Application incenteev sur smartphone

Révolutionner l’animation commerciale

Dossier : TrajectoiresMagazine N°721 Janvier 2017
Par Roland MASSENET (90)
Par Hervé KABLA (84)

Pour faire un bon vendeur, comme pour un bon vin, il faut de la patience, de l’équilibre et de la force. Pour aider les com­mer­ci­aux dans leurs tâch­es Roland MASSENET livre une tech­nolo­gie qu’ils adorent et un out­il qu’ils aiment utilis­er au quo­ti­di­en. La plate-forme utilise les dernières recherch­es en sci­ences cog­ni­tives pour engager les util­isa­teurs le plus effi­cace­ment pos­si­ble. Plusieurs grands du CAC40 ont été con­quis par cette appli­ca­tion mobile. 

Quels sont les challenges des forces de vente de nos jours ?

Un com­mer­cial a deux mis­sions : ven­dre, et con­stru­ire des rela­tions durables avec ses inter­locu­teurs. Face à l’expertise crois­sante des clients, à la mon­tée du com­merce en ligne et aux out­ils d’automatisation mar­ket­ing, je vois trois grands chal­lenges pour la fonc­tion com­mer­ciale chez nos clients : 

  • le com­mer­cial doit ren­forcer son rôle d’expert con­seil face à des clients de mieux en mieux infor­més et documentés ; 
  • le man­age­ment ter­rain, pris dans l’exigence tou­jours plus forte de report­ing et dont les équipes se sont agrandies, doit retrou­ver le rôle de coach qu’il n’a plus le temps d’exercer ;
  • enfin, les out­ils mis à dis­po­si­tion des équipes ont longtemps été pen­sés pour l’entreprise, pas pour le com­mer­cial. Ils sont encore trop peu adap­tés à un usage sur smartphone. 

Comment faire pour les affronter ?

Les direc­tions com­mer­ciales n’ont d’autre choix que d’engager rapi­de­ment la trans­for­ma­tion de leur organ­i­sa­tion. Elles doivent se con­cen­tr­er sur trois points : 

  • la for­ma­tion con­tin­ue pour faire évoluer les compétences, 
  • l’engagement et l’agilité des équipes sur le ter­rain pour coller tou­jours plus aux besoins du client, 
  • et la mod­erni­sa­tion des outils. 

Comment y contribue Incenteev ?

Nous avons conçu Incen­teev pour répon­dre à ces enjeux avec une tech­nolo­gie que les com­mer­ci­aux adorent. Nous leur don­nons un out­il qu’ils aiment utilis­er au quotidien. 

La plate-forme Incen­teev utilise les dernières recherch­es en sci­ences cog­ni­tives pour engager les util­isa­teurs plus effi­cace­ment vers les pri­or­ités opéra­tionnelles de l’entreprise. Conçue pour les grands groupes, Incen­teev intè­gre un cen­tre de com­man­de­ment Web pour lancer et pilot­er des opéra­tions com­mer­ciales, et une appli­ca­tion mobile pour motiv­er les équipes sur le terrain. 

“ Chaque entreprise est différente, chaque implémentation d’Incenteev est innovante ”

Depuis 2015, les clients d’Incenteev peu­vent égale­ment lancer en quelques min­utes des micro­for­ma­tions réal­isées en moins d’une minute par les équipes terrain. 

Nous con­cevons avec nos clients des straté­gies d’animation d’équipes inno­vantes, qui mon­trent mois après mois leur effi­cac­ité et leur impact sur les ventes. 

Je prendrais pour exem­ple une stratégie d’animation orig­i­nale mise en place chez BNP Paribas pour ani­mer les ban­quiers privés. 

Nous avons conçu ensem­ble un chal­lenge d’expertise. Cha­cun par­ticipe sur l’application mobile à des micro for­ma­tions et fait gag­n­er des points à son équipe. Ces points ali­mentent une cagnotte rever­sée aux Petits Frères des pauvres. 

L’esprit d’équipe, l’expertise, la générosité, c’est ça aus­si les valeurs d’une organ­i­sa­tion qui gagne. Après le suc­cès de ce pro­gramme en France, la BNP a décidé de le déploy­er en Espagne, en Asie, en Belgique. 

Chaque entre­prise est dif­férente. Chaque implé­men­ta­tion d’Incenteev est innovante. 

Rares sont les X qui se sont orientés vers la vente, pourquoi avoir choisi ce secteur ?

À la sor­tie de l’X, je suis ren­tré comme con­sul­tant chez McK­in­sey. J’y ai ani­mé des pro­grammes de stim­u­la­tion com­mer­ciale pour de gross­es forces de vente dans l’industrie phar­ma­ceu­tique. J’aime les gens, les clients, l’énergie que dégage un groupe soudé. Ma voca­tion était trouvée. 

