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Vers Le Haut, un think-tank mobilisé contre la crise de l’Éducation

Dossier : ExpressionsMagazine N°753 Mars 2020
Par Pierre TAPIE (77)
Par Hubert JACQUET (64)

Lancé en 2015 par sept asso­ci­a­tions engagées dans l’éducation, Vers Le Haut a deux mis­sions : mobilis­er l’ensemble du corps social en faveur de l’éducation et for­muler des propo­si­tions con­crètes pour bâtir un pro­jet édu­catif réal­iste s’inspirant des ini­tia­tives réussies du terrain.

JR : Quelle est la genèse de Vers Le Haut ?

PT : Sept fon­da­teurs sont à l’origine de cette créa­tion : la Fon­da­tion Appren­tis d’Auteuil, l’Armée du Salut, le groupe Bayard, le Col­lège des Bernardins, les Scouts musul­mans de France, Sport dans la ville et SOS Vil­lages d’enfants. L’intuition était que les pra­tiques péd­a­gogiques per­ti­nentes pour les plus frag­iles ont un car­ac­tère uni­versel et méri­tent d’être large­ment dif­fusées. Ces bonnes pra­tiques cherchent en par­ti­c­uli­er à dévelop­per en cha­cun ce qu’il a d’unique. Dans un con­texte où l’on par­le surtout de ce qui va mal, ils voulaient porter un regard posi­tif sur l’avenir en faisant con­naître ce qui marche et peut être source d’inspiration. Avec une grande diver­sité de sen­si­bil­ités philosophiques, Vers Le Haut est mar­qué par le respect de la per­son­nal­ité de chaque jeune et de sa dimen­sion spir­ituelle. En créant un pre­mier think-tank dédié aux ques­tions éduca­tives, il serait pos­si­ble de con­fron­ter des idées, analyser des phénomènes, repér­er des ini­tia­tives pertinentes.

JR : Comment fonctionne Vers Le Haut et quelles sont ses productions ?

PT : Nous pub­lions chaque année six à huit rap­ports thé­ma­tiques. Le tra­vail est piloté par une struc­ture de sept per­ma­nents qui s’appuie sur un Con­seil sci­en­tifique d’une quar­an­taine de mem­bres. Nous faisons aus­si large­ment appel à des con­tri­bu­tions extérieures tant pour ali­menter l’élaboration des rap­ports que pour enrichir ceux-ci à par­tir des réac­tions reçues. Les con­tenus sont dif­fusés numérique­ment (www.verslehaut.org) et nous envoyons une newslet­ter bimen­su­elle. Six mille per­son­nes suiv­ent notre activ­ité : par­lemen­taires, respon­s­ables ter­ri­to­ri­aux des tra­vailleurs soci­aux, édu­ca­teurs, enseignants, psy­cho­logues, etc.

Out­re cette dif­fu­sion numérique, notre délégué général Marc Vanes­son est régulière­ment invité à s’exprimer dans de nom­breux médias – presse, télévi­sion, radio – et dans des conférences.

JR : Quelles suites concrètes sont données à ces rapports ?

PT : Je peux citer quelques cas d’influence directe des propo­si­tions de Vers Le Haut. Dans le plan de lutte con­tre la pau­vreté, le fait même que le sou­tien à la parental­ité ait été inclus dans ce plan est directe­ment venu de l’influence de Vers Le Haut, avec d’autres ; ce n’était pas l’idée ini­tiale. Autre exem­ple, dans le plan de lutte con­tre les vio­lences subies par les enfants, Vers Le Haut est à l’origine du volet iden­ti­fi­ant les enfants comme vic­times de vio­lences quand ils sont témoins de vio­lences con­ju­gales, et des con­séquences juridiques qu’il peut en résul­ter, à savoir la sup­pres­sion de l’autorité parentale du par­ent vio­lent. Dernier exem­ple, la créa­tion récente des cités éduca­tives avait été une propo­si­tion de Vers Le Haut : elle con­siste à faire tra­vailler ensem­ble les représen­tants de l’État (pré­fec­tures), les recteurs, les col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales sur les ques­tions éduca­tives de ter­ri­toires iden­ti­fiés comme ter­ri­toires de la poli­tique de la ville.


