Meteojob

Dossier : TrajectoiresMagazine N°735 Mai 2018
Par Marco VUJASINOVIC (84)
Par Hervé KABLA (84)

Ne cher­chez plus, lais­sez les offres d’emploi venir à vous. Bien sûr d’autres sites le font, mais Meteo­job est d’a­bord un logi­ciel de RH pour les socié­tés qui assure la meilleure concor­dance entre offre et demande.

Que permet Meteojob ?

Meteo­job est une socié­té en forte crois­sance de la tech RH, qui opère le site meteojob.com et pro­pose aux entre­prises des logi­ciels pour créer une expé­rience de recru­te­ment hors du commun.

Meteojob.com per­met aux can­di­dats de trou­ver leur emploi grâce à un sys­tème de mat­ching. Le can­di­dat reçoit chaque jour des offres qui « matchent » son pro­fil. Il n’a plus besoin de chercher.

Pour les recru­teurs, les can­di­da­tures sont plus qua­li­fiées. Les recru­teurs ont éga­le­ment accès à notre CVthèque, qui regroupe plus de 3millions de CV. Avec chaque jour plus de 115 000 offres, Meteo­job est l’un des lea­ders de la recherche d’emploi en France.

Nos outils logi­ciels per­mettent de trans­for­mer les pro­ces­sus de recru­te­ment et de mobi­li­té interne des entre­prises, grâce à notre tech­no­lo­gie de mat­ching, l’entretien vidéo et des outils d’évaluation prédictifs.

Comment t’est venue l’idée ?

En 2007, j’ai été inter­pel­lé sur le fort chô­mage des jeunes alors même que de nom­breux emplois ne sont pas pour­vus. Le sec­teur de l’emploi était à l’époque beau­coup moins avan­cé que les autres en matière de technologie.

J’ai pen­sé que la tech­no­lo­gie pou­vait aider des mil­lions de per­sonnes à trou­ver un poste et c’est ain­si qu’est né le pro­jet Meteojob.

Quel est le parcours des fondateurs ?

X84, j’ai fait l’École des ponts et le Col­lège des ingé­nieurs. Après dix ans de conseil, j’ai créé en 2000 ma pre­mière socié­té Tra­vel­soft, puis Meteo­job en 2007.

Je me suis asso­cié à deux entre­pre­neurs, Louis Cou­lon et Gon­zague Lefebvre qui, tout juste diplô­més de Neo­ma Busi­ness School, avaient créé une solu­tion d’entretien vidéo dif­fé­ré appe­lée Visiotalent.

Qui sont les concurrents ?

Le sec­teur du recru­te­ment est très concur­ren­tiel. Mais sur meteojob.com, nous étions en octobre, selon Média­mé­trie, lar­ge­ment devant les acteurs his­to­riques tels que Monster.

Et sur le mar­ché des logi­ciels RH où l’offre est flo­ris­sante, la valeur ajou­tée du groupe Meteo­job est de pro­po­ser une solu­tion inté­grée et pas juste une brique.

Quelles ont été les étapes clefs depuis la création ?

Nous avons au début pas­sé près de quatre ans prin­ci­pa­le­ment en R & D entre 2007 et 2010. Puis en 2011, nous avons vrai­ment démar­ré la commercialisation.

La socié­té a ensuite gran­di rapi­de­ment, ren­for­çant en paral­lèle sa force com­mer­ciale et ses équipes techniques.

En 2016, nous avons fusion­né avec Visio­talent puis démar­ré l’international.

Quelle place y a‑t-il pour l’innovation dans le recrutement ?

Le sec­teur du recru­te­ment est en pleine muta­tion – on entend par­ler d’une inno­va­tion toutes les semaines : chat­box, machine lear­ning, big data… L’intelligence arti­fi­cielle est le sujet du moment : la plu­part des solu­tions tech RH se targuent d’utiliser l’IA dans leur produit.

