ensemble ». Lorsqu’on sou­haite mener des poli­tiques ambi­tieuses, il faut pou­voir ras­sem­bler tout le monde. Nous avons en per­ma­nence 300 per­sonnes qui tra­vaillent à la bonne réa­li­sa­tion de notre pro­jet d’entreprise et nous fai­sons régu­liè­re­ment des bilans avec nos 1 500 salariés. 

Les nou­velles géné­ra­tions sont en quête de sens et nous sommes per­sua­dés que ce pour quoi nous œuvrons fait sens. C’est tout l’objectif de notre pro­jet d’entreprise : pro­je­ter tout le monde dans un récit qui s’accompagne de faits concrets. Pour ceux qui nous rejoignent nous leur mon­trons à quel point ils pour­ront contri­buer à de belles réa­li­sa­tions. C’est une terre d’opportunités. Notre his­toire est huma­niste et sociale, et nous sommes en train de faire le pas d’après, c’est-à-dire tendre vers le sociétal.

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