Ressources en eau et changement climatique

Dossier : Les eaux continentalesMagazine N°698 Octobre 2014
Par Katia LAVAL
Par Jean-Louis DUFRESNE

Modification des échanges

Com­ment le change­ment cli­ma­tique peut-il affecter le cycle de l’eau ? Tout d’abord, en faisant vari­er les échanges d’eau, en quan­tité. Dans les sim­u­la­tions du cli­mat par les mod­èles de cir­cu­la­tion générale océanique et atmo­sphérique, la quan­tité d’eau éva­porée et pré­cip­itée aug­mente lors du réchauf­fe­ment climatique.

On dit que le cycle hydrologique est accéléré, et cet effet est main­tenant bien com­pris théorique­ment, même si la rai­son prin­ci­pale est loin d’être intuitive.

“ Les pluies varient de façon très contrastée, selon les régions, et ces modifications peuvent poser problème ”

De façon sché­ma­tique, l’équilibre ther­mique de l’atmosphère résulte d’un chauffage par con­den­sa­tion de la vapeur d’eau (for­ma­tion des pré­cip­i­ta­tions) et d’un refroidisse­ment par émis­sion de ray­on­nement infrarouge vers l’espace.

L’accroissement des gaz à effet de serre (H2O, CO2, etc.) dimin­ue le refroidisse­ment radi­atif de la sur­face mais aug­mente celui de l’atmosphère. Ce dernier est alors com­pen­sé par une aug­men­ta­tion du chauffage par con­den­sa­tion de la vapeur d’eau, et donc des pré­cip­i­ta­tions. Cet accroisse­ment des pré­cip­i­ta­tions, en valeur glob­ale, est d’environ 2 % par degré de réchauf­fe­ment global.

REPÈRES

L’atmosphère s’alimente en vapeur d’eau par évaporation des océans, sublimation des glaces et évapotranspiration de la végétation. Cette vapeur d’eau est évacuée de l’atmosphère par les précipitations, sous forme de gouttes d’eau ou de neige. Localement, la quantité d’eau précipitée dépend essentiellement de deux grandeurs : la vigueur de l’ascendance des mouvements atmosphériques et l’humidité près de la surface de la Terre.
Les variations de la pluviosité sont donc très contrastées d’une région à l’autre car elles dépendent de la circulation de l’atmosphère et de ses changements. Il suffit, par exemple, que les zones d’ascendance ou de subsidence (mouvements descendants) de l’air se décalent en latitude pour modifier la distribution géographique des pluies.

Une nouvelle répartition des pluies

Sur cer­taines zones, comme les lat­i­tudes équa­to­ri­ales, qui reçoivent déjà les plus fortes pluies sur la planète, la plu­viométrie aug­mente (fig­ure 1). Mais, simul­tané­ment, la pré­cip­i­ta­tion dans cer­taines zones dimin­ue, notam­ment dans les zones sèch­es subtropicales.

C’est donc la mod­i­fi­ca­tion de la répar­ti­tion des pluies qui peut pos­er prob­lème, car la vari­a­tion de pré­cip­i­ta­tions régionales peut attein­dre aisé­ment 10 % par degré de réchauf­fe­ment global.

Sur un ter­ri­toire de dizaines de mil­liers de kilo­mètres car­rés, une vari­a­tion de 10 % des pré­cip­i­ta­tions peut être cat­a­strophique, que ce soit dans un pays trop­i­cal ou tempéré.

En Inde, les sit­u­a­tions extrêmes de faible mous­son cor­re­spon­dent à des déficits de pluie de 20 %, et en France, l’année 2011 est une des plus sèch­es que notre pays ait con­nues depuis cinquante ans, avec un déficit glob­al de 17 %.

Si la diminu­tion des pré­cip­i­ta­tions en moyenne est déjà de 10 %, on frôlera bien plus sou­vent ces sit­u­a­tions dif­fi­ciles à gérer.