On frôle par­fois la science-fiction…

Mais même si cer­taines inno­va­tions ne vont pas per­cer, nous sommes sur une ten­dance de fond car de nom­breuses socié­tés font face à des grandes dif­fi­cul­tés de recru­te­ment. En outre, il devient impé­ra­tif pour les grandes entre­prises de boos­ter leur mobi­li­té interne.

Aujourd’hui, les pro­ces­sus de recru­te­ment et de mobi­li­té interne ne sont plus adap­tés aux attentes des can­di­dats et des col­la­bo­ra­teurs. Les entre­prises qui auront des pro­ces­sus de recru­te­ment et de mobi­li­té interne agiles seront celles qui cap­te­ront et fidé­li­se­ront les talents.

Pour créer ces pro­ces­sus agiles, la tech­no­lo­gie est deve­nue indispensable.

On croyait que LinkedIn avait plié ce secteur, on avait donc faux ?

La par­ti­cu­la­ri­té de notre sec­teur est que les entre­prises uti­lisent rare­ment une seule source de can­di­da­tures : il y a la place pour plu­sieurs fournisseurs.

En outre, Lin­ke­dIn est un réseau social, pas un site d’emploi. L’expérience uti­li­sa­teur n’a pas été pen­sée pour la recherche d’emploi. Par ailleurs, Lin­ke­dIn n’est pas uti­li­sé par tous les pro­fils, mais plu­tôt par un public cadre et urbain. Et côté recru­teur, les can­di­da­tures reçues ne sont pas tou­jours qualifiées.

Enfin, Lin­ke­dIn est un outil utile mais très cher : cer­taines entre­prises réduisent leurs inves­tis­se­ments sur la plate-forme car elles avaient surin­ves­ti et que leur ROI était faible. Elles se limitent à quelques licences et en contre­par­tie, inves­tissent sur un site comme le nôtre.

Est-ce une question de technologie ou de savoir-faire ?

La tech­no­lo­gie est bien sûr un élé­ment clé, mais elle ne fait pas tout. Ce que l’on remarque, c’est que le suc­cès d’un pro­jet de trans­for­ma­tion RH dépend aus­si de l’accompagnement au changement.

Pre­nons l’exemple de notre solu­tion d’entretien vidéo dif­fé­ré, Visio­talent. L’entretien vidéo repré­sente un chan­ge­ment dans les habi­tudes des RH et des mana­gers. Nos clients ne vont pas spon­ta­né­ment savoir com­ment uti­li­ser effi­ca­ce­ment l’outil, ni quelles sont les ques­tions per­ti­nentes à poser aux candidats.

C’est pour ça que nous avons déve­lop­pé une équipe Cus­to­mer Suc­cess qui, dès la signa­ture du contrat, accom­pagne pas à pas le client dans la prise en main de l’outil, la construc­tion des cam­pagnes, la sélec­tion des questions…

Plus qu’un simple édi­teur de logi­ciels, nous nous consi­dé­rons comme un four­nis­seur de solution.

Le marché français n’est-il pas trop petit ?

Nous avons enta­mé notre inter­na­tio­na­li­sa­tion, en démar­rant au Bene­lux puis en Espagne et en Ita­lie. À l’international, nous com­mer­cia­li­sons nos offres soft­ware-Visio­talent pour le moment, mais de nou­veaux pro­duits seront bien­tôt disponibles.

Cela dit, nous sommes loin d’en avoir fini avec le mar­ché fran­çais ! Nous y pré­voyons cette année une crois­sance de 40 à 50 % de notre activité.

Meteojob n’est pas la première société que tu crées. Toujours la même fougue qu’au début ?

Nous sommes plus d’une cen­taine aujourd’hui. Le pro­jet n’est pas mon pro­jet mais celui de toute une équipe. De nom­breux sala­riés sont au capi­tal. Nous avons une superbe équipe de management.

Réus­sir ce chal­lenge en équipe, c’est ce qui me motive tous les jours.

Béné­fi­ciez de nos conseils et entraî­nez-vous à l’entretien vidéo différé,
la nou­velle ten­dance chez les recruteurs !

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