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TEEPTRAK : la technologie au service des opérateurs

Dossier : Dossier FFEMagazine N°724 Avril 2017
Par François COULLOUDON (04)

Comment les nouvelles technologies influencent-elles la productivité des entreprises ?

L’industrie 4.0 reste une for­mi­da­ble oppor­tu­nité pour l’émergence des nou­velles idées. Mais elle peut être un élé­ment de mar­ket­ing, par­fois sur­fait, pour séduire les grandes entre­pris­es. Il faut rel­a­tivis­er en effet la réelle con­tri­bu­tion que peut avoir la tech­nolo­gie sur les résul­tats financiers d’une entreprise. 

Trop sou­vent, l’offre est en rup­ture com­plète avec la réal­ité et inac­ces­si­ble d’un point de vue pra­tique. Par­fois même, l’apport est d’une valeur telle­ment faible qu’il ne vaut pas l’investissement.

Les « outils » traditionnels font-ils encore l’affaire ?

Avant de met­tre en place des out­ils qui « révo­lu­tion­nent » le monde de la pro­duc­tion, il faut d’abord se con­cen­tr­er sur la ges­tion des hommes et du tra­vail en remet­tant en cause les méth­odes de man­age­ment actuelles. 

À chaque vis­ite client, le con­stat est le même : le poten­tiel du point de vue man­agér­i­al est énorme. Par exem­ple, le Lean (l’identification des gaspillages ou « wastes ») per­met ain­si une mobil­i­sa­tion large et effi­cace des employés des entre­pris­es qui ont su cor­recte­ment déploy­er l’approche.

L’opérateur doit-il rester au centre des opérations ?

Absol­u­ment ! Encore aujourd’hui, l’intelligence et la fac­ulté de pren­dre en compte son envi­ron­nement font de l’être humain un atout irrem­plaçable, au moins pour les décen­nies qui viennent. 

De quelle façon l’opérateur est-il impliqué dans votre système ?

La tech­nolo­gie est util­isée pour suiv­re pré­cisé­ment l’état de fonc­tion­nement d’un équipement, d’un poste de tra­vail ou pour compter les pièces bonnes ou mau­vais­es. Elle élim­ine des tâch­es sans valeur ajoutée qui sont sou­vent chronophages lorsqu’elles sont exé­cutées par l’homme.

Néan­moins, lorsqu’une perte est détec­tée, nous impliquons l’opérateur directe­ment dans l’explication de la cause. Aus­si, c’est tou­jours lui et son équipe qui sont respon­s­ables et qui met­tent en place des plans d’actions pour amélior­er la performance. 

Sans inter­ven­tion humaine, il n’y a pas de résul­tat. Nous ven­dons d’abord un out­il de man­age­ment et non de la technologie. 

Mais les nouvelles technologies ne sont-elles pas un risque pour eux ?

Bien sûr. Celles-ci rem­pla­cent pro­gres­sive­ment des tâch­es his­torique­ment exé­cutées par l’homme, aus­si bien dans les usines que dans les bureaux. Cette ten­dance va con­tin­uer, mais pas néces­saire­ment s’accélérer.

Contre ceux qui promettent un remplacement brutal des opérateurs et un nouveau paradigme du marché du travail…

Je les invite à venir vis­iter les usines (nous en voyons plusieurs dizaines par année dans tous types d’industries) pour se ren­dre compte que chaque sit­u­a­tion de pro­duc­tion est spé­ci­fique et que les tâch­es ne sont finale­ment pas si faciles à automatiser. 

Les pays où la main d’oeuvre est bon marché représen­tent tou­jours, selon nous, un risque plus impor­tant pour les ouvri­ers français que la tech­nolo­gie en elle-même, d’où l’importance de tou­jours amélior­er notre productivité. 

Vos solutions sont-elles un moyen de contrôle des opérateurs ?

Absol­u­ment pas. C’est un out­il POUR les opéra­teurs. Dans l’industrie auto­mo­bile, qui est depuis des années dans une logique d’amélioration agres­sive de la per­for­mance, notre sys­tème a été très bien reçu. Les pistes d’amélioration fournies aux opéra­teurs leur ont grande­ment facil­ité la tâche. 

En revanche, dans cer­taines PME/TPE, il faut con­va­in­cre le dirigeant qui sous-estime par­fois à tort l’importance d’impliquer ses collaborateurs. 

Quelles sont les causes de perte de performance dans les usines ?

Elles sont divers­es et var­iées et évolu­ent aus­si au fil du temps. Elles peu­vent venir de la machine en elle-même (prob­lèmes de fia­bil­ité) ou du fac­teur humain (mau­vaise organisation). 

Mais nous sommes encore aujourd’hui très loin du sys­tème de cap­teurs et d’analyse qui per­me­tte d’identifier de façon autonome et pré­cise les caus­es et remèdes d’un arrêt machine. 

Quand une entreprise fait-elle appel à vos services ?