Une charte portée par l’espérance

Les mem­bres fon­da­teurs ont élaboré une charte qui stip­ule qu’« ils parta­gent une vision d’espérance sur l’homme et sur les temps à venir. Ils sont con­va­in­cus que c’est par l’éducation que pour­ra être apportée une réponse durable aux maux les plus graves qui frap­pent notre pays. »


JR : En 2019, vous avez lancé les États généraux de l’éducation, projet qui s’étendra jusqu’au début de 2021. Quels en sont les motifs et les buts ?

PT : Cette idée ani­me les fon­da­teurs de Vers Le Haut depuis les années 2006–2007 – avant la créa­tion du think-tank. Il s’agit de répon­dre à la crise éduca­tive en organ­isant une mobil­i­sa­tion générale des acteurs de toute nature, dans une démarche inspirée par le Grenelle de l’Environnement. Sept thé­ma­tiques pri­or­i­taires ont été iden­ti­fiées : attir­er et fidélis­er des tal­ents dans le secteur édu­catif ; aider les jeunes les plus frag­iles à bien par­tir dans la vie ; créer et val­oris­er des par­cours de réus­site dif­férents ; soutenir les par­ents dans leurs respon­s­abil­ités éduca­tives ; adapter l’éducation au monde et aux métiers qui évolu­ent ; mieux accom­pa­g­n­er les enfants dès leur plus jeune âge ; amélior­er la gou­ver­nance de notre sys­tème édu­catif. Le tra­vail est organ­isé autour d’ateliers par­tic­i­pat­ifs, suiv­is de sept journées dans les ter­ri­toires, puis de groupes de tra­vail thé­ma­tiques et d’une journée finale de resti­tu­tion et syn­thèse à Paris. Ces journées de tra­vail rassem­blent une cinquan­taine de per­son­nes issues de tous les secteurs con­cernés – min­istères, asso­ci­a­tions famil­iales et fédéra­tions de par­ents, syn­di­cats, col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales, pro­fess­sion­nels de l’éducation et de l’enfance, asso­ci­a­tions et mou­ve­ments de jeunesse, entre­pris­es et pub­lic con­cerné (enfants, jeunes, familles), cha­cun s’exprimant, à par­tir de son expéri­ence, en son nom propre.

À l’issue de ce tra­vail, une syn­thèse sera élaborée pour févri­er 2021, avec trois grands volets : un ensem­ble de propo­si­tions con­crètes à l’attention des pou­voirs publics ; une charte de l’Éducation que nous voudri­ons voir inté­grée à la Con­sti­tu­tion à l’instar de la charte sur l’Environnement ; une syn­thèse d’un grand nom­bre de pra­tiques réussies et inspirantes.

JR : Avant d’évoquer la crise éducative actuelle, il serait bon que tu expliques à nos lecteurs le parcours qui t’a amené à la présidence de Vers Le Haut…

PT : Après l’X, un doc­tor­at m’a con­duit à la recherche en bio­physique et biotech­nolo­gie pen­dant dix ans au sein du groupe ELF. J’ai ensuite souhaité créer une société et ai passé un MBA à l’Insead. L’École d’ingénieurs de Pur­pan m’a alors pro­posé de diriger l’École et la société de cap­i­tal-risque qu’elle avait créée, ce qui m’a occupé onze ans. En 2001, j’ai été appelé à la direc­tion générale du groupe Essec, et en 2013 j’ai fondé le cab­i­net Pax­ter qui fait du con­seil en stratégie uni­ver­si­taire auprès des grandes écoles, des uni­ver­sités et des gouvernements. 

