Trois exemples d’intervention de la Fondation de l’X

Dossier : La Fondation de l'XMagazine N°634 Avril 2008

Les Bourses aux élèves étrangers

Les Bourses aux élèves étrangers

Contrai­re­ment à leurs cama­rades fran­çais, les élèves étran­gers ne sont pas rému­né­rés pen­dant leurs études, et la plu­part ne béné­fi­cient pas de bourses de leur gou­ver­ne­ment ou du minis­tère des Affaires étran­gères. Sur pro­po­si­tion de la DRE (Direc­tion des rela­tions exté­rieures), la Fon­da­tion attri­bue des bourses assu­rant la cou­ver­ture des frais d’hé­ber­ge­ment res­tant à la charge des étu­diants et un pécule les met­tant à un niveau de res­sources com­pa­rable à celui de leurs cama­rades français.

Une solidarité entre élèves

Il faut noter que les élèves fran­çais, par soli­da­ri­té avec leurs cama­rades étran­gers, contri­buent tous à son finan­ce­ment pour plus de 200 000 euros par an glo­ba­le­ment, soit 25 % du bud­get requis. Une keis­sière inter­na­tio­nale assure en outre l’in­ter­face entre les élèves inter­na­tio­naux, la Direc­tion des rela­tions exté­rieures et l’AX, pour le par­rai­nage par des anciens. Le solde pro­vient, soit des dons des anciens élèves et de l’AX, soit de bourses d’en­tre­prises ciblées sur des pays jugés stra­té­giques pour leurs acti­vi­tés. Chaque année sco­laire, pour chaque étu­diant concer­né, le renou­vel­le­ment de la bourse est sou­mis à vali­da­tion par l’É­cole des résul­tats du béné­fi­ciaire. Depuis la créa­tion de la Fon­da­tion en 1987, cette action consti­tue un axe prio­ri­taire, ayant contri­bué à la réus­site de l’ob­jec­tif du pro­jet X‑2000 de recru­ter 100 étran­gers par pro­mo­tion, soit 20 % de l’ef­fec­tif. La Fon­da­tion de l’X, dans ce rôle, s’est avé­rée éga­le­ment déter­mi­nante dans la poli­tique géo­gra­phique de l’É­cole pour obte­nir pro­gres­si­ve­ment une bonne adé­qua­tion entre les ori­gines des élèves et les attentes expri­mées par les entre­prises, futurs employeurs ou inter­lo­cu­teurs des élites des pays cibles de leur expansion.
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Connaissance de la vie en entreprise


Stage ouvrier Nissan

En étroite concer­ta­tion avec la Direc­tion géné­rale de l’É­cole, et plus par­ti­cu­liè­re­ment la DFHM (Direc­tion de la for­ma­tion humaine et mili­taire), la Fon­da­tion par­ti­cipe à la concep­tion et à l’a­ni­ma­tion des pro­grammes et jour­nées consa­crés à la for­ma­tion des élèves à la vie en entre­prise. Ceux-là com­portent des expo­sés et confé­rences sur les dif­fé­rents métiers de l’en­tre­prise et sur leur arti­cu­la­tion au sein de celle-ci, des témoi­gnages de jeunes anciens entrés depuis quatre ou cinq ans dans la vie pro­fes­sion­nelle, des visites en entre­prises, etc.

Dix ans après

La poli­tique de la Fon­da­tion est de mettre spé­cia­le­ment à contri­bu­tion la pro­mo­tion » n + 10 » pour s’a­dres­ser aux élèves de la pro­mo­tion n. Pour confor­ter cette action, ain­si que le » Pro­jet pro­fes­sion­nel per­son­nel » (X3) éga­le­ment conduit par la DFHM, la Fon­da­tion de l’X orga­nise chaque année des stages de deux semaines d’im­mer­sion en entre­prise pour l’en­ca­dre­ment mili­taire de l’É­cole. Ce der­nier est ain­si mieux à même de répondre, au quo­ti­dien, aux inter­ro­ga­tions des élèves, l’ob­jec­tif prin­ci­pal étant de leur faire iden­ti­fier indi­vi­duel­le­ment leurs orien­ta­tions de car­rière avant la fin de la deuxième année, pour que leurs options d’é­tudes de troi­sième année et sur­tout leurs choix de qua­trième année cor­res­pondent à des attentes mûre­ment réflé­chies et à une moti­va­tion solide au seuil de la vie professionnelle.
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Les chaires d’enseignement

La mise en place de chaires d’en­sei­gne­ment et de recherche, finan­cées par des entre­prises dans le cadre de leurs actions de mécé­nat pour sou­te­nir des pro­grammes d’en­sei­gne­ment supé­rieur, se déve­loppe en France depuis le tour­nant du XXIe siècle alors qu’elle est pra­tique ancienne dans le monde uni­ver­si­taire anglo-saxon. Seule, ou en par­te­na­riat avec d’autres grandes écoles, l’X en compte désor­mais une quin­zaine dans des domaines scien­ti­fiques spé­ci­fiques ou dans des pro­jets trans­verses à plu­sieurs disciplines.

Un trait d’union entre l’entreprise et l’École

La spé­ci­fi­ci­té de l’X d’être plu­ri-scien­ti­fique à haut niveau, et de pro­cu­rer à ses élèves la maî­trise des inter­faces entre des dis­ci­plines très diverses, est un atout consi­dé­rable pour répondre aux besoins d’en­sei­gne­ments et de recherches sur des sujets socié­taux majeurs et com­plexes, tels que l’en­vi­ron­ne­ment et le cli­mat, les éner­gies du futur ou les maté­riaux nou­veaux. La Fon­da­tion y par­ti­cipe sou­vent, dans son rôle de » trait d’u­nion » entre le monde de l’en­tre­prise et l’X. Elle est asso­ciée à la plu­part de ces chaires et reçoit et gère tout ou par­tie du finan­ce­ment asso­cié attri­bué par les entre­prises. La signa­ture d’une Conven­tion de chaire est un enga­ge­ment finan­cier de cinq ans à hau­teur d’en­vi­ron 300 à 400 000 euros par an. La Fon­da­tion de l’X par­ti­cipe alors au Comi­té d’o­rien­ta­tion et d’é­va­lua­tion de la chaire pour y vali­der, avec le ou les mécènes, la cohé­rence entre les objec­tifs et attentes des entre­prises et les pro­po­si­tions d’ac­tions et de pro­jets de l’É­cole et du Dépar­te­ment scien­ti­fique titu­laire de la chaire, approu­ver les bud­gets de fonc­tion­ne­ment et les résul­tats de ges­tion, et veiller au bon res­pect des cri­tères de gou­ver­nance indis­pen­sables au main­tien, pour les mécènes, des avan­tages fis­caux asso­ciés. Signa­lons que les pre­mières chaires de l’X, arri­vant à échéance de cinq ans, sont spon­ta­né­ment renou­ve­lées par les entre­prises concer­nées, très satis­faites des résul­tats scien­ti­fiques obte­nus, des for­ma­tions de mas­tères qui en résultent, et de la noto­rié­té des publi­ca­tions ou confé­rences réa­li­sées par les Dépar­te­ments responsables.

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