FIGURE 1​
Change­ment de pré­cip­i­ta­tions (en pour­cent­age) entre la fin du XXIe siè­cle et la fin du XXe siè­cle, simulé (moyenne sur 40 mod­èles ayant par­ticipé au pro­jet CMIP5) pour un scé­nario dans lequel les émis­sions de gaz à effet de serre dues aux activ­ités humaines con­tin­u­ent de croître pen­dant tout le siè­cle (scé­nario RCP8.5). Dans les régions avec des points, 90 % des mod­èles sont en accord sur le signe des change­ments de pré­cip­i­ta­tions. Dans la zone de con­ver­gence trop­i­cale, et de façon sché­ma­tique, les pré­cip­i­ta­tions aug­mentent près de l’équateur. Elles vari­ent peu ou dimin­u­ent dans les régions sub­trop­i­cales (adap­ta­tion de la fig­ure SPM.3 du 5e rap­port du GIEC, 2013).

Incertitudes locales

Ces vari­a­tions de répar­ti­tion géo­graphique sont plus ou moins incer­taines suiv­ant les régions et les mécan­ismes qui les provoquent.

On con­sid­ère comme forte­ment prob­a­ble l’accroissement des pré­cip­i­ta­tions de hautes lat­i­tudes, ce qui est ren­for­cé par le fait que les cyclones et tem­pêtes de moyennes lat­i­tudes seront déplacés vers le Nord. Ain­si, les mod­èles de cli­mat simu­lent une Scan­di­navie plus arrosée, lors du change­ment climatique.

En revanche, pré­cis­er quel pays de la zone équa­to­ri­ale recevra plus de pluie est dif­fi­cile car les mod­èles don­nent des résul­tats diver­gents. Serait-ce plutôt le Brésil ? Le Bénin ? C’est pourquoi, quand il s’agit de pren­dre des mesures pour s’adapter aux change­ments futurs des ressources en eau, il est impor­tant de bien con­naître ces incer­ti­tudes pour éviter les dan­gers de la maladaptation.

Risques d’augmentation des sécheresses

En plus des change­ments de pré­cip­i­ta­tions, le change­ment d’évapotranspiration sur les régions sèch­es joue un rôle majeur sur les con­séquences du change­ment cli­ma­tique. Si, par ce proces­sus, ces zones per­dent plus d’eau au point de ren­dre les sols encore plus secs qu’ils n’étaient avant le change­ment cli­ma­tique, les con­séquences sur l’agriculture pour­raient être majeures et néces­siter d’importants amé­nage­ments ou change­ments de pra­tiques pour être atténuées.

“ On considère comme fortement probable l’accroissement des précipitations aux hautes latitudes ”

Or, les sim­u­la­tions effec­tuées par les mod­èles mon­trent que l’assèchement des sols pour­rait aug­menter sur de vastes régions.

Il faut cepen­dant not­er que plus une végé­ta­tion ou un sol est sec, plus une zone est aride, plus le cal­cul de l’évapotranspiration dans les mod­èles est impré­cis. Ain­si, les mod­èles ont le défaut sys­té­ma­tique de simuler des tem­péra­tures trop chaudes en été sur les con­ti­nents (fig­ure 2). La cause provient notam­ment de l’évaluation de cette évapo­tran­spi­ra­tion dans le cas de faibles réserves d’eau, ce que l’on appelle le stress hydrique.

C’est pourquoi il fau­dra con­firmer les résul­tats sur l’évolution des sécher­ess­es sous l’effet du change­ment cli­ma­tique lorsque les travaux en cours pour réduire ce biais sys­té­ma­tique des mod­èles auront abouti.

“ Il est important de déterminer si le débit des rivières a varié à la suite de l’évolution du climat ”

D’autre part, l’étude des obser­va­tions n’a pas per­mis de not­er une aug­men­ta­tion des sécher­ess­es, au niveau glob­al, sur les cinquante dernières années.

La prévi­sion des sécher­ess­es reste un objec­tif majeur. Pou­voir prévoir qu’une région (telle que le Sud-Ouest ou la Nor­mandie) subi­ra plus fréquem­ment des déficits de pluie, ou que ceux-ci seront plus intens­es, per­me­t­trait de mod­i­fi­er les cul­tures de ces régions pour favoris­er, par exem­ple, des céréales moins gour­man­des en eau.

L’Office nation­al des forêts, aus­si, devra tenir compte de ces change­ments cli­ma­tiques pour définir sa ges­tion des forêts : l’ONF favoris­era des essences d’arbres ayant des racines s’enfonçant plus pro­fondé­ment dans le sol pour être plus résis­tants aux sécher­ess­es en surface.

