Différents cours de l'Executive Master de l'École polytechnique

Rencontre avec la première promo de l’Executive Master de l’X

Dossier : Vie du plateauMagazine N°733 Mars 2018
Par Robert RANQUET (72)

Ce n’est pas un Exe­cu­tive MBA de plus, mais une for­ma­tion géné­ra­liste de mi-car­rière basée sur l’excellence scien­ti­fique, selon l’i­mage de marque de l’É­cole poly­tech­nique. Les cadres à fort poten­tiel viennent y acqué­rir une pano­plie opé­ra­tion­nelle com­plète dans le trip­tyque : sciences, mana­ge­ment et innovation. 

Lorsque je les rejoins ce ven­dre­di de jan­vier dans leur lieu du jour, le centre Alan Turing de l’Inria qui héberge le Labo­ra­toire d’informatique de l’X, le groupe est sus­pen­du aux paroles de Bru­no Van­ryb, entre­pre­neur emblé­ma­tique cofon­da­teur de Crois­sance +, et récent auteur des 10 Com­man­de­ments de l’entrepreneur.

Au pre­mier coup d’œil, on est frap­pé par la grande diver­si­té du groupe, comme sa com­mu­nion dans le désir d’apprendre et d’échanger.

UNE GRANDE DIVERSITÉ DE PROFILS

Groupe divers en effet, que la pre­mière pro­mo­tion de l’Executive Mas­ter de l’X : dix natio­na­li­tés par­mi la ving­taine de par­ti­ci­pants ; une moi­tié d’ingénieurs certes (sans doute le tro­pisme de l’X), mais aus­si des finan­ciers, des RH, des médecins… 

Roman, chi­rur­gien direc­teur d’une uni­té de l’Institut Curie, est clair sur ce qui l’a atti­ré dans cette for­ma­tion par­ti­cu­lière : « Je trouve ici une for­ma­tion hyper­di­ver­si­fiée, de très haut niveau scien­ti­fique, que l’on ne retrouve pas dans les mas­tères pro­po­sés par d’autres écoles. » 

“ Une formation généraliste de mi-carrière basée sur l’excellence scientifique ”

Nico­las Mot­tis (D93), char­gé du pro­gramme, explique : « Ce n’est en effet pas juste un Exe­cu­tive MBA de plus que pro­pose l’École, mais, forte de son poten­tiel scien­ti­fique de tout pre­mier plan, une for­ma­tion qui fait appel aux meilleurs spé­cia­listes pour venir éclai­rer les grands enjeux scien­ti­fiques et tech­niques actuels. » 

L’X est ici fidèle à sa marque de fabrique : une for­ma­tion géné­ra­liste de mi-car­rière basée sur l’excellence scien­ti­fique. Carole, direc­teur des sys­tèmes d’information RH d’un grand groupe, vient y cher­cher de quoi nour­rir le pro­jet d’évolution du groupe autour des tech­no­lo­gies numériques. 

En effet, on ne vient pas dans cette for­ma­tion seule­ment com­plé­ter sa culture géné­rale et scien­ti­fique pour se pré­pa­rer à des fonc­tions de diri­geant d’entreprise, mais acqué­rir une pano­plie opé­ra­tion­nelle com­plète dans le trip­tyque : sciences, mana­ge­ment et innovation. 

Cer­tains par­ti­ci­pants viennent de loin, comme Mama­dou (déjà diplô­mé de l’X), conseiller du Pré­sident de la Répu­blique du Séné­gal, en charge de la stra­té­gie pétro­lière et gazière, ou comme Patrick, qui fait tous les mois le dépla­ce­ment depuis Hong Kong ! Abdul, d’origine kenyane et for­mé en France, a une vaste expé­rience à l’international chez Total. 

Char­gé de l’insertion pro­fes­sion­nelle au niveau du groupe, il vient cher­cher ici les clés qui per­met­tront d’ouvrir davan­tage d’opportunités pour les jeunes grâce aux nou­velles technologies. 

Il appré­cie par­ti­cu­liè­re­ment de trou­ver des par­ti­ci­pants aux par­cours tous très dif­fé­rents, mais aus­si par­ta­geant des his­toires per­son­nelles qui peuvent les rassembler. 

UN PROGRAMME INTENSIF POUR CADRES CONFIRMÉS

La moyenne d’âge est de 41 ans. Ce sont donc des cadres confir­més de grandes entre­prises, mais aus­si quelques diri­geants de PME qui apportent à cette pre­mière pro­mo­tion leur expé­rience et une vision spécifique. 

Un bémol quand même : les par­ti­ci­pantes sont en nette mino­ri­té, la pari­té n’est pas encore acquise ! Ce qui est aus­si le reflet de la moindre pré­sence, en géné­ral, des femmes dans les strates supé­rieures des organisations. 

Le pro­gramme est intense : 50 jour­nées de for­ma­tion, répar­ties sur 12 modules rési­den­tiels, dont trois à l’étranger (Alle­magne, Chine et Cali­for­nie) ; une pré­pa­ra­tion sérieuse pour chaque ses­sion, à base de lec­tures et de MOOCs ; et des tra­vaux de pro­jets en petits groupes. 

Les ses­sions se font en fran­çais ou en anglais, selon la langue de l’intervenant et tous les par­ti­ci­pants naviguent faci­le­ment entre les deux langues. 

Enfin, les échos reçus à la fois des pro­fes­seurs et des par­ti­ci­pants révèlent des échanges sti­mu­lants et fruc­tueux pour les deux popu­la­tions. Compte tenu de la nou­veau­té du pro­gramme et des enjeux que repré­sente l’Executive Edu­ca­tion de haut niveau pour l’École, ce pre­mier retour est très encourageant.
 

Poster un commentaire