Une agence pas comme les autres…

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°753 Mars 2020
Par Lionel CUNY
Par Jean-Philippe MARTZEL

Lio­nel Cuny, Pré­sident d’Insign et Jean-Phi­lippe Mart­zel, Direc­teur des Stra­té­gies, nous en disent plus sur le posi­tion­ne­ment aty­pique et inédit de cette agence qui allie créa­ti­vi­té et conseil.

Le business hacking est au cœur de l’ADN d’Insign. De quoi il s’agit ?

Le busi­ness hacking est la métho­do­lo­gie que nous avons choi­si de pri­vi­lé­gier au sein de l’agence. Le concept découle du growth hacking, une approche qui nous vient des États-Unis et dont l’objectif est d’accélérer la crois­sance des start-ups. De cette métho­do­lo­gie qui a vu le jour dans les années 2010, nous en rete­nons prin­ci­pa­le­ment l’idée d’accélération en cas­sant les silos qui peuvent exis­ter entre les dif­fé­rentes exper­tises et com­pé­tences au sein d’une entre­prise (mar­ke­ting, vente, com­mu­ni­ca­tion, technique…).

Nous avons adap­té ce concept et avons pla­cé cette notion de busi­ness hacking au cœur de notre ADN avec un focus sur l’hybridation. L’idée est de faire col­la­bo­rer toutes nos exper­tises ensemble.

En effet, dans nos métiers, la trans­for­ma­tion doit être appré­hen­dée de manière holis­tique avec une capa­ci­té à coor­don­ner tous les leviers de créa­tion de valeur de manière simul­ta­née. Sur le plan opé­ra­tion­nel, cela se tra­duit par la mise en place d’équipes clients qui agrègent les com­pé­tences et exper­tises néces­saires pour per­mettre cette trans­for­ma­tion de l’activité et/ou sa crois­sance. Cela signi­fie aus­si de pou­voir atti­rer et rete­nir les talents.

Au-delà de la trans­pa­rence et des com­pé­tences, quand elles tra­vaillent avec des agences, les entre­prises veulent pou­voir gar­der les mêmes inter­lo­cu­teurs pour béné­fi­cier d’une véri­table conti­nui­té dans le trai­te­ment de leur projet.

Comment ce positionnement impacte-t-il votre organisation ?

Il nous impacte de manière struc­tu­relle. Sur le mar­ché, Insi­gn a une orga­ni­sa­tion aty­pique. La grande majo­ri­té des agences sont struc­tu­rées autour de dif­fé­rentes enti­tés juri­diques spé­cia­li­sées ou de busi­ness units, un modèle héri­té des années 20.

Chez Insi­gn, nous nous sommes dit que, dans le monde for­te­ment digi­ta­li­sé dans lequel nous évo­luons où l’organisation des entre­prises est plus plate et plus poreuse, nous nous devions de pou­voir pro­po­ser à nos clients un modèle plus per­ti­nent en adé­qua­tion avec l’environnement dans lequel elles évo­luent. Nous avons donc cher­ché à construire une orga­ni­sa­tion cel­lu­laire com­po­sée d’une mul­ti­tude de cel­lules, qui agrègent les com­pé­tences et les exper­tises néces­saires pour répondre aux besoins et attentes du client.

Nous nous sommes ain­si orga­ni­sés autour du client et non pas autour d’un métier, d’une acti­vi­té ou encore d’une busi­ness unit. Sur le mar­ché fran­çais, en com­pa­rai­son aux autres agences, c’est un choix assez ori­gi­nal. Ce mode de fonc­tion­ne­ment per­met éga­le­ment aux cel­lules de tra­vailler sur leurs propres com­pé­tences afin d’acquérir ou de créer celles qui leur manquent. C’est une approche inno­vante et entre­pre­neu­riale inédite. Chaque cel­lule dis­pose aus­si de son propre conseil d’administration que nous appe­lons comi­té stra­té­gique et qui deux fois par an pré­sente au reste de l’entreprise leur tra­jec­toire, les sujets autour des­quels ils sou­haitent se posi­tion­ner, les inves­tis­se­ments à pré­voir… Alors que les com­pé­tences sur les­quelles nous nous appuyons aujourd’hui vont deve­nir obso­lètes sur le court et moyen terme, cette dyna­mique interne les amène à déve­lop­per une cer­taine pro-acti­vi­té et une capa­ci­té à anti­ci­per les pro­chaines ten­dances qui feront notre métier demain. Enfin, c’est aus­si un modèle qui pri­vi­lé­gie la confiance et qui donne la pos­si­bi­li­té aux col­la­bo­ra­teurs de prendre des risques aus­si bien vis-à-vis de la ges­tion des pro­jets ou des investissements.

Quelles sont les principales problématiques des entreprises qui se tournent vers une agence de creative consulting comme Insign ? Pouvez-vous nous donner des exemples concrets ? 