En 2019, les fon­da­teurs de Vers Le Haut m’ont fait signe. J’ai accep­té car j’ai tra­vail­lé sur cer­tains de ces sujets depuis longtemps, qu’il s’agisse de répons­es au décrochage sco­laire ou de la pro­mo­tion de jeunes bril­lants d’origine modeste.

JR : Venons en à la crise éducative. Quels en sont les symptômes ?

PT : Le plus grave est le nom­bre de « décrocheurs » annuels. Ce can­cer social est le germe d’un dés­espoir à grande échelle qu’il faut traiter à grande échelle pour éviter qu’il con­duise à une explo­sion incon­trôlable. Les actions publiques auraient per­mis de ramen­er le pour­cent­age de décrocheurs de 20 à 15 %, un pro­grès indé­ni­able, mais chaque année ce sont encore cent mille jeunes à qui l’on donne un mes­sage d’absence d’avenir, avec un taux de chô­mage moyen de 50 % ! Sur vingt ans, ce sont 1 à
1,5 mil­lion de jeunes qui vivent ain­si un sen­ti­ment de rejet au début de leur vie adulte. Pour accom­pa­g­n­er cha­cun des cent mille décrocheurs pen­dant deux ans et pour les remet­tre sur les rails (un an pour trou­ver une voie et un an de sta­bil­i­sa­tion), il faudrait, à un moment don­né, accueil­lir deux cent mille per­son­nes, non pas en les ren­voy­ant à l’école mais en leur don­nant une for­ma­tion en alter­nance avec un temps majori­taire con­sacré à appren­dre un méti­er. Serait-on capa­ble d’accueillir l’équivalent de sept pour mille de la pop­u­la­tion au tra­vail, à un moment don­né ? Ce n’est pas impos­si­ble, mais des jeunes très frag­iles ont besoin d’un encadrement ren­for­cé, qui ne sera envis­age­able que dans le cadre d’une respon­s­abil­ité éduca­tive des entre­pris­es, recon­nue et financée par les pou­voirs publics, et portée volon­taire­ment par les entreprises. 

Il existe des réal­i­sa­tions remar­quables comme le ser­vice mil­i­taire adap­té (pour l’outre-mer) et sa ver­sion mét­ro­pol­i­taine, le ser­vice mil­i­taire volon­taire, ou le tra­vail édu­catif des acteurs de la pro­tec­tion de l’Enfance ou celui des mou­ve­ments d’éducation pop­u­laire comme le scoutisme, dont les mem­bres de Vers Le Haut représen­tent une part impor­tante. Toute­fois, seuls 20 ou 30 % des besoins actuels en flux sont aujourd’hui cou­verts. J’observe d’ailleurs que les mil­i­taires ont une vraie expéri­ence pour remet­tre sur les rails des pop­u­la­tions très faible­ment qual­i­fiées : il faudrait qu’ils aient les moyens de dévelop­per ce tré­sor à grande échelle sur crédits non mil­i­taires ; le SNU pour­rait être un cadre pour cela.


Cours de théâtre

Par­mi les out­ils péd­a­gogiques effi­caces fig­urent les cours de théâtre. En arrivant, les élèves ont très peu con­fi­ance en eux. Après seize demi-journées, leur com­porte­ment a changé et ils sont capa­bles de ser­rer la main d’un min­istre en le regar­dant droit dans les yeux, d’échanger avec lui sans bafouiller : les déter­mi­nants soci­aux sont réversibles, plus facile­ment que ce que l’on imaginerait. 


JR : Le gouvernement porte actuellement une attention particulière à la question de la mixité sociale dans l’enseignement supérieur et tout particulièrement dans les grandes écoles et Madame Frédérique Vidal a demandé à cinq présidents de grandes écoles de lui soumettre des propositions. Qu’en penses-tu ?

