Josselin Garnier, professeur au Centre de mathématiques appliquées (CMAP)

Une première leçon inaugurale à l’X

Dossier : EnseignementMagazine N°723 Mars 2017
Par Josselin GARNIER

Une nou­velle tra­di­tion est née à l’É­cole, celle d’une lecon inau­gu­rale par un nou­veau pro­fes­seur, en pré­sence de l’en­semble du corps ensei­gnant. Jos­se­lin Gar­nier, pro­fes­seur au Centre de mathé­ma­tiques appli­quées (CMAP) a pré­sen­té son cours sur le thème “ À l’é­coute du bruit : l’i­ma­ge­rie par cor­ré­la­tions croi­sées

Donner une leçon inaugurale, quelle impression ?

C’était dou­ble­ment émou­vant : inau­gu­rer cette nou­velle pra­tique de l’École, et me retrou­ver face à l’ensemble du corps ensei­gnant pour expli­quer mon domaine de recherche. 

Vous êtes spécialiste de la propagation des ondes en milieu aléatoire. De quoi s’agit-il ?

C’est un sujet que j’ai abor­dé au début avec la modé­li­sa­tion de la pro­pa­ga­tion dans les fibres optiques, avec bien sûr des appli­ca­tions aux télécommunications. 

« Les jeunes X sont assez différents des publics d’étudiants que j’ai connus jusqu’ici »

Mon inté­rêt se porte main­te­nant vers l’imagerie en milieu aléa­toire, avec des appli­ca­tions qui vont du médi­cal à l’acoustique sous-marine, en pas­sant par la sis­mique. Donc avec de belles mathé­ma­tiques der­rière, mais aus­si beau­coup d’applications très concrètes. 

D’ailleurs, j’ai démar­ré en paral­lèle une petite start-up dans l’incubateur Dra­hi (X‑Novation Cen­ter) pour com­men­cer à déve­lop­per ces applications. 

Devenir professeur à l’X, que cela représente-t-il ?

C’est un nou­veau défi pour moi : je connais­sais l’École puisque, quoique nor­ma­lien, j’y ai pré­pa­ré et sou­te­nu ma thèse en 1996 et que j’y suis res­té comme cher­cheur CNRS jusqu’en 2001. 

Ensuite, après une quin­zaine d’années à l’Université, d’abord à Tou­louse puis à Paris-Dide­rot, j’ai sen­ti qu’il était temps de bou­ger, et reve­nir à l’X était une excel­lente opportunité ! 

Mais c’est un nou­vel envi­ron­ne­ment, en par­ti­cu­lier pour l’enseignement, car les jeunes X sont assez dif­fé­rents des publics d’étudiants que j’ai connus jusqu’ici : leurs moti­va­tions ne sont pas aus­si concen­trées que celles des étu­diants que j’ai eus à la fac, en par­ti­cu­lier en tronc com­mun de pre­mière année. 

Mon ambi­tion : sti­mu­ler la curio­si­té de quelques jeunes X pour ces sujets et prou­ver à tous la puis­sance et l’intérêt des mathématiques !
 


Jos­se­lin Gar­nier, pro­fes­seur au Centre de mathé­ma­tiques appli­quées (CMAP).
© ÉCOLE POLYTECHNIQUE – J. BARANDE

Propos recueillis par Robert Ranquet (72)

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