Notre ambi­tion est de ras­sem­bler au sein d’Insign ce qui a de meilleur dans le monde du conseil et l’univers des agences. Cela se retrouve dans notre posi­tion­ne­ment d’agence de crea­tive consul­ting. Nous vou­lons conseiller nos clients, mais éga­le­ment les aider dans le déploie­ment et la mise en place de leurs pro­jets de manière opé­ra­tion­nelle. Insi­gn a cette capa­ci­té à inter­ve­nir à toutes les étapes d’un pro­jet, aus­si bien en amont qu’en aval.

Dans ce cadre, nous tra­vaillons sur un large panel de sujets auprès de clients très divers. Ain­si, nous accom­pa­gnons des acteurs publics et ins­ti­tu­tion­nels comme l’Armée de terre sur sa stra­té­gie de recru­te­ment ou l’Agence de ser­vice civique.

Nous tra­vaillons aus­si avec des entre­prises publiques comme La Poste avec qui nous col­la­bo­rons depuis de nom­breuses années.

Dans la sphère pri­vée, les entre­prises nous sol­li­citent sur des thé­ma­tiques cor­po­rate ayant trait à leur com­mu­ni­ca­tion en interne, l’accompagnement du chan­ge­ment, la marque employeur, leur posi­tion­ne­ment ou encore leur rai­son d’être.

Nous inter­ve­nons aus­si sur des pro­blé­ma­tiques com­mer­ciales. Nous accom­pa­gnons les entre­prises sur leur mar­ché afin de les aider à croître. Dans ce cadre, nous tra­vaillons avec Danone sur leurs marques comme Blé­di­na, par exemple. Nous tra­vaillons aus­si avec Allianz Tra­vel sur le déve­lop­pe­ment de leur assu­rance voyage. Pour le dis­tri­bu­teur auto­mo­bile Parot, nous avons déve­lop­pé la marque et socié­té Zan­zi­car, un dis­tri­bu­teur de véhi­cules d’occasion en ligne qui s’appuie sur un modèle inédit.

Nous sommes ain­si inter­ve­nus en amont dans la défi­ni­tion du modèle éco­no­mique et le posi­tion­ne­ment, le ciblage ou encore les pré­vi­sions de reve­nus escomptés.

Nous avons aus­si tra­vaillé sur toute la par­tie acqui­si­tion avec tout le volet lié au lan­ce­ment de la marque. Enfin, nous avons aus­si été impli­qués dans la construc­tion de l’équipe pour inté­grer les com­pé­tences requises en interne et per­mettre ain­si à notre client de reprendre la main sur la marque. Dans ce cadre, nous avons défi­ni l’organisation, les pro­fils, mais aus­si pris en charge les recru­te­ments, notam­ment sur des postes stra­té­giques comme celui de CTO. C’est le type de pro­jet et de sujet que nous appré­cions par­ti­cu­liè­re­ment à l’agence, car cela illustre par­fai­te­ment notre ADN et ce que nous sommes capables de réa­li­ser pour nos clients.

Vous avez l’ambition de promouvoir une certaine hybridation entre la création et la stratégie. Qu’en est-il ? Comment cela se traduit-il ?

Aujourd’hui, la créa­tion ne doit plus être cir­cons­crite à la com­mu­ni­ca­tion. Elle est aus­si liée à l’innovation. L’enjeu est d’être en mesure d’identifier une idée qui a du poten­tiel et qui peut chan­ger la donne sur un mar­ché au tra­vers de la défi­ni­tion d’un nou­veau ser­vice, une nou­velle pro­po­si­tion de valeur…

Dans ce contexte, notre ambi­tion est donc de s’assurer que la créa­ti­vi­té ne soit pas cir­cons­crite aux équipes créa­tives, mais qu’elle puisse infu­ser toutes les dif­fé­rentes exper­tises de l’agence afin d’être en mesure de répondre à toutes les pro­blé­ma­tiques de nos clients.

Quels sont vos enjeux et perspectives ? 

Nous pour­sui­vons notre déve­lop­pe­ment, notam­ment en gagnant de la matu­ri­té sur les com­pé­tences que nous avons déjà en interne. Nous cher­chons aus­si à agré­ger de nou­velles com­pé­tences pour rele­ver les nou­veaux défis posés par des mar­chés mou­vants sur les­quels il y a une très forte concur­rence. En paral­lèle, notre chal­lenge est aus­si d’être en mesure d’offrir une alter­na­tive sur le mar­ché qui soit lisible et visible par nos clients.

Enfin, pour nous, il s’agit aus­si de conti­nuer à nous faire plai­sir et de veiller au bien-être de nos collaborateurs.

Nous sommes sur des métiers exi­geants qui demandent un cer­tain niveau d’investissement et un enga­ge­ment col­lec­tif pour faire gran­dir l’agence et réus­sir ensemble.


En bref

  • 280 col­la­bo­ra­teurs, dont 260 en France
  • Des bureaux à Paris, Lyon, Los Angeles et Dakar 
  • Une pla­te­forme tech­nique avec une équipe de 25 déve­lop­peurs basés à Tour­non-sur-Rhône en Ardèche

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