PT : C’est un enjeu majeur, mais cette préoc­cu­pa­tion est anci­enne et il y a déjà eu des ini­tia­tives remar­quables en la matière. L’AX con­naît bien l’association Trem­plin qu’elle héberge. Je souligne les suc­cès du dis­posi­tif des « cordées de la réus­site » que l’Essec a créées. Il accom­pa­gne des lycéens ayant un bon poten­tiel sco­laire mais sociale­ment défa­vorisés, accom­pa­g­ne­ment qui est con­fié à de jeunes étu­di­ants, qui inven­tent des péd­a­go­gies adap­tées. Aujourd’hui, près de qua­tre cents cordées sont opéra­tionnelles sur l’ensemble du ter­ri­toire et suiv­ent plus de qua­tre-vingt mille élèves. Les résul­tats sont spec­tac­u­laires : au bout de six ans de mise en place à l’Essec, le pour­cent­age d’élèves suiv­is qui ambi­tion­naient de faire des études supérieures est passé de 7 % à 93 % entre l’arrivée dans ce pro­gramme et le pas­sage du bac.

Pour en revenir à la demande du gou­verne­ment, je voudrais faire trois commentaires.

Il faut éviter des mod­èles d’accès déroga­toires aux études supérieures : les États-Unis se sont lancés il y a longtemps dans cette voie. Or les béné­fi­ci­aires des déro­ga­tions sont ceux qui se sont le plus farouche­ment bat­tus con­tre cette voie, car , in fine, elle les dévalorisait.

Les propo­si­tions soumis­es par l’École poly­tech­nique à la min­istre sont tout à fait sen­sées et réalistes.

La plus grande injus­tice qui affecte les enfants « sco­laire­ment bons » des ban­lieues dites dif­fi­ciles est qu’ils se font exclure par les autres élèves, insul­ter, frap­per. Il faut réimag­in­er le droit à un par­cours exigeant d’excellence intel­lectuelle dans chaque étab­lisse­ment, en même temps que la reval­ori­sa­tion sociale de toutes les filières.

JR : Quels sont les autres symptômes de la crise éducative ?

PT : Le niveau des con­nais­sances est un vrai prob­lème, surtout dans les matières sci­en­tifiques, comme l’attactivité des car­rières d’enseignant.

Quant au niveau, dans le sec­ondaire les cours de physique sont lim­ités à la descrip­tion qual­i­ta­tive des phénomènes et les élèves ignorent la mod­éli­sa­tion math­é­ma­tique de ces phénomènes, donc leur formalisation.

En math­é­ma­tiques, je con­nais des pro­fesseurs qui en maths en pre­mière année de licence de biolo­gie pro­posent à leurs élèves des exer­ci­ces extraits des annales du… cer­ti­fi­cat d’études pub­liées il y a un demi-siè­cle, avec des prob­lèmes de trains qui se croisent ou de baig­noires qui se rem­plis­sent ! La lib­erté don­née aux lycées par la réforme de 2010 amène à ce que le nom­bre d’heures con­sacrées aux matières sci­en­tifiques varie d’un étab­lisse­ment à l’autre avec un écart pou­vant attein­dre qua­tre heures par semaine. Et ce sont les lycées de cen­tre-ville, les mieux pourvus en enseignants, qui con­sacrent le plus d’heures à ces matières alors que les étabisse­ments défa­vorisés utilisent ces plages pour du sou­tien sco­laire, ce qui accentue encore les iné­gal­ités entre bons élèves.

JR : Et en ce qui concerne l’attractivité des carrières dans l’enseignement ?

PT : La dif­fi­culté à attir­er, for­mer et retenir de bons élé­ments est patente en sci­ences. Cer­tains sont reçus au con­cours du Capes avec des moyennes de 6/20, con­cours qui ne fait pas le plein des postes pro­posés. À l’ENS Sci­ences, depuis l’obligation de détenir un mas­ter avant de pass­er l’agrégation, le nom­bre d’élèves can­di­dats à l’agrégation est passé de 39/40 par pro­mo­tion à 1/40. Et, après dix ans d’études, le salaire net d’un maître de con­férences débu­tant est celui d’un garçon bouch­er à Paris ! De for­ma­tion sci­en­tifique, il pour­ra sans dif­fi­culté mul­ti­pli­er son salaire par 2 et plus dans le privé.

