Un double ADN en stratégie et data science

Dossier : SupplémentMagazine N°748 Octobre 2019
Par Morand STUDER (91)

Grâce à son équipe de con­sul­tants et de data sci­en­tists, Eleven Strat­e­gy accom­pa­gne les entre­pris­es dans les nou­veaux enjeux stratégiques liés au numérique, à la data et à l’intelligence artificielle.
Le point avec Morand Stud­er (91), Fon­da­teur et Senior Part­ner au sein d’Eleven Strategy.

Au cours des dernières années, les entreprises sont devenues plus sensibles aux défis stratégiques posés par le digital, la data et plus récemment l’IA. Quel regard portez-vous sur ce sujet ? 

Nous accom­pa­gnons les entre­pris­es dans l’appréhension du dig­i­tal et de la data en tant que véri­ta­bles vecteurs de com­péti­tiv­ité mais aus­si dans le décryptage de cer­taines idées reçues et des stéréo­types. Sou­vent perçu comme le sim­ple fait de numéris­er quelques fonc­tions tra­di­tion­nelles : site web, data, CRM, chat­bot… le dig­i­tal élar­git le champ des pos­si­bles. Il per­met, notam­ment, d’ouvrir de nou­veaux mod­èles économiques comme en témoigne la mul­ti­pli­ca­tion des starts-ups pro­posant des ser­vices dis­rup­tifs avec des expéri­ences clients sim­pli­fiées avec pour con­séquence des con­som­ma­teurs de plus en plus exigeants et volatils. À cet égard, les entre­pris­es de l’économie du XXe siè­cle sont amenées à s’adapter à ces nou­velles habi­tudes de con­som­ma­tion et aux nou­velles exi­gences clients.

Néan­moins, l’impact du dig­i­tal ne se lim­ite pas à l’expérience client puisque les nou­velles tech­nolo­gies peu­vent égale­ment servir à opti­miser les chaînes opéra­tionnelles. Dans ce cadre, un défi de taille se présente : l’intelligibilité des out­ils ! Ceux-ci doivent, en effet, être flex­i­bles et faciles d’utilisation pour que les col­lab­o­ra­teurs puis­sent les utilis­er dans l’optimum de leur capacité.

Dans le monde de l’industrie, la data et l’intelligence arti­fi­cielle per­me­t­tent, par exem­ple, de net­te­ment opti­miser les coûts de pro­duc­tion à tra­vers la main­te­nance pré­dic­tive et de nou­veaux procédés de fab­ri­ca­tion. Plus que jamais, l’utilisation du dig­i­tal est un avan­tage com­péti­tif par excellence.

Vous vous positionnez d’ailleurs comme un cabinet de stratégie dont le cœur de métier se base sur les révolutions digitales et la data. Est-ce que vous pouvez revenir un peu sur votre cœur de métier ?

Nous avons en effet un dou­ble ADN en Stratégie et en data sci­ence qui s’appuie sur un con­tin­u­um de com­pé­tences chez nos con­sul­tants. Néan­moins même si cer­tains sont évidem­ment plus ou moins spé­cial­isés dans cer­tains domaines, tous ont une sen­si­bil­ité min­i­male dans l’ensemble des sujets liés à la trans­for­ma­tion numérique, leur per­me­t­tant de com­pren­dre les impacts des enablers tech­nologiques dans la rup­tures des mod­èles d’affaires et la créa­tion de nou­veaux modes de com­mer­cial­i­sa­tion. De plus, env­i­ron 50 % de nos con­sul­tants ont des com­pé­tences avancées dans la sci­ence des don­nées, l’analytics et la big data. Grâce à ces dou­bles com­pé­tences, nous avons la capac­ité de répon­dre à dif­férents types de mis­sions très axées autour de la data et de l’intelligence arti­fi­cielle, tout en offrant des solu­tions sur mesure avec une forte com­préhen­sion du méti­er et un accom­pa­g­ne­ment en con­duite du changement.