J’ai ensuite tra­vail­lé pour Dell comme directeur des ventes en France. Et je suis devenu entre­pre­neur. Aujourd’hui, avec Incen­teev, nous accom­pa­gnons les plus grandes entre­pris­es vers l’excellence com­mer­ciale, avec deux atouts : une plate-forme tech­nologique inno­vante, et l’expérience de plusieurs cen­taines d’opérations lancées dans 15 pays. 

Qu’est-ce qui caractérise un bon vendeur ?

Un bon vendeur, c’est comme un bon vin, il faut de la patience, de l’équilibre et de la force. La patience pour con­stru­ire une vraie rela­tion avec le client, de l’équilibre pour savoir écouter avant de vouloir con­va­in­cre, et de la force pour savoir s’imposer au moment où le client est prêt à pren­dre sa décision. 

Incen­teev va aider le com­mer­cial à se focalis­er sur les com­porte­ments vertueux qui vont l’aider à devenir plus pro­duc­tif. Avec les micro­for­ma­tions, le com­mer­cial ren­force son exper­tise en moins d’une minute par jour. 

Ces qualités relèvent-elles de l’acquis ou de l’inné ?

20 % d’inspiration, 80 % de tran­spi­ra­tion et 40 % de voca­tion. Oui, je sais, ça fait 140 %. Quand on aime le com­merce, il faut une dose d’irrationnel. Ça fait du bien. 

Les bons vendeurs font-ils de meilleurs chefs d’entreprise que les bons ingénieurs ?

Les bons vendeurs ne fer­ont jamais de bons ingénieurs, alors que de bons ingénieurs peu­vent devenir d’excellents vendeurs. Pour diriger une entre­prise avec suc­cès, il faut aimer le con­tact avec les gens, il faut aimer com­mu­ni­quer et partager sa vision. 

Il faut aus­si savoir s’entourer, et rester hum­ble, savoir se remet­tre en cause. 

Le pro­fil idéal du chef d’entreprise ? L’humilité du chercheur, la rigueur du sci­en­tifique, la sou­p­lesse du diplo­mate et l’assurance du commercial. 

Qu’est-ce qui t’a poussé à créer ta propre entreprise ?

Un ami est venu me voir en 1998 avec un busi­ness plan. J’habitais à l’époque à New York, et tra­vail­lais dans le con­seil pour McK­in­sey. Nous avons levé 900 000 dol­lars en un mois. Nous nous sommes lancés. Ce fut un suc­cès opéra­tionnel, mais un échec financier cuisant. J’ai beau­coup appris lors de cette pre­mière expérience. 

Cinq ans plus tard, je crée ma deux­ième entre­prise dans les télé­coms, développe rapi­de­ment l’activité et un porte­feuille clients de 4 000 entre­pris­es. Nous sommes rapi­de­ment devenus le pre­mier dis­trib­u­teur de Bouygues Tele­com Entre­pris­es qui nous rachète en 2014. 

Incen­teev est donc ma troisième aven­ture entre­pre­neuri­ale. Nous voulons en faire la prochaine licorne française BtoB. 

Considères-tu que la formation de l’X prépare à la vie d’un créateur d’entreprise ?

La for­ma­tion à l’X a beau­coup évolué en vingt ans. Mes cours d’économie de l’entreprise avec Jean Peyrel­e­vade, alors prési­dent du Crédit Lyon­nais – LCL main­tenant – étaient pas­sion­nants mais restaient théoriques. 

“ Rien ne prépare vraiment à l’entreprenariat ”

Main­tenant on ini­tie les élèves au Lean start-up et au MVP (Min­i­mum Viable Prod­uct : un pro­to­type créé en quelques jours qui sera la base de dis­cus­sions avec le client pour cocon­cevoir un logi­ciel) en « majeure entreprenariat ». 

Des cama­rades créent avec suc­cès des boîtes for­mi­da­bles avant même de quit­ter le cam­pus. La France a besoin d’emplois, et donc de femmes et d’hommes qui ont une âme d’entrepreneur, qu’ils soient à la tête de start-ups ou de multinationales. 

Pour finir sur cette ques­tion, rien ne pré­pare vrai­ment à l’entreprenariat. Il faut se lancer, échouer, et se lancer à nou­veau jusqu’au succès. 

Que manquerait-il à ton avis ?

L’enseignement français doit s’inscrire plus étroite­ment dans le tis­su économique et en parte­nar­i­at avec les entre­pris­es. On doit appren­dre aux élèves à s’adapter à des envi­ron­nements mouvants. 

Nos grands-par­ents ont exer­cé un méti­er dans une entre­prise, nos par­ents un méti­er dans cinq entre­pris­es, nous aurons dans notre car­rière qua­tre ou cinq métiers dif­férents, la prochaine généra­tion exercera trois métiers simul­tané­ment pour de nom­breuses entreprises. 

C’est le sens de l’entreprise libérée dont on par­le beau­coup en ce moment. L’enseignement doit évoluer pour fournir aux étu­di­ants le socle intel­lectuel et humain pour les ren­dre agiles et adapt­a­bles aux évo­lu­tions rapi­des de leurs métiers. 

Le blog Incenteev

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