Je pense que, si l’on veut garder de bons enseignants en sci­ences, l’État pour­rait réfléchir à frais nou­veaux à un tabou d’aujourd’hui : faut-il que les salaires soient iden­tiques toutes dis­ci­plines con­fon­dues ou faut-il les mod­uler, dans un espace à définir, selon l’abandon de salaire que les pro­fesseurs réalisent par rap­port à d’autres car­rières aux­quelles ils auraient accès ? Je vois bien tout l’émoi que peut sus­citer une telle mesure, dans un souci de jus­tice. Mais est-il juste de deman­der à cer­tains un effort bien plus grand qu’à d’autres par leur choix du méti­er d’enseigner ? Est-ce effi­cace, au niveau de l’ensemble de l’organisation ?

JR : Dans les thématiques des États généraux figure l’idée de créer et valoriser des parcours de réussite différents (métiers manuels, artistiques, réussites sportives, etc.). Peux-tu nous en dire plus ?

PT : La ten­dance naturelle de l’enseignement sec­ondaire est de sur­val­oris­er l’obtention de diplômes de l’enseignement supérieur, comme étant le seul sésame pour trou­ver sa place dans la vie pro­fes­sion­nelle. Il y a bien d’autres voies pour réus­sir. En rap­prochant les chiffres du chô­mage et les sta­tis­tiques de diplômés dans 50 pays, Pax­ter a pu con­stater qu’il n’y a aucune cor­réla­tion entre la pro­por­tion d’une classe d’âge qui suit des études supérieures et les taux de chô­mage, qu’il s’agisse du chô­mage général, du chô­mage des jeunes ou du chô­mage des jeunes diplômés. Le vrai débat est de savoir si le rôle du sys­tème édu­catif est de for­mer un citoyen éclairé ou un citoyen économique­ment indépen­dant. Suiv­re une maîtrise en musique médié­vale est sans doute intel­lectuelle­ment sat­is­faisant mais n’offre guère de débouchés, alors que dans le même temps beau­coup d’entreprises ne trou­vent pas de can­di­dats dans les métiers de l’artisanat ou pour des postes de tech­ni­cien. Il y a un lien entre la machine à exclure et l’intellectualisme qui car­ac­térise trop sou­vent l’enseignement en France. Heureuse­ment, cer­tains ont com­pris qu’il fal­lait trou­ver d’autres voies. C’est ce qui a con­duit à des créa­tions comme l’École 42 ou l’Institut de l’Engagement qui s’adressent plutôt à cer­tains types de pro­fils. L’enjeu est d’offrir des par­cours répon­dant à tous les pro­fils et de met­tre en valeur les mul­ti­ples formes de réussite.

JR : Un mot pour conclure ?

PT : Il faut d’abord que la respon­s­abil­ité éduca­tive des familles soit pleine­ment respec­tée, et soutenue dans le cas des familles frag­iles, car un enfant ne peut grandir sans ce ter­reau premier.

Ensuite, j’ai évo­qué les deux grandes injus­tices de notre sys­tème édu­catif : le fait de laiss­er sans avenir des cen­taines de mil­liers de décrocheurs et celui de ne pas assez soutenir les jeunes bril­lants issus de milieux soci­aux mod­estes dans l’accès aux études les plus exigeantes. Pour­tant peu de gens ont à la fois l’obsession d’aider les gens doués et de soutenir les plus frag­iles : à mes yeux, ces deux ques­tions ne sont pas dis­so­ciées et appel­lent une réponse com­mune. C’est d’ailleurs ce que sug­gèrent les études inter­na­tionales qui com­par­ent les taux de chô­mage des jeunes et l’accès à l’enseignement supérieur. 

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