Ces choix per­me­t­tent suiv­ant les cas, sur quelques années ou quelques décen­nies, d’adapter l’économie pour réduire la vul­néra­bil­ité au change­ment climatique.

Des effets sur les fleuves difficiles à anticiper Un autre point important est de déterminer si le débit des rivières a varié à la suite de l’évolution du climat.

FIGURE 2
Différence entre la température simulée par les modèles de climat et celle estimée d’après les observations
Dif­férence entre le cycle saison­nier moyen de la tem­péra­ture simulé par les mod­èles de cli­mat du pro­jet CMIP5 (40 mod­èles) et celui estimé d’après les obser­va­tions. On remar​que une sures­ti­ma­tion par les mod­èles du cycle saison­nier au-dessus des con­ti­nents dans les moyennes latitudes.
Ce défaut est dû à une sures­ti­ma­tion de la tem­péra­ture en été qui provient notam­ment de prob­lèmes dans la mod­éli­sa­tion du cycle hydrologique sur les continents.
Dans d’autres régions, ce sont les défauts de la tem­péra­ture de sur­face qui impactent le cycle hydrologique. Par exem­ple, le cycle saison­nier trop faible (et une tem­péra­ture moyenne trop chaude) sur l’océan Atlan­tique, à l’ouest de l’Afrique, induit un manque de prop­a­ga­tion vers le nord de la mous­son africaine (extrait de la fig­ure 9.3 du 5e rap­port du GIEC, 2013).

Un grand nom­bre d’études ont exploré cette prob­lé­ma­tique depuis une ving­taine d’années. Elles se fondent en général sur les obser­va­tions de débits. En effet, les mod­èles de cir­cu­la­tion générale, qui simu­lent le cli­mat, n’avaient pas la réso­lu­tion néces­saire pour représen­ter de manière réal­iste les débits des fleuves.

Depuis quelques années, des développe­ments et des cou­plages entre les mod­éli­sa­tions hydrologique et cli­ma­tique per­me­t­tent d’obtenir une sim­u­la­tion des débits de fleuves en représen­tant, de manière sim­pli­fiée, les trans­ferts d’eau dans les sols de sur­face et dans les réser­voirs profonds.

En fait, les enreg­istrements de débits dont nous dis­posons sont rarement con­ti­nus et, très sou­vent, des mesures man­quent sur cer­taines péri­odes : il faut combler ces « trous de mesure » en util­isant des sim­u­la­tions de ces débits, si tant est qu’on pos­sède des obser­va­tions de pré­cip­i­ta­tions sur ces péri­odes pour pou­voir utilis­er un modèle.

Les pre­miers résul­tats obtenus, vers la fin des années 1990, sur cer­tains fleuves ont con­clu à une aug­men­ta­tion des débits, vers la mer Bal­tique par exem­ple. Mais, au fur et à mesure que les études se sont mul­ti­pliées, les résul­tats ont été plus mitigés.

Le fait d’avoir des enreg­istrements plus longs, d’avoir des mod­éli­sa­tions plus per­for­mantes et plus réal­istes, a per­mis de met­tre en évi­dence les défauts et les faib­less­es des études précédentes.

Or, l’eau des riv­ières joue un rôle impor­tant dans la pro­duc­tion d’énergie ou l’irrigation. Un risque de débit plus faible et d’étiages plus fréquents devra être pris en compte pour définir la ges­tion de l’eau des agences de bassin.

Évolution de la cryosphère

La mod­i­fi­ca­tion de la sur­face enneigée et de la quan­tité de neige en réponse à un réchauf­fe­ment est prin­ci­pale­ment régie par trois phénomènes : rac­cour­cisse­ment de la sai­son enneigée ; aug­men­ta­tion des pré­cip­i­ta­tions aux moyennes et hautes lat­i­tudes, régions où se situent l’essentiel des zones enneigées ; aug­men­ta­tion de la frac­tion des pluies par rap­port à celle des neiges.

200 FLEUVES TÉMOINS

Les dernières analyses poussées, sur plus de 200 fleuves, montrent que les débits des fleuves ont une variabilité naturelle décennale, voire multidécennale, assez forte. Cela exclut de calculer une tendance de ces débits en utilisant des enregistrements qui comprennent moins de vingt ou trente ans. Les dernières analyses ont été effectuées sur plus de cinquante ans. Les évolutions des débits des fleuves sont significatives, pour seulement un tiers d’entre eux, soit à la hausse, soit à la baisse.
Il s’agit, par conséquent, de déterminer si ces évolutions de débit observées sont compatibles avec les prévisions des modifications des pluies par les modèles de climat. Sans cette confirmation, il est difficile de faire la différence entre l’effet du changement climatique et la variabilité naturelle.
C’est pourquoi l’effort vers des prévisions régionales est nécessaire, malgré les difficultés d’une telle recherche.