Nous aidons ain­si nos clients dans la mise en œuvre de cas d’usages dig­i­taux dans de nom­breux métiers que ce soient le mar­ket­ing, la finance, ou l’industrie. Nous pro­posons par exem­ple de dévelop­per une con­nais­sance accrue des clients dans des sys­tèmes omni­canaux, de don­ner des scores d’appétence inno­vants, d’estimer des scores de risque, d’améliorer la détec­tion de la fraude, de met­tre en place de la main­te­nance pré­dic­tive, d’anticiper les pannes et de détecter les risques, etc.

“Nos consultants agissent en tant qu’intrapreneurs si nécessaire, ou de coachs.”

En ce qui con­cerne l’intelligence arti­fi­cielle, notre offre se struc­ture prin­ci­pale­ment autour de la recon­nais­sance d’image, du traite­ment automa­tique du lan­gage (NLP) et des mod­èles générat­ifs ou auto-super­visés. Nous aidons aus­si à amélior­er l’explicabilité de ces mod­èles, sou­vent non com­préhen­si­bles par les collaborateurs.

Nous accom­pa­gnons les entre­pris­es dans leur mise en œuvre d’innovations autour du dig­i­tal ou de la data via notre offre Start-Up Stu­dio. Nos con­sul­tants agis­sent en tant qu’intrapreneurs si néces­saire, ou de coachs, pour met­tre en œuvre de façon con­crète, opéra­tionnelle et en quelques mois de nou­velles offres inno­vantes. Dans cette con­ti­nu­ité, nous avons aus­si une offre de pure stratégie pour aider les entre­pris­es à réfléchir autour de ces rup­tures tech­nologiques. Il s’agit de les aider dans la prise de déci­sion et dans l’adoption de la stratégie opti­male dans un envi­ron­nement con­cur­ren­tiel et incer­tain sous l’impulsion de la trans­for­ma­tion numérique, de la data et de l’intelligence arti­fi­cielle. En cela, nous assis­tons les entre­pris­es et les fonds d’investissement à réalis­er des due-dili­gence à l’achat ou à la vente, notam­ment sur des par­tic­i­pa­tions à forte inten­sité technologique.

Quelle est la valeur ajoutée de vos consultants et quels sont les profils que vous recherchez pour renforcer votre équipe ?

Nos con­sul­tants sont poly­va­lents et dotés de con­nais­sances trans­vers­es tan­dis que nos data sci­en­tists sont très sen­si­bil­isés à la stratégie, ain­si nos équipes ont des con­nais­sances trans­vers­es et une maîtrise des deux sujets. Cela leur per­met de com­pren­dre les prob­lé­ma­tiques du client et de met­tre en œuvre des solu­tions opéra­tionnelles. C’est ce qui fait prin­ci­pale­ment notre force par rap­port à d’autres cab­i­nets spé­cial­isés ou silotés.

Afin d’étoffer notre équipe, nous recru­tons de nom­breux pro­fils, et notam­ment de l’école Polytechnique.

Quels sont les défis auxquels vous faites face actuellement au sein d’Eleven Strategy ?

D’abord, nous sommes très exigeants quant aux recrute­ments que nous effec­tuons, et c’est un vrai défi pour nous de trou­ver des pro­fils qui répon­dent à ce que nous cherchons.

Ensuite, nous répon­dons à plusieurs prob­lé­ma­tiques qui sont assez diver­si­fiées, chez des clients dif­férents. Nous sommes sou­vent face à des sujets très à la pointe. Pour cela, nous menons tout un tra­vail de R&D en interne grâce auquel nous pou­vons dévelop­per nos con­nais­sances sur des prob­lé­ma­tiques inno­vantes comme les réseaux de neu­rones, l’apprentissage par ren­force­ment, ou l’apprentissage auto­su­per­visé, qui sont les grandes ten­dances actuelles du marché.

Qu’en est-il de vos axes de développement et vos perspectives ?

Notre pre­mier axe de développe­ment est de con­tin­uer notre développe­ment à l’échelle nationale. Nous avons une forte crois­sance en France depuis quelques années, que nous voulons con­tin­uer en recru­tant notam­ment des data sci­en­tists et des con­sul­tants mixtes. Nous avons égale­ment une volon­té de crois­sance à l’international, c’est pourquoi nous tra­vail­lons à ren­forcer notre développe­ment en Angleterre et à explor­er de nou­veaux marchés européens.

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