L’amélioration con­tin­ue de la pro­duc­tion est la clé de la per­for­mance sur le long terme. Les grands groupes en sont con­scients, les petites entre­pris­es se sen­si­bilisent peu à peu. 

Notre tra­vail est de les con­va­in­cre et c’est sou­vent notre mis­sion la plus dif­fi­cile ! Il est néan­moins impor­tant de com­pren­dre que, sans mesure, il n’y a pas d’amélioration, ni com­péti­tiv­ité et néces­saire­ment un risque sur l’activité future. 

Le « change man­age­ment » est omniprésent lorsque nous déployons nos systèmes. 

Proposez-vous des formations pour accompagner les clients ?

Trois séries de for­ma­tions : une pre­mière pour l’installation, une sec­onde pour la con­fig­u­ra­tion, et une troisième pour l’utilisation au quo­ti­di­en du sys­tème par les opéra­teurs et superviseurs. 

Notre but est de for­mer des per­son­nes qui vont elles-mêmes en for­mer d’autres.

Êtes-vous en mesure d’apporter des solutions dans tous les secteurs d’activités ?

Oui, et c’est un des élé­ments que nous avons pris en compte dès la con­cep­tion de nos pro­duits. Les sys­tèmes con­cur­rents sont aujourd’hui trop sou­vent dévelop­pés spé­ci­fique­ment aux besoins des clients et donc inac­ces­si­bles aux plus modestes. 

Nous voulons offrir à la fois un pro­duit stan­dard, fonc­tion­nel et pou­vant être déployé à large échelle tout en étant capa­ble de l’ajuster ensuite, sur mesure, aux clients les plus pointilleux, mais aus­si les plus con­fort­a­bles financièrement. 

Les trois solutions TEEPTRAK
TEEPTRAK PROPOSE DES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES DÉDIÉES AUX ÉQUIPES TERRAIN QUI LES AIDENT À IDENTIFIER ET À ÉLIMINER LES PERTES DE PERFORMANCE ET AINSI À GÉNÉRER UNE AMÉLIORATION CONTINUE ET PÉRENNE.

Qui sont ceux qui profitent de votre système ?

Nous tra­vail­lons aus­si bien avec de grands groupes tels que PSA, Essilor, Elec­trolux, KUKA et bien d’autres, mais aus­si avec des PME et des TPE. La tech­nolo­gie étant main­tenant plus abor­d­able, les petites struc­tures y ont main­tenant accès. 

Une indus­trie forte ne repose pas que sur les gros acteurs, mais sur l’ensemble de l’écosystème.

Comment sont analysées les données collectées ?

Nos sys­tèmes pro­duisent automa­tique­ment plusieurs analy­ses et rap­ports faciles à inter­préter. Leur sim­plic­ité per­met à l’opérateur même de com­pren­dre la cause des pertes de per­for­mance qui le concernent. 

Notre objec­tif est de faire en sorte que l’ensemble de l’entreprise se mette de manière autonome en mode d’amélioration con­tin­ue sans inter­ven­tion externe. 

Vos solutions sont-elles dans la durée ?

Aus­si bien pour la qual­ité que pour l’efficacité opéra­tionnelle, les gains reposent dans 99 % des cas sur une logique d’amélioration con­tin­ue. Seul un tra­vail con­stant, assidu et ciblé per­met d’augmenter, point par point, le niveau de performance. 

Il est donc néces­saire de main­tenir le suivi de la mesure dans le temps pour éviter un retour en arrière. 

L’installation requiert-elle des compétences spécifiques ?

Grâce à nos guides d’utilisation com­plets, nos sys­tèmes peu­vent être déployés sans notre inter­ven­tion. Ils per­me­t­tent de ren­dre le client autonome, moins dépen­dant et donc de réduire les coûts. Nous restons disponibles dans tous les cas. 

Et pour l’utilisation…

Notre tech­nolo­gie est au ser­vice de tous. Elle passe par une inter­face et des fonc­tion­nal­ités ergonomiques qui peu­vent être déployées à large échelle. 

C’est d’ailleurs assez nou­veau dans la mesure où ce genre de sys­tème néces­site générale­ment une inter­ven­tion lourde aus­si bien pour l’installation que pour la formation. 

Votre système est-il coûteux ?

Nous visons aujourd’hui un coût d’acquisition par machine clé de 1 000 à 1 200 € avec des frais de mise à jour et d’accès au serveur inférieurs à 15 €/mois. C’est 5 à 10 fois moins cher que la concurrence. 

Nous dévelop­pons aus­si des fonc­tion­nal­ités sur mesure pour des grands groupes qui cap­i­talisent sur nos solu­tions stan­dards. Des retours sur investisse­ment sont observés par­fois en semaines, quelque­fois en mois, jamais en années. 

Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?

Rien ne sert de révo­lu­tion­ner les usines si elles ne sont pas fonc­tion­nelles d’un point de vue humain. 

La tech­nolo­gie ne rem­place pas les com­pé­tences man­agéri­ales, mais util­isée à bon escient, elle génère une valeur extraordinaire.

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