Le deux­ième phénomène peut con­duire à une aug­men­ta­tion de la quan­tité de neige alors que les deux autres con­duisent à une diminu­tion. Les résul­tats de mod­èles nous indiquent que cet effet d’augmentation des pré­cip­i­ta­tions ne domine les deux autres que dans les régions très froides, où les tem­péra­tures sont si bass­es qu’elles con­tin­u­ent à rester le plus sou­vent en dessous du point de con­géla­tion mal­gré le réchauf­fe­ment, et où l’accroissement des pré­cip­i­ta­tions aug­mente la quan­tité de neige.

Mais, dans la plu­part des régions, ce sont les deux autres mécan­ismes qui domi­nent et qui con­duisent à une diminu­tion de la cou­ver­ture moyenne de neige sur l’année.

Les obser­va­tions disponibles depuis plus de quar­ante ans ont per­mis de détecter dans l’hémisphère nord cette ten­dance à la diminu­tion de l’extension de la neige, surtout au printemps.

Des glaciers qui régressent

Pour les glac­i­ers, les phénomènes qui régis­sent leur fonte ou leur accu­mu­la­tion sont les mêmes que pour la neige, mais avec en plus un effet d’inertie impor­tant dû à la masse du glac­i­er ain­si que des phénomènes d’écoulement, de rhéolo­gie, qui sont décisifs dans les régions mon­tag­neuses. De façon générale, on con­state depuis une quar­an­taine d’années une diminu­tion générale de l’extension des glac­i­ers sur toute la sur­face du globe.

“ Dans la plupart des régions, la couverture neigeuse diminue ”

Cette diminu­tion varie d’un glac­i­er à l’autre, pour un même glac­i­er d’une décen­nie à l’autre, mais la ten­dance générale est robuste. Pour les décen­nies à venir, on prévoit que cette réduc­tion générale se poursuive.

La quan­tifi­ca­tion pré­cise, par glac­i­er, est ren­due dif­fi­cile par l’incertitude sur les car­ac­téris­tiques régionales du change­ment cli­ma­tique et sur les mod­èles de glac­i­er. Les glac­i­ers étant d’importants réser­voirs d’eau douce, leur diminu­tion peut forte­ment influ­encer le cycle saison­nier du débit des rivières.

Le poids des calottes glacières

L'antarctique
Le bilan de masse de l’Antarctique est encore mal con­nu.  © ISTOCK

Les calottes de glace du Groen­land et de l’Antarctique con­stituent d’énormes réser­voirs d’eau dont la fonte totale entraîn­erait une aug­men­ta­tion du niveau des mers d’environ 7 mètres pour le Groen­land et 60 mètres pour l’Antarctique.

Du point de vue des obser­va­tions, la sur­face du Groen­land qui fond en été a aug­men­té ces der­rières années et on estime que, depuis vingt ans, la fonte du Groen­land a con­tribué pour env­i­ron 8 mm à l’augmentation du niveau des mers. Cette fonte devrait se pour­suiv­re et on n’exclut pas que la calotte du Groen­land puisse dis­paraître en qua­si- total­ité en réponse à un réchauf­fe­ment de quelques degrés pen­dant quelques mil­liers d’années.

Notons que si Erik le Rouge a choisi le nom de « terre verte » lors de son exil au Moyen Âge, c’était prob­a­ble­ment davan­tage pour attir­er de nou­veaux colons que pour décrire le paysage car l’extension de la calotte de glace était à cette époque peu dif­férente de celle d’aujourd’hui.

Du côté de l’Antarctique, le bilan de masse de la calotte est net­te­ment moins bien con­nu que celui du Groen­land. Cepen­dant, les esti­ma­tions les plus récentes sug­gèrent que la calotte se réduit légèrement.

