Sécurité informatique : EUROCOM toujours en pointe !

Dossier : Dossier FFEMagazine N°711 Janvier 2016
Par Aurélien FRANCILLON

A Sophia Anti­po­lis, une Grande École d’ingénieurs spé­cia­li­sée dans les sys­tèmes de com­mu­ni­ca­tions et la sécu­ri­té des sys­tèmes embarqués

Pouvez-vous présenter votre école ?

Filiale de l’Institut Mines Télé­com, EURECOM est une Grande École d’ingénieurs, spé­cia­li­sée dans les sys­tèmes de com­mu­ni­ca­tions, dont la par­ti­cu­la­ri­té est d’être un Grou­pe­ment d’Intérêt Éco­no­mique com­po­sé de par­te­naires aca­dé­miques et indus­triels fran­çais et non français.

Quelle est votre spécificité ?

Notre école est consi­dé­rée comme la plate-forme inter­na­tio­nale de l’Institut Mines Télé­com. Nous accueillons des étu­diants fran­çais, comme les X, et aus­si des étu­diants du monde entier.

Nos ensei­gne­ments sont don­nés en anglais.

Avec une autre particularité : vous êtes installés dans le sud de la France…

La région PACA est dou­ble­ment attrac­tive pour des rai­sons géo­gra­phiques connues du grand public et pour son dyna­misme économique.

Nous avons la chance d’être ins­tal­lé au coeur de la tech­no­pole scien­ti­fique de Sophia Anti­po­lis et au sein du plus grand pôle de com­pé­ti­ti­vi­té mon­dial SCS (Solu­tions Com­mu­ni­cantes Sécurisées).

Quels sont vos programmes de formation ?

EURECOM per­met de décro­cher des diplômes de niveau mas­ter et doc­to­rat. Nous offrons aus­si deux diplômes d’ingénieur de spé­cia­li­sa­tion dont l’un est tour­né vers la sécu­ri­té des sys­tèmes infor­ma­tiques et des communications.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette dernière spécialisation ?

Ce diplôme est recon­nu par la CTI. Il est acces­sible aux ingé­nieurs déjà diplô­més en France ou à l’étranger.

En un an et demi, les étu­diants étu­dient toutes les tech­niques de sécu­ri­té qu’ils n’ont pas appro­fon­dies durant leur for­ma­tion géné­rale. Ils deviennent des vrais experts en sécu­ri­té informatique.

Pourquoi avez-vous créé cette spécialisation ?

EURECOM mène, depuis sa créa­tion, une acti­vi­té de recherche impor­tante dans le domaine de la sécu­ri­té infor­ma­tique. Ceci nous a logi­que­ment per­mis de pro­po­ser une for­ma­tion poin­tue en réponse à la demande crois­sante des entre­prises qui recherchent des pro­fils experts.

Qui sont vos enseignants-chercheurs ?

Des experts lar­ge­ment recon­nus et recru­tés au niveau international.

À titre d’exemple, EURECOM a obte­nu un ERC récom­pen­sant le Prof. David Ges­bert spé­cia­liste de la 5G et des com­mu­ni­ca­tions sans fil.

Quels sont vos travaux sur la sécurité informatique ?

J’étudie la sécu­ri­té des sys­tèmes embar­qués (points d’accès sans fil, impri­mantes ou camé­ras numé­riques…). En effet, on ne réa­lise pas tou­jours que ces équi­pe­ments numé­riques ne sont pas bien pro­té­gés des intrusions.

UNE ÉTUDE À GRANDE ÉCHELLE

EURECOM a mené une étude sur les vulnérabilités de dizaines de milliers de firmwares (logiciels intégrés dans la plupart des systèmes embarqués). Au regard du nombre à analyser, les véritables défis et l’intérêt de cette étude étaient liés à la conception des algorithmes automatiques de recherche et à l’analyse massive. « A large-scale analysis of the security of embedded firmwares, Costin Andrei, Zaddach Jonas, Francillon Aurelien, Balzarotti Davide, Usenix Security 2014 ».

Le but de mes tra­vaux est de dres­ser un état des lieux des vul­né­ra­bi­li­tés et d’améliorer l’utilisation de sys­tèmes de détec­tion. Nous avons mis en place une plate-forme d’expérimentation dis­po­nible en ligne pour nos partenaires.

Avez-vous d’autres pistes de recherche ?

Nous effec­tuons des recherches sur la sécu­ri­té des véhi­cules, des infra­struc­tures, de la télé­pho­nie, de la vie pri­vée, du Web et du Cloud…

Notre spectre de recherche est large et notre approche est autant théo­rique que pratique.

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