Slowfin, le courtier engagé et à fort impact RSE

Dossier : Supplément : Fintech & croissanceMagazine N°785 Mai 2023
Par Nahima SELOUANE

Slowfin est une Fin­tech à impact dont l’ambition est de don­ner du sens et une réelle valeur ajoutée au méti­er du courtage. Nahi­ma Selouane, fon­da­trice et CEO de Slowfin, revient sur la créa­tion de sa société, son posi­tion­nement et ses axes de développement.

Comment est née l’idée de Slowfin ?

En pleine pandémie de la Covid-19, j’ai dû repenser mon activ­ité de courtier indépen­dant et local afin de ne pas met­tre la clé sous la porte. Cette péri­ode a, en effet, été une oppor­tu­nité pour pren­dre du recul sur mon méti­er. Avant la crise san­i­taire, je pra­ti­quais mon méti­er de manière assez tra­di­tion­nelle. Je me déplaçais chez mes clients pour récupér­er des doc­u­ments. J’étais essen­tielle­ment recom­mandée à de nou­veaux prospects par ma clientèle…

“En tant qu’acteur de la finance, j’ai ressenti le besoin de contribuer et de promouvoir une finance plus durable. ”

Au-delà, j’ai aus­si fait le con­stat que mon méti­er tel que je l’exerçais ne pre­nait pas véri­ta­ble­ment en compte la ques­tion de la RSE et de l’impact envi­ron­nemen­tal de notre activ­ité, un sujet dont j’entendais pour­tant beau­coup par­ler autour de moi et que j’ai exer­cé dans le milieu auto­mo­bile et milieu envi­ron­nemen­tal. De plus en plus, je ques­tion­nais aus­si la valeur ajoutée de mon méti­er qui, pour moi, devait aller au-delà du devoir de con­seil du courtier afin de pro­mou­voir une démarche de co-con­struc­tion avec mes clients afin d’appréhender les change­ments que nous vivons tous au quotidien.

En tant qu’acteur de la finance, j’ai ressen­ti le besoin de con­tribuer et de pro­mou­voir une finance plus durable. C’est dans cette logique que j’ai donc créé Slowfin, pour m’inscrire dans la Slow Finance. À par­tir de là, j’ai dévelop­pé une plate­forme numérique avec la volon­té de m’appuyer sur les ser­vices d’une jeune pousse Alda­too, une mar­que et entité nova­trice qui développe une tech­nolo­gie per­for­mante, pour dis­tribuer la valeur créée.

Dans cette démarche, j’ai accordé une atten­tion par­ti­c­ulière au volet tech­nologique pour avoir une plate­forme qui s’appuie sur du numérique durable et respon­s­able afin d’avoir une faible empreinte car­bone. J’ai fait le choix de tra­vailler avec des parte­naires et des prestataires qui sont en phase avec mes ambi­tions et mes engage­ments en matière de RSE, de développe­ment durable et de lutte con­tre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique. Par exem­ple, les équipes de motion design qui ont tra­vail­lé sur la plate­forme sont sig­nataires de la Charte Eco­prod. Les serveurs sont hébergés en France.

Vous vous positionnez comme le premier courtier engagé pour la planète. Qu’en est-il ? Quels sont vos engagements en ce sens ?

Slowfin est un acteur Fin­tech nou­velle généra­tion qui opère dans le courtage et le finance­ment et dont l’ambition n’est pas juste de con­seiller ses clients sur un prix ou un taux, mais de leur apporter une véri­ta­ble valeur ajoutée au tra­vers de ses conseils.
Pour démul­ti­pli­er l’impact de cette démarche, Slowfin a voca­tion à dévelop­per un réseau, la Ruche Slowfin, afin de fédér­er autour de la mar­que, des courtiers indépen­dants qui parta­gent cette vision de la slow finance et qui veu­lent con­tribuer à leur niveau en adhérant au cahi­er des charge, aux engage­ments et aux objec­tifs de développe­ment durable fixés par la Fin­tech Slowfin.

“Slowfin est un acteur Fintech nouvelle génération qui opère dans le courtage et le financement.”

Par ailleurs, Slowfin est inscrite dans l’économie sociale et sol­idaire. Une part des béné­fices est mise au ser­vice des ter­ri­toires et per­met de soutenir des asso­ci­a­tions locales. Instal­lée au Pays Basque, je déploie donc d’abord ce mod­èle sur mon ter­ri­toire avant de dupli­quer cette ini­tia­tive partout en France en m’appuyant notam­ment sur la Ruche Slowfin.

Concrètement, à quels enjeux et problématiques répondez-vous ?

Il y en a prin­ci­pale­ment trois. Le pre­mier enjeu est d’accompagner et de con­seiller mes clients de manière éclairée en dépas­sant la seule dimen­sion du taux et du prix qui, aujourd’hui, ne fait pas tout. Le sec­ond enjeu est d’inscrire l’activité de courtage dans les démarch­es de RSE et la lutte con­tre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique. Enfin, le troisième enjeu est de pro­mou­voir la finance et la Fin­tech durables.

Que proposez-vous à vos clients ? Pouvez-vous nous donner des exemples ?

Notre approche est nova­trice et dif­férente. En cap­i­tal­isant sur la plate­forme Slowfin que j’ai précédem­ment men­tion­née, nous appor­tons un éclairage visuel et graphique afin de leur per­me­t­tre d’avoir une meilleure vis­i­bil­ité sur leurs engage­ments RSE et choix. Notre algo­rithme per­met de pouss­er des propo­si­tions aux clients en fonc­tion de leur appé­tence en matière de RSE. Le client reste bien évidem­ment le seul décideur, mais nous présen­tons et resti­tuons à nos clients tous les élé­ments afin de l’aider à objec­tiv­er son choix. Et c’est à ce niveau qu’on retrou­ve l’essence même du méti­er de courtier : con­seiller afin d’apporter une véri­ta­ble valeur ajoutée !

Et pour conclure, quels messages souhaiteriez-vous partager avec nos lecteurs ?

Slowfin veut don­ner aux con­som­ma­teurs de crédit et d’assurance les moyens de choisir l’établissement financier qui va les accom­pa­g­n­er dans la con­créti­sa­tion de leurs pro­jets en fonc­tion de leurs ambi­tions et engage­ments. Il me sem­ble, en effet, que les con­som­ma­teurs ont aus­si un rôle à jouer dans l’écosystème du finance­ment car lorsque nous avons à con­tracter un prêt, un compte courant y est affec­té, c’est un levi­er d’action pour faire bouger les lignes : en sou­tenant les acteurs qui font des efforts sur l’ensemble de ces sujets relat­ifs à la RSE, au développe­ment durable, au change­ment cli­ma­tique, ils con­tribuent à tir­er vers le haut l’ensemble du secteur. C’est, in fine, un des leviers qui nous per­me­t­tra de tenir les objec­tifs fixés en matière de développe­ment durable à hori­zon 2030 et 2050.

Comment vous projetez-vous sur le marché à court et moyen termes ?

Aujourd’hui, ma pri­or­ité est de dévelop­per le con­cept sur le Pays-basque et le Sud-Ouest puis de déploy­er la mar­que Slowfin sur l’ensemble du ter­ri­toire grâce au développe­ment du réseau en licence de mar­que « la Ruche Slowfin » en fédérant autour de ce pro­jet à très forte valeur ajoutée des courtiers indépen­dants. A moyen terme, je pro­jette d’intégrer de nou­velles inno­va­tions. Le sujet Cli­mat & Finance est très impor­tant pour moi, alors j’ai créé une « start-up » dédiée Deeply­nov, qui développe une tech­nolo­gie et solu­tion qui vient dis­rupter l’analyse du risque crédit, avec l’appui d’un lab­o­ra­toire privé en R&D « Résal­lience-Lab » au sein du bureau d’études Résal­lience. Notre parte­naire de pointe dans cette inno­va­tion de rupture.

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