Étude régionale : l’Aquitaine

Peut-on dis­cuter de pos­si­bles réper­cus­sions du change­ment cli­ma­tique sur un pays, voire sur une région de France ? C’est le défi qu’ont relevé des sci­en­tifiques, qui, sous l’impulsion de son Con­seil région­al, ont pub­lié une syn­thèse sur les mod­i­fi­ca­tions du cli­mat en Aquitaine.

Une analyse des obser­va­tions a per­mis d’étudier l’évolution des débits annuels, de 1968 à 2008, des fleuves en France. Les résul­tats mon­trent une ten­dance à l’accroissement des débits plutôt au nord du pays et à leur diminu­tion plutôt au sud. Mais ces ten­dances sem­blent peu sig­ni­fica­tives sauf en quelques rares régions, dont fait par­tie l’Aquitaine.

La Garonne
Le débit de la Garonne a dimin­ué de 1959 à 2009. © KATIA LAVAL

Ces vari­a­tions étaient-elles la sig­na­ture d’un change­ment cli­ma­tique observé déjà en France ?

Étant don­né la faible exten­sion de ce domaine, il con­ve­nait tout d’abord de s’appuyer sur les obser­va­tions exis­tantes de la région, plutôt que sur des mod­éli­sa­tions de grande échelle. Les chercheurs ont étudié l’évolution des débits de la Garonne et la Dordogne.

Le débit moyen de la Garonne, bien que soumis à une forte vari­abil­ité inter­an­nuelle, a dimin­ué entre 1959 et 2009. Cette évo­lu­tion est bien cohérente avec la diminu­tion de la plu­viométrie en Aquitaine. Est-ce là le signe d’un change­ment cli­ma­tique, dont on doit anticiper les con­séquences ou un effet de la vari­abil­ité mul­ti- décennale ?

Un autre résul­tat, plus préoc­cu­pant, con­cerne le niveau d’étiage en baisse avec une fréquence qui aug­mente depuis la fin des années 1980. Là encore, il est essen­tiel pour les agences de bassin de savoir si cette sit­u­a­tion va empirer.

Notons toute­fois que les crues de la Garonne ne révè­lent pas de vari­a­tion sig­ni­fica­tive, ni à la hausse, ni à la baisse, ce qui con­duit à une cer­taine pru­dence sur l’interprétation de tous ces résultats.

Les résul­tats sur la Dor­dogne ne mon­trent pas d’effet sim­i­laire, mais il faut not­er que la sit­u­a­tion de ce cours d’eau est très dépen­dante de la stratégie de la pro­duc­tion élec­trique d’EDF.

Mieux comprendre les interactions

“ La variabilité naturelle des précipitations rend difficile l’interprétation des données ”

Le change­ment cli­ma­tique provo­quera un change­ment du cycle de l’eau. Les vari­a­tions des pré­cip­i­ta­tions seront géo­graphique­ment con­trastées. La dif­fi­culté de détecter les vari­a­tions passées est due à l’importance de la vari­abil­ité naturelle des pré­cip­i­ta­tions aux échelles décennales.

On s’attend à un change­ment impor­tant de la cryosphère, avec de façon glob­ale une réduc­tion des régions enneigées et des glaciers.

Il reste toute­fois des ques­tions ouvertes sur la com­préhen­sion de ces effets quand ils impliquent l’interaction du cycle hydrologique avec la cir­cu­la­tion, et ce, par­ti­c­ulière­ment sur les con­ti­nents où les proces­sus de sur­face appor­tent une com­plex­ité supplémentaire.

En Scandinavie
Les mod­èles de cli­mat prédis­ent une Scan­di­navie plus arrosée.
© FOTOLIA

BIBLIOGRAPHIE

  • K. Laval et G. Laval, Incer­ti­tudes sur le cli­mat, Belin, 2013.
  • J.-L. Dufresne et al., « Sim­u­la­tion de l’évolution récente et future du cli­mat par les mod­èles du CNRM et de l’IPSL, La Météorolo­gie, n° 55, 2006, p. 45–59.
  • J.-L. Dufresne et al., Cli­mate Change Pro­jec­tions Using the IPSL-CM5 Earth Sys­tem Mod­el : from CMIP3 to CMIP5. Clim. Dynam­ics, 40 (9–10), 2013, p. 2123–2165.
  • H. Le Treut (dir.), Les Impacts du change­ment cli­ma­tique en Aquitaine, Press­es uni­ver­si­taires de Bor­deaux, 2013.

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