Capgemini : Industrie financière et technologies

Industrie financière et technologies : des opportunités à saisir !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°774 Avril 2022
Par André CICHOWLAS (80)

Face à la rapi­di­té des évo­lu­tions tech­no­lo­giques, le prin­ci­pal enjeu pour l’industrie finan­cière est d’appréhender, de com­prendre et d’intégrer ces inno­va­tions. Cap­ge­mi­ni les aide à rele­ver ce défi en met­tant à leur dis­po­si­tion une capa­ci­té avé­rée à faire le lien entre la tech­no­lo­gie et leur busi­ness. André Cichow­las (80), Head of Deli­ve­ry (direc­teur pro­duc­tion et qua­li­té), nous en dit plus dans cet entretien.

L’industrie financière a connu de nombreuses évolutions sous l’impulsion des nouvelles technologies. Qu’avez-vous pu remarquer ? 

Au cours des der­nières années, le cloud a été le prin­ci­pal sujet qui a mobi­li­sé les dif­fé­rentes par­ties prenantes. 

Aujourd’hui, au cœur de toutes les atten­tions, on retrouve la don­née. De plus en plus, les ins­ti­tu­tions finan­cières cherchent à opti­mi­ser leur col­lecte, exploi­ta­tion et valo­ri­sa­tion de la data pour une inté­gra­tion plus per­ti­nente dans leur chaîne de valeur. 

L’idée est, en effet, de répondre avec plus d’efficacité aux besoins des clients, voire de les anti­ci­per. Le déve­lop­pe­ment de l’IA va, par ailleurs, ouvrir de nou­velles pers­pec­tives en termes d’exploitation et de valo­ri­sa­tion de la donnée. 

C’est un sujet stra­té­gique dont les acteurs du monde de la finance doivent s’emparer dès aujourd’hui.

En paral­lèle, la tech­no­lo­gie per­met d’ouvrir et de décen­tra­li­ser les chaînes de valeur de ces ins­ti­tu­tions et acteurs finan­ciers. De plus en plus, elles doivent col­la­bo­rer et tra­vailler avec d’autres entre­prises, des Sca­leUps (des star­tups qui ont prou­vées leur matu­ri­té), des fin­techs pour étendre et déve­lop­per leurs ser­vices, mais aus­si s’interconnecter avec leur écosystème. 

En effet, nous nous diri­geons vers un monde où l’interconnexion va deve­nir la norme, notam­ment avec le déploie­ment de la 5G et l’extension de l’internet vers les objets.

Comment un acteur comme Capgemini appréhende ces sujets ? 

Notre métier est de com­prendre ces évo­lu­tions tech­no­lo­giques pour mieux appré­hen­der leurs impacts sur l’industrie finan­cière au béné­fice de nos clients. 

Nous nous ins­cri­vons dans une démarche de recherche appli­quée. Nos centres et nos experts tra­vaillent sur l’analyse des tech­no­lo­gies et l’identification de leurs impacts sur le busi­ness des acteurs de l’industrie financière. 

Dans ce cadre, nous avons, par exemple, une chaire avec Poly­tech­nique sur la blo­ck­chain afin de voir com­ment cette tech­no­lo­gie peut être appli­quée au monde de la finance. Nous nous concen­trons, en effet, sur l’applicabilité des nou­velles tech­no­lo­gies sur le ter­rain et de manière opérationnelle.

“Notre métier est de comprendre ces évolutions technologiques pour mieux appréhender leurs impacts sur l’industrie financière au bénéfice de nos clients.”

Chaque année, nous publions aus­si le rap­port Tech­no­Vi­sion qui détaille notre vision sur l’évolution et l’impact des tech­no­lo­gies sur les dif­fé­rentes indus­tries. Et nous pro­po­sons une ver­sion dédiée au monde la finance (banque et assurance). 

Nous pri­vi­lé­gions aus­si l’innovation ouverte (open inno­va­tion) et col­la­bo­rons ain­si avec d’autres entreprises. 

Alors qu’on recense plus de 55 000 Fin­techs dans le monde, il est essen­tiel de créer des pas­se­relles avec cet éco­sys­tème afin de répondre avec plus de réac­ti­vi­té et de per­ti­nence aux attentes et besoins de nos clients. 

Quels sont les enjeux qui vous mobilisent ? 

Au-delà de la dimen­sion tech­no­lo­gique et de la néces­si­té de pou­voir appré­hen­der les der­nières inno­va­tions, nous sommes face à d’importants enjeux règlementaires. 

Par exemple, au niveau de la data, il s’agit d’être en confor­mi­té avec le RGPD et la pro­tec­tion des don­nées per­son­nelles. Sur un plan plus opé­ra­tion­nel, notre rôle est de contri­buer à l’applicabilité de ces tech­no­lo­gies et inno­va­tions. Se pose alors un enjeu de trans­for­ma­tion des orga­ni­sa­tions et des busi­ness modèles exis­tants. Et notre valeur ajou­tée est jus­te­ment de pou­voir accom­pa­gner avec suc­cès nos clients dans cette transition. 

Sur le moyen et long terme, quelles sont les tendances et les technologies qui vont redessiner les contours de cette industrie ? 

Sur les der­nières décen­nies, les évo­lu­tions et trans­for­ma­tions se sont suc­cé­dées. Il est aujourd’hui com­plexe de se pro­je­ter et d’anticiper les pro­chaines grosses ten­dances. Tou­te­fois, cer­tains aspects com­mencent à se démarquer. 

On peut notam­ment citer le quan­tum com­pu­ting qui va appor­ter des capa­ci­tés de cal­cul démul­ti­pliées et plus rapides. Si cela repré­sente une oppor­tu­ni­té réelle, c’est aus­si une source de risques et de menaces. En effet, le quan­tum com­pu­ting pour­rait notam­ment « cas­ser » le sys­tème de cryp­to­gra­phie, qui est à la base de sécu­ri­té des banques et des assu­rances, et pous­ser l’industrie finan­cière à repen­ser son modèle de sécu­ri­sa­tion, de pro­tec­tion de don­nées et de confiance.

“Nous recherchons avant tout des personnes capables d’appréhender la technologie et ses évolutions, et aussi de comprendre les implications en termes de business, de métiers…”

La blo­ck­chain, qui n’est pas une tech­no­lo­gie émer­gente, va éga­le­ment être ame­née à jouer un rôle de plus en plus impor­tant dans un monde qui va deve­nir beau­coup plus vir­tuel. Elle devrait nous per­mettre de mieux cadrer ce qui est vrai et véri­fié, mais aus­si d’établir de nou­velles normes de confiance (droits, preuves, propriétés…). 

Pour accompagner vos clients et développer vos expertises dans ce domaine, quels sont les talents et compétences que vous recherchez ?

Nous recher­chons avant tout des per­sonnes capables d’appréhender la tech­no­lo­gie et ses évo­lu­tions, et aus­si de com­prendre les impli­ca­tions en termes de busi­ness, de métiers… Notre rôle est véri­ta­ble­ment de faire le pont entre ces deux mondes : la tech­no­lo­gie et le busi­ness. Enfin, nous cher­chons des pro­fils qui sont curieux et pas­sion­nés par le chan­ge­ment et qui veulent ana­ly­ser et com­prendre l’évolution des para­digmes et la réper­cus­sion sur les orga­ni­sa­tions, les pro­ces­sus et les comportements. 

